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La famille des Poitiers-Valentinois a été étudiée en détail par Jules Chevalier [1] qui nous rapporte les faits qui ont émaillé ce lignage au cours des siècles. Ce travail est complété par l'historien moderne P.Y. Laffont [2] qui, avec un peu plus de recul, décortique la politique menée par ces comtes pour étendre leur domaine en direction du Vivarais et du Velay.

 

Sceau d'Aymar II (Roman [3])

 

Les derniers Poitiers-Valentinois en ligne directe ont bataillé pour le roi de France au cours de la guerre de cent-ans mais, plus ou moins malgré eux, ont du faire face à la main mise des capétiens sur la région.

 

Le problème le plus ardu mais aussi le plus intéressant est la recherche des ancêtres de ces comtes, parasitée par les hypothèses hasardeuses qui ont été émises au cours des siècles par différents érudits. En effet, les pistes ont été brouillées au point que Pierre-Yves Laffont écrivait il n'y a pas si lontemps que cela : alors que les Poitiers-Valentinois forment avec les dauphins du Viennois un des plus puissants lignages de la moyenne vallée du Rhône, aux XIII et XIVe siècles, leur origine reste encore débattue.

 

Les origines des Poitiers-Valentinois :

Maintes hypothèses ont été émises afin de donner des ancêtres aux Poitiers-Valentinois. Nous pouvons citer celles de :

  • Jules Chevalier qui s’appuie essentiellement sur une charte non datée du cartulaire de Léoncel [4] ;
  • Ripert-Monclar [5] qui tente de relier les Poitiers-Valentinois aux seigneurs de Nice et de Mirabel ;
  • Le Président Berge [6] qui a surtout suivi ses intuitions ;
  • Collonberg [7] qui a publié en 1989 un article sur l’origine des Poitiers-Valentinois signalé par E de Saint-Phalle dans H&G n° 152 [8]. D’après Edouard de Saint-Phalle, l’auteur a su éviter le piège des chartes falsifiées et a prouvé qu’il a existé une maison de Poitiers en Languedoc distincte de celle du Valentinois et que l’on a abusivement mêlé les deux familles. Nous n'avons pas lu cet article mais seuleument ce que E de Saint-Phalle en donne dans H&G.
  • L'historienne archéologue Michèle Bois [9] qui permet d'appréhender le problème posé sous un autre angle.

 

Présentons celles qui méritent d'être énoncées...

 

Les propositions les plus anciennes :

Duchesne [10] rapporte que, d'après une enquête menée en la ville de Roman en 1421, un cadet de la famille des comtes de Poitiers aurait épousé la fille d’une comtesse de Valentinois pour le  récompenser de ses services dans la guerre que lui menaient les évêques de Valence. Il est relayé par Guy Allard (généalogie à lire dans l'ouvrage de Jules Chevalier précité) qui n'a pas hésité à fournir un lien entre les comtes de Poitiers et ceux de Valentinois.

 

Les auteurs de l'histoire générale du Languedoc [11], remarquant un Guillaume de Poitiers auprès des vicomtes d'Albi et de la vicomtesse Ermengarde de Narbonne, supposent que les origines des Poitiers-Valentinois sont à rechercher dans le midi de la France. Eux aussi font un lien avec les comtes du Poitou.

 

Il faut définitivement abandonner l'idée de relier les comtes de Poitiers et ceux de Poitiers-Valentinois, malgré l'homonymie qui, d'ailleurs, s'applique à d'autres familles (par exemple les Montlaur...).

 

La thèse de Jules Chevalier :

Jules Chevalier s'appuie sur la charte de Léoncel  n° 3, malheureusement non datée, pour remonter la généalogie des Valentinois. D'après lui, Adhémar I (seconde génération sur le tableau ci-contre), père de Guillaume et d'Eustache, serait le mari de Véronique de Marsanne (ou de Crest) et donateur à Léoncel. Citons le : Aymar I (Adhémar) avait un frère nommé Guillaume qui, après avoir rempli quelques temps la charge de prévôt de l’église de Valence, devint évêque de Viviers. Si nos conjectures ne nous trompent point, leur père s’appelait Guillaume et c’est lui qui, par son mariage avec l’héritière des Geilin, sera devenu la tige de la seconde race des comtes de Valentinois.

 

La charte n° 3 de Léoncel pourrait s'appliquer à Aymar marié à Phillipa de Fay, dont le père se nomme aussi Guillaume, fragilisant ainsi l'argumentation de l'auteur.

 

Dans ces quelques lignes, Jules Chevalier suggère aussi la liaison entre la famille des Geilin (ou des Lambert devrait-il dire ?), seigneurs de Valence avant les Poitiers-Valentinois. Si ce lien semble logique, il est loin d'être prouvé même si on peut considérer que le prénom Adhémar (qui n'apparait pas dès les premières générations chez les Poitiers) est commun aux deux familles.

Rien ne nous permet de penser que les Geilin et les Lambert ne formaient qu'une seule et même famille. Nous avons plutôt l'impression que deux familles (rivales ?) ont régné en alternance sur la région de Valence. Contentons nous de remarquer, à la dernière génération représentée sur le tableau ci dessus, la présence de deux prénoms utilisés dans les premières générations des Valentinois (Guillaume et Adhémar) mais l'absence totale de l'anthroponyme Eustache. Il faudrait probablement feffectuer une étude des biens possédés à chaque génération pour tirer une conclusion sur un possible lien entre les deux dynasties. Rappelons aussi que les prénoms qu'on donnait aux enfants appartenaient plutôt au stock onnomastique du père que de la mère.

 

Jules Chevalier pense que Guillaume I pourrait appartenir à la famille languedocienne de Poitiers et semble admettre que l'existence du castrum de Peytieux dans la Drôme ait pu fournir le patronyme de ce lignage.

 

Les suppositions de Ripert-Montclar :

La thèse de Ripert-Montclar s’appuie sur des arguments plus fragiles et sensiblement différents. Cet auteur revient sur les biens donnés par huit frères (qu'on appelle Mirabel par commodité) à l’abbaye de Cluny (CLU [12] n° 2779 ) dont le castrum de Peytieux et la vallée de Quint dans la Drôme. Il identifie le cognomen "Poitiers" à "Peytieux" et s'imagine qu'une partie de ces domaines sont revenus à Guillaume en transitant par la famille de Nice :  à défaut de pièces de filiation, la transmission de ces considérables possessions des Mirabel et de Rostan de Nice à Guillaume de Poitiers établit qu'il descend d'eux. Il termine sa démonstration en nommant la mère de Guillaume, Rixende, qu'il affirme être la sœur du comte-évêque de Valence Eustache, car il confond Guillaume de Poitiers, comte de Valence, et Guillaume de Poitiers présent en Languedoc.

 

Nous remarquons que les thèses de Chevalier et de Ripert-Montclar ne sont pas satisfaisantes du point de vue onomastique. Le prénom phare des deux premières générations, Eustache, est complètement absent des familles de Nice et des premières races des comtes de Valentinois. De plus, les prénoms de la famille de Nice (Laugier, Rostan...) ne se retrouvent pas non plus dans celle des Poitiers.

 

L'avis d'E de Saint-Phalle :

Pour Redt de Collonberg relayé par E de Saint-Phalle dans le H&G déjà cité, il n'existe pas d'Aymar I, seulement attesté par le charte n° 3 de Léoncel. Véronique de Marsanne devient la femme du comte-évêque Eustache. Par voie de conséquence, disparait le Guillaume I qui ne trouve sa place que par le miracle d'une coïncidence (charte de Léoncel n° 3 et un Guillaume de Poitiers présent en Languedoc à la même époque).

 

D'autre part, Eustache, évêque de Valence  en 1101, est différent de celui qui agit une trentaine d'années plus tard.

 

La piste de Michèle Bois :

Pour envisager les origines des Poitiers-Valentinois, Michèle Bois ouvre une nouvelle voie. Le cognonem "Poitiers" désignerait le chevalier aquitain, province qui s'étendait alors presque jusqu'à Lyon et, surtout, qui englobait le Forez.

 

La médiéviste remarque astucieusement que le dernier comte du Forez de la première race, Guillaume le Vieux, mort à la croisade de 1095, a deux fils nommés Guillaume et Eustache qui ne font pas souche dans leur comté qui revient à leur cousin germain Guy d'Albon. Jean-Marie de La Mûre [13], ancien historien du Forez, nous apprend qu'ils sont morts jeunes mais ce n'est le mystère qui entoure ces deux jeunes seigneurs qui souffle sa conclusion à l'auteur et, en fait, nous ne savons pas comment Guy d'Albon a été investi du comté du Forez. Toujours d'après J.M. de La Mûre, Guillaume le Jeune a été comte du Forez jusqu'en 1107. C'est justement l'année de l'élection d'Eustache à la dignité d'évêque. C'est peut-être à cette époque que Guillaume se retire (volontairement ou pas) de la vie laïque.

 

Michèle Bois, dans un mail privé, rappelle encore que la charte de Bonlieu au sujet de Véronique de Marsanne est considérée comme forgée ultérieurement et rien ne prouve que Véronique soit réellement le nom de la mère de Guillaume et d'Eustache : le 6 mars 1171, à Marsanne, Guillaume de Poitiers, comte de Valentionnois, et Eustache, prévôt de l'église de Valence, donnent à leur mère Véronique le manse de Genevès avec ténement, bois et ramière pour y construire l'église et le couvent de Bonlieu, la permission de construire un moulin sur le Roubion et le droit de pâturage sur toutes leurs terres (RD [14] n° 4443). L'historienne termine par ces mots : "J'aurai plutôt tendance à considérer que cette mère n'est pas issue de la famille des Arnaud de Crest alliée aux Clérieux, mais de la famille des Adhémar de Monteil, qui descend sans conteste de la famille comtale à laquelle vous songez (Gontard, Lambert, Adhémar, fondateurs de Saint-Marcel-les-Sauzet) et où le nom d'Adhémar est si important qu'il a servi à dénommer Montélimar".

 

Onomastiquement, cette idée est plus satisfaisante que tout ce que nous avons lu jusqu'à présent. Reste, naturellement, à s'interroger sur la façon et les raisons qui auraient pu mener Guillaume et Eustache à renoncer au comté du Forez et étayer l'hypothèse par divers indices directs ou indirects qui manquent encore...

 

Le lignage des Poitiers-Valentinois :

Il est possible que les Valentinois se soient, à l’image des dauphins du Viennois quelques décennies plus tôt, emparés du titre comtal que détenait alors l’église de Valence, titulaire de ces droits comme l’étaient celles de Vienne, de Viviers ou du Puy (Laffont).

 

Quels que soient leurs ancêtres et quelle que soit la façon dont ils ont obtenu le titre de comte, les Poitiers-Valentinois ont établi une immense principauté à cheval sur le Rhône, sur les départements actuels de la Drôme et de l'Ardêche. Voyons le détail...

 

Guillaume (?) :

Finalement,  il semblerait qu'on puisse prêter le prénom de Guillaume à l'ancêtre des Poitiers-Valentinois, même dans la dernière hypothèse énoncée. Jules Chevalier dit de lui que rien de certain ne peut être émis à son sujet. Toutefois, on peut le faire naitre, sans gros risque d'erreur, vers 1060.

 

Il pourrait être, en suivant Michèle Bois, le comte du Forez Guillaume Le Vieux mort à la croisade de 1095. Son épouse serait alors Vandermonde de Beaujeu et son père Artaud marié à Ide (L'art de vérifier les dates [15] p 487). Le couplage des deux prénoms Ide et Eustache pourrait nous renvoyer dans le nord de la France, vers Boulogne...

 

Dans cette hypothèse, les deux fils connus de Guillaume sont :

  • Guillaume qui a pu être, selon La Mûre, comte du Forez avant 1107. Il est prévôt de Valence, évêque de Viviers, décédé après 1164. Il confirme, en 1154, certains droits aux religieuses de Saint-André de Vienne sur des églises du Vivarais (Gallia XVI [16] col 557). Il apparait dans une charte de donation en 1164 à Cléon où il est dit oncle paternel de Guillaume II (H&G n° 152).
  • Eustache, comte évêque de Valence qui suit.

 

L'évêque-comte Eustache :

Si l'évêque de Valence Eustache est le père de Guillaume, premier comte de Poitiers Valentinois, il faut le faire naitre vers 1090. Il est élu évêque en 1107 et nous devons admettre qu'il a eu ses fils alors qu'il était déjà un homme mûr vers 1125-1130.

 

Eustache est cité dans une bulle du pape Pascal II, qui met définitivement fin à la querelle qui oppose depuis de nombreuses années Guy, archevêque de Vienne, et Hugues, évêque de Grenoble, au sujet de l'archidiaconé de Sermorens (Telma [17] charte n° 221301 ). 

 

En 1118, l’évêque de Valence Eustache est présent dans une assemblée qui règle un différent entre Bernard Aton et les seigneurs du Caylar, Guillaume et Rainon (Teulet  [18] n°45).

 

Saint Bernard écrit une lettre à Eustache, évêque de Valence, pour lui reprocher d'oublier ses devoirs les plus saints, de s'entourer de gens avides et de dilapider les biens de son église (Chevalier p 175).

 

Le 30 mai 1135, au concile de Pise, Eustachius Valentinus, figure parmi les évêques déposés. Il est dit évêque d'Orange mais il y a probablement une erreur (Telma, charte n° 224781).

 

En mars 1138, Guillaume, prévôt de Valence, se désiste en faveur du temple de tout ce qu’il prétendait sur Ripert de Charols, sa famille et ses terres qu’il tenait, du consentement de son frère, le comte Eustache de Valence (Ripert-Monclar n°23).

 

Entre 1137 et 1141, Eustache, comte-évêque de Valence, accorde des privilèges à l'abbaye de Léoncel (Léoncel n° 4).

 

Avant 1141, Eustache, évêque de Valence, du consentement de son chapitre, donne au prieuré de Saint-Marcel l'église de Savasse (RD n° 3642).

 

Les fils d'Eustache sont :

  • Eustache, prévôt de Valence en 1174, abbé de Saint-Pierre de Bourg entre 1188 et 1210. En 1217, Eustache, prévôt de Valence, confirme et promet d'observer fidèlement la donation faite par son oncle Guillaume, prévôt de Valence, à la maison de l'hôpital de Jérusalem, de Cliousclat et son mandement, donation que rattifièrent ensuite Guillaume de Poitiers et son frère... Adhémar, comte de Valentinois, scelle cette charte et son fils l'approuve (RD n° 6380) ;
  • Guillaume, comte de Valentinois, qui suit.

 

Guillaume I :
Guillaume est né entre 1125 et 1135 et décédé entre le 4 mai et le 20 octobre 1187. Il fréquente la cour impériale entre 1159 et 1161. Il est qualifié de « officio vero Valentinus comes ».

 

En l'année 1163, le comte Guillaume reprend en fief de Pierre, évêque de Die, les châteaux de Suze et de Gigors, ainsi que tout ce qu'il possédait déjà ou pourrait acquérir dans le Diois (Chevalier p185).

 

En 1163, Guillaume de Poitiers, par sa charge  de comte de Valentinois, donne à l'église de Die en alleu et reçoit d'elle en fief les châteaux de Suze et de Gigors, avec leurs fortifications et tout ce qu'il possède dans l'évêché de Die. Il rend hommage à l'évêque et lui promet fidélité (RD n° 4153).

 

Vers 1163, l’évêque de Die, Pierre III de Crest, et le comte de Valentinois, Aimar de Poitiers, se partagent la ville et les deux châteaux. Cette co-seigneurie perdure en 1178 et 1244.

 

En 1164, ego Wilelmus Pictaviensis, et ego Eustachius, frater Wilelmi, donavinus et laudavinus et concessimus et confirmavimus hoc quod patruus noster Wilelmus, Vivariensis et prepositus Valentinus, en extremis positus, donavit…deo et Fratibus hospitalis Iherusalem, videlicet Clivim cum mandamento.

 

Guillaume de Poitiers qui, à l'exemple d'autres seigneurs, est accouru aux fêtes du couronnement de Frédéric Barberousse en 1178, a sa part dans la distribution des privilèges impériaux. Il est autorisé à lever, sur le Rhône entre Valence et Montélimar, un péage qu'il doit tenir en fief du Dauphin (Chevalier).

 

Guillaume de Poitiers reconnait la légitimité des revendications de Bernard, prieur de Montmeyran, dont la paroisse a été privée de ses revenus par le comte Eustache et détenus maintenant par Guillaume qui les restitue.

 

Donation faite par Guillaume et son fils Aymar, le 4 mai 1187, à la chartreuse de la Sylve-Bénite, de deux sétiers de pois chiches, deux sétiers d'amandes payables chaque année, à la Saint-Michel, au château d'Etoile. Si cette redevance ne pouvait être fournie en nature, elle serait remplacée par vingt sols viennois (Lagier [19] 1889 p 282).

 

Guillaume épouse, dès 1155, (Dauphine) d’Albon fille de Guigues et de Margurite de Bourgogne-Comté, décédée avant 1180. Ce renseignement est donné par J Chevalier, p 190. Il suit un certain chanoine de Grenoble qui en fait mention dans sa bibliographie de Marguerite de Bourgogne. Cette information nous parait bien fragile et il y a sans doute encore matière à débattre. Ne peut-on pas songer, à cette génération, à une union avec les seigneurs de Crest ?

 

Les enfants de Guillaume sont :

  • Adhémar II qui suit ;
  • Garsinde mariée avant 1180 à Giraud Adhémar du Monteil dont un fils nommé Giraud Adhémar époux de Mabille, vicomtesse de Marseille, dès le 7 mars 1201. Collonberg la place à la génération précédente ;

D'après E de Saint-Phalle, (Dauphine) est décédée vers 1180 et le comte Guillaume s'est remarié avec Métheline de Clérieu, veuve de Guillaume-Jourdain de Mezenc (H&G n° 152).

 

Les Valentinois ont, dès la fin du XIIe siècle, des droits d'origine inconnue sur les mines de l'Argentière (P.Y. Lafond p 186).

 

Adhémar II x Philippa de Fay :
Adhémar II de Poitiers, seigneur de Crest, comte de Valentinois est né vers 1170 et décédé entre le 27 avril 1250 et le 18 avril 1251. Aymar tente, à l'instar des comtes d'Albon, de soumettre à sa domination tous les territoires compris entre Valence et Die et suscite ainsi des mécontentements, aussi bien dans les seigneurs laïques qu'écclésiastiques (Chevalier p 191).

 

En 1187, Aymar donne son approbation à une libéralité de Roger de Clérieu en faveur des chanoines réguliers de Saint-
Rulf. Le sceau d'Aymar est appendu à la charte.

 

En mars 1188, Aymar, comte de Valentinois, accorde à ses vassaux de Crest une charte de franchise et de privilège. Ce comte de Valentinois dont les descendants allaient être de terribles voisins, de véritables ennemis pour les évêques de Die, a lui même suscité bien des difficultés à l'évêque Robert (Jules Chevallier [20]).

 

En juin 1190, Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, et son épouse Philippa donnent en aumone perpétuelle aux frères de la maison de Bonnefoy tous les pâturages qui leur appartenaient dans les limites de Bonnefoy, au mandement de Mézenc, allant du sommet de Peyueil à la croix de Mézenc (RD n° VII 455).

 

En 1191, Béatrix, duchesse de Bourgogne et comtesse d'Albon, et Guillaume de Clérieu dit l'Abbé font une ligue pour
s'opposer aux empiètements d'Aymar de Poitiers. Deux ans plus tard, le comte a des difficultés avec l'évêque de Die
au sujet de l'hommage d'Arbert de Montclar, pour des terres situées à Aurel, près de Saillans, l'évêque prétendant qu'Aurel était un fief de l'Eglise de Die et qu'en conséquence Arbert ne devait rien au comte.

 

En 1197, hommage de Guigues, seigneur de La Roche en Regnier, à Aymar de Poitiers, comte de Valentinois pour sa seigneurie (RD n° 5432).

 

En 1209, Aymar II s'adresse à Philippe Auguste pour solliciter de lui la reconnaissance des droits de péage et des coutûmes qu'il perçoit dans ses fiefs (Laffont p 176).

 

Aymar II, ami de Raymond VII de Toulouse, se range à ses côtés dès que débute la croisade albigeoise en 1209. Il envoie des secours dans le Toulousain et suscite une guerre désastreuse pour l'évêque de Die (Chevalier p 199).

 

En 1217, Simon de Montfort met le siège devant Crest et inflige une défaite cuisante à Aymar II qui promet de marier un de ses fils à une fille de Simon (Chevalier p 204).  Quelques mois plus tard, Simon décède sous les murs de Toulouse.

 

En juin 1224, Gerente de Chapteuil reçoit en fief d'Aymar II, comte de Valentinois, le château du Cheylard et son mandement, à titre rendable, le château et le mandement de Lamastre, sauf le village de Colombier, tous châteaux et lieux situés en Vivarais (Revue Mabillon [21] 1924 p 215).

 

En 1228, Adhémar de Poitiers, comte de Valentinois, pour le repos de son oncle Eustache et de son fils Guillaume qui ont causé de graves dommages aux hospitaliers, fait abandon à G des Ormes, prieur de Saint Gilles et aux frères, de tout ce qu'il détient dans l'enceinte et le mandement de Cléon d'Andran et dans la moitié du château fort de Saint-Gervais (RD n° 7918).

 

Le 27 décembre 1228, Adhémar, comte de Valentinois, et la comtesse Philippa, son épouse, pour le salut de leurs âmes et de leur fils Guillaume de Poitiers, accordent à l'église de Saint Pierre de Rompon et à son prieur Guy l'exemption pour leurs hommes de toutes tailles et autres prestations... Ils reconnaissent avoir reçu 60 livres viennoises dont 50 en paiement des dettes de feu leur fils Guillaume (RD n° 6979).

 

En 1229, Sylvion de Crest vend son domaine et les droits qu'il possède à Crest à l'église de Valence contre une rente viagère. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour Aymar qui doit ainsi partager cette ville avec l'évêque.

 

Avant le 21 septembre 1229, hommage rendu par Philippie et Adhémar de Poitiers, comtesse et comte de Valentinois à Etienne, évêque du Puy, pour les châteaux de Fay, Montréal, Queyrières, Chanéac, Giourand, Contagnier et Fourchade... (RD n° 7002).

 

En 1234, Guigue, seigneur de la Roche, reconnait tenir d'Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, les castra de Don, Mézillac et Montagut. Ces deux derniers sont rendables de jour comme de nuit, en temps de paix ou de guerre (Atlas des châteaux du Vivarais [22]).

 

Aymar II entretient de mauvaises relations avec son petit-fils le futur Aymar III. En 1239, sous la contrainte de son grand-père, Aymar III reprend en fief de Raymond VIII de Toulouse la plupart des châteaux vivarais de sa famille. Alphonse de Poitiers puis son neveu, le roi Philippe le Hardi, exige d’Aymaret l’hommage pour ces châteaux (Laffont p 173).

 

Donation faite le 27 avril 1239 par Aymar II de Poitiers, fils de Guillaume, à Adhémare, abbesse de Bonlieu et à sa communauté (Chevalier p 184).

 

Les enfants d’Aymar II et de Philippa sont :

  • Semnoresse x André Guigues de Bourgogne. Elle décède jeune et sans postérité. Aymar de Sassenage et Aymar de Bressieu terminent un différent entre Aymar de Poitiers, comte de Valentinois et le dauphin André, comte de Vienne et d'Albon, au sujet des 30 000 Sols viennois de dote de Samnoresse fille de Aymar, morte sans enfant de son mariage avec André. Celui-ci est condamné à rendre 20 000 sols en 4 termes et faute d'y satisfaire le lendemain de l'échéance à tenir otage avec 10 chevaliers dans la ville de Romans et à subir l'excommunication de l'archevêque et l'interdit sur ses terres (RD n° 6672)
  • Josserande, décédée après 1250, dame de Boffres et Pierregourde, mariée à Pierre Bermond VII d’Anduze fils de Pierre Bermond et de Constance de Toulouse. C'est probablement le résultat des liens amicaux qui s'étaient tissés entre le comte de Toulouse et celui de Poitiers-Valentinois ;
  • Guillaume x Flotte de Royans qui suit.

Adhémar teste le 30 avril 1246 (non lu) et serait mort vers 1250.

 

En épousant Philippa de Fay, fille de Guillaume-Jourdain de Mezenc, le comte de Valentinois récupère une partie de la seigneurie de Clérieu et augmente considérablement ses domaines au delà du Rhône dans le Vivarais. Lui et ses succeseurs mènent dès le dernier quart de XIIe et durant tout le XIIIe siècle une très active politique d'implantation dans le Vivarais. Ils multiplient les achats, les reprises en fief ou les échanges et mettent progressivement sous leur coupe toutes les seigneuries alleutières de la région (Laffont p 174).

Le 26 juillet 1235, Philippa, comtesse de Valentinois, pour le repos de l'âme de son aïeul maternel Roger de Clérieu et de ses parents, concède à l'église de Saint Rulf le libre passage pour les personnes et les denrées à l'usage de l'abbaye ... (RD n°7392).

 

Philippa veuve d'Adhémar de Poitiers révoque la donation de la terre de Clérieu qu'elle avait faite à son petit-fils Aymar qui s'est rendu indigne, par son ingratitude et ses mauvais procédés... Agée et infirme, il ne l'a pas visitée. Il hait ceux qui la servent et la prive de ses ressources. Elle supplie le dauphin, comte de Vienne et d'Albon, de s'opposer aux prétentions sur Clérieu de ce fils ingrat et confirme la cession qu'elle en a faite à son petit fils Roger, fils de Jausserande... (RD n° 8702 et n° 8784).

 

Philippa décède entre septembre 1251 et octobre 1258. D’après E de Collenberg, elle se serait remariée à Bertrand de Solignac en 1251. Elle rédige un premier testament le 30 mai 1246. Philippa, comtesse de Valentinois, teste en faveur de son petit fils Aymar, elle donne à Roger de Beaumont d'Anduze, deuxième fils de sa fille, son château de la Voulte et 4 autres de ses terres en Vivarais et fait d'autres legs aux frères et sœur de Roger (RD n° 8240).
 

Guillaume x Flotte de Royans :
Guillaume est né vers 1202 et décédé avant décembre 1226. Il est fiancé à Amincie de Montfort, fille de Simon et d’Alix de Montmorency, en 1217, mais épouse Flotte de Royans, fille de Raimbaud Bérenger dit Ossassica et Alix de la Tour du Pin, en 1220.

 

Le 13 janvier 1218, lettre du pape Honorius III à Adhémar de Poitiers, comte de Valentinois et Diois et à son fils Guillaume pour les louer d'avoir été les auxiliaires de Simon de Montfort et du cardinal Bertrand dans leurs œuvres de paix et de foi (RD n° 1418).

 

Guillaume est décédé, à peine agé de 24 ans, avant décembre 1226. Il n'a donc participé à la gestion du Valentinois et du Diois que sous la tutelle de son père et ne laisse pas un souvenir marquant de son action.

 

Flotte teste en faveur de son fils Aymar, en décembre 1231, sans doute avant son remariage avec Aimon, seigneur de Faucigny : Testament de Flotte, dame de Royans, qui institue pour héritière sa mère Alix et lui substitue Aymar de Poitiers son fils qu'elle a eu de Guillaume de Poitiers son mari. Après sa mort, celui ci entrera en possession de son héritage (RD n° 7097).

 

Flotte apparaît dans de nombreuses donations pour le salut de l'âme de ses ancêtres : en 1234, Flotte fille de f Osassica approuve la donation ou vente de Musan faite à la maison de Léoncel par son aieul Guidelin et ses fils en décembre 1174 (RD n° 7281).

 

Le 10 novembre 1236, Flotte, dame de Royans et de Saint-Nazaire, pour satisfaire au reproche élevé contre son père Osassica, cède aux religieux de Val Sainte-Marie tout ce qu'elle posséde sur la terre de Lente du Puy de Laspellas (RD n° 7472 et 7471).

 

Elle défend aussi son fils contre son grand-père : Flotte, mère du jeune Aymar de Poitiers, de concert avec les tuteurs Adhémar de Brissac et Héracle de Montlaur, sollicite l'appui de Guillaume évêque de Valence qui l'accorde, moyennant l'hommage d'Upie et de Montoison et 45 000 sols de Vienne ou de Valence (RD n° 6876).
 

Aymar III x Sibille de Beaujeu, Marguerite de Montferrat puis Hélissende de Mercoeur :
Adhémar, comte de Valentinois, est né vers 1220 et décédé entre le 6 mai et le 17 juin 1277. Il supplée son grand-père dès les années 1240 et, dans ses premiers actes, nous le retrouvons en conflit avec l'évêque de Valence, le Dauphin et le seigneur de Crussol.

 

Le 1 decembre 1249, Guigues et Ponce Gontard, frères, fils de feu Armand de la Barre, chevalier, vendent à Aimar, fils de Guillaume de Poitiers, le château et mandement de la Barre, pour le prix de 180 lies viennoise (RD n° 8583).

 

Cession d’Alphonse, comte de Toulouse, en faveur d’Aimar de Poitiers, de terres dans la vallée de Rhône appartenant autrefois à Dragonnet de Montauban.

 

Le 26 septembre 1251, donation à Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, par Pierre de Pierregourde, et ses fils Guigues et Aymar, de 28 livres viennoises qu'ils percevaient : 25 sur le péage d'Etoile et 60 sols sur celui de Chalançon... (RD n° 8793).

 

En 1265, Giraud de Fourchades rend hommage au comte de Valentinois pour tout ce qu'il possède dans le castrum et le mandement de Chambarlhac. Hommage renouvelé par Guillaume de Fourchades en 1291 (Atlas des châteaux du Vivarais).

 

Guigue, seigneur de la Roche, fils de f Guigue, reconnait tenir en fief franc d'Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, les castra de Roche, Don, Mézillac et Montagut, ces deux derniers rendables de jour comme de nuit. Guigue rend hommage lige au comte pour ces châteaux (Atlas des châteaux du Vivarais).

 

Aymar III a épousé :

  • Entre 1236 et 1238, Sibille de Beaujeu, dame de Belleroche, morte avant 1256, fille Humbert V et de Marguerite de Baugé. A Marsanne,  le 24 avril 1245.Adémar de Poitiers, fils du comte de Valentinois, donne quittance à Humbert, sire de Beaujeu, de 3000 livres iennoises pour la dot de sa femme Sibylle, fille du dit Humbert (RD n° 8153). d'où :
    • Aymar qui suit ;
    • Philippine marié à Bertrand des Baux : 10 avril 1244, Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, fils de Guillaume et de Flotte, promet en mariage sa fille Philippine à Hugues, fils aîné de Barral seigneur des Baux, ou à défaut au cadet Bertrand. La dote sera déterminée par Raymond, comte de Toulouse. Il s'engage à payer 10 000 sols viennois tous les dix ans le premier paiement effectué le jour du mariage. S'il meurt sans héritier mâle, le mari de sa fille sera de droit possesseur de ses terres et de ses seigneuries. Chacune de ses filles recevra à son décés 1000 marcs d'argent de dote. Barral déclare que celui de ses fils qui épousera Philippie sera son héritier universel. Aymar remettra sa fille à Barral ou à Raymond des Baux qui la garderont jusqu'à l'âge nubile. Caution à Barral : Giraud Adhémar, Dalmas de Chateauneuf, Giraud Bastet... Caution à Aymar : Raymond des Baux Orange, Giraud Amic, Guillaume de Sabran, Lambert du Monteil, fait en l'église de l'hôpital St Jean (RD n° 8060).
    • Marguerite, née en 1241, et mariée en novembre 1255 à Roger de Clérieu.
    • Flotte.
  • Marguerite de Montferrat (dispense papale de 1256), fille du marquis Boniface III et de Marguerite de Savoie qui ne lui donne pas d'enfant.
  • En 1268 (Duschesne p 683), Hélissende de Mercœur, dame de Saint-Privat d’Allier, décédée le 15 juillet 1286, fille de Béraud VI et de Béatrix de Bourbon, femme en premières noces de Pons de Montlaur. Helixande de Mercoeur se remarie avant 1279 avec Robert Dauphin. Dans l’inventaire des titres de la maison de Mercoeur se trouve des lettres de 1279 par lesquelles, Robert Dauphin, père de Robert Dauphin et Alix de Mercoeur sa femme confessent avoir reçu de Béraud, seigneur de Mercoeur trois mille livres par lui promises au mariage de la dite Alix. Outre Guillaume, Hélixende, comtesse de Clermont a eu Jean et Dauphine pour enfants, d’après son testament de 1286.
    • Guillaume, seigneur de Fay et de Mezenc marié à Luce de Baudiner. Il est mort vers 1321 (Duchesne p 561).

En 1277, Aimar de Poitiers rédige son testament (Duchesne p 684).

 

En 1277, codicille fait par Aimar de Poitiers, comte de Valentinois par lequel il commet l'administration de Guillaume son fils à noble Guillaume de Chateauneuf (Duchesne p 688).

 

Quelques mois après la mort d'Aymar III de Poitiers, le roi intervient directement dans la succession du comté de Valentinois en donnant l'ordre au sénéchal de Beaucaire de se rendre au château de Baix afin de faire rendre à la veuve d'Adhémar III son fils sans qu'on puisse savoir qui s'en était emparé (Laffont p 177).

 

Aymar IV x Hyppolite de Bourgogne-Comté puis x Marguerite de Genève :
Aymar est né vers 1240 et décédé après 1315.

 

En 1279, Pons de Montlaur reconnait tenir en fief le castrum d’Antraigues du comte de Valentinois (Laffont p 216).

 

En 1280, le jeune Aymar IV rend hommage à Philippe III pour le comté de Diois et pour les châteaux Vivarais autrefois tenus par les comtes de Toulouse (Laffont p 177).

 

En 1280, Aymar IV s'allie avec Louis de Beaujeu contre l'évêque de Valence et ses frères de Roussillon (Chevalier p 255).

 

En 1280, Pons de Montlaur acquiert la seigneurie de Mayras dans la vallée de l’Ardêche, dont il rend hommage quelques années plus tard à l’évêque du Puy (Laffont p 216).

 

En 1282, dans la guerre de succession du Dauphin Jean, Aymar prend parti pour Humbert de la Tour du Pin contre Robert de Bourgogne (Chevalier p 260). La fille ainé d'Humbert est promise au fils ainé d'Aymar...

 

Le 7 février 1282, hommage prêté à Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, par Odoul, seigneur de Tournon, fils de feu Guillaume, avec l'autorisation de son curateur Aymon Payen, pour son avoir au château, terroir et mandement de Châteauneuf de Vernoux, sauf le domaine ou métairie de Saint-Apollinaire de Ras (RD n° 12524).

 

Au printemps 1291, Aymar IV répond à l'appel de l'empereur Rodolphe de Hasbourg contre le duc de Bourgogne et son allié le duc de Savoie qui subissent l'influence française.

 

Le 21 juillet 1293, contrat d'obligation passé par noble Raymond de Meuillon, à noble Aymard de Poitiers, pour la somme de ... sous l'hypothèque du château de Cornillon (ADS inventaire de titres [23] n° 4)....

 

En 1293, lettres patentes du roi Philipe IV au sénéchal de Beaucaire pour rendre justice à Guigue, seigneur de la Roche contre Aymar de Poitiers qui lui cause préjudice pour son péage de Mézilhac en détournant les marchandises et en contraignant les muletiers à prendre la route de Chalençon où Aymar de poitiers possède un péage (Atlas des château du Vivarais).

 

En mai 1297, protestation d’Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, sur l’envoi d’Aymar, son fils, avec des gens de guerre au lieu de Reims, pour la défense du royaume de France suivant la réquisition à lui faite par Philippe, roi de France, par laquelle il n’entend point lui, ni ses successeurs, y être tenus ni obligés (ADS inventaire de titres n° 7)

 

En 1298, avec l'élection de Guillaume de Roussillon comme évêque de Valence et de Die, reprennent les luttes entres le comte et l'évêque si bien qu'en 1310, Guillaume prend le titre d'évêque et de comte de Valence et de Die.

 

A la fin des années 1290, les plaintes du comte de Valentinois contre ce qu’il estime être des abus de l’administration royale, impôts levés par les agents royaux au détriment du comte, hommes du comte convoqués directement à l’ost royal… se multiplient (Laffont p 178).

 

Le 1 juin 1310, vente à Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, par Isnard de Montarene, de toute la juridiction qu'il possède au château de Blacons et d'une partie du péage, pour le prix de 100 livres communes ou 200 livres tournois avec quelques rentes entre le rivage de Luc et le devès de Taulignan (RD n° 17757).

 

En 1311, Aymar  héberge à Etoile le pape Clément II qui se rend au concile de Vienne.

 

Le 22 juin 1315, vente faite par noble Guillaume de Montmeyran, bailly de la terre d’Aymar de Poitiers, fils d’Aymar, comte de Valentinois, pour lui et au nom du dit fils aîné au dit comte de Valentinois, son père, des revenus et émoluments sur le péage de Leve, appartenant audit fils, tant par terre que par eau et ce, pour les sept ans à venir…
 

Le 10 novembre 1316, Aymar de Poitiers, comte de Valentinois et Diois, étant retenu par de graves infirmités dans son château de Grâne, frère Guilherme Saramandi, ordre des Prêcheurs, lui signifie que le pape Jean XXII, à la prière du comte l'avait envoyé lui apporter l'absolution, à condition qu'il fît réparation de ses injustices (clamores) et forfaits. Aymar charge de ce soin son fils Louis de Poitiers, évêque de Viviers (RD VII n°2889).

 

Les enfants du mariage d’Aymar avec Polie de Bourgogne, fille de Hugues et d'Alix de Méranie sont :

  • Sibille x Hugues Adhémar, seigneur de la Garde. Le 15 janvier 1280, contrat de mariage, soit fiançailles d’une fille d’Aymar de Poitiers, conte de valentinois et d’un fils d’Hugues Aymar, seigneur de château de la Garde, fils de Lambert (ADS inventaire de titres n° 3) ;
  • Aymar (marié en 1 à Marie de la Tour du Pin vers 1290 et en 2 à Sibille des Baux, sa cousine germaine) qui suit ;
  • Humbert mort sans descendance ;
  • Othon, mort sans descendance ;
  • Guillaume, seigneur de Saint Vallier, qui teste en 1339 en faveur de son frère Amédée ; Hommage à son frère le 1 mars 1327 (CV [24] p 23) ;
  • Louis successivement évêque de Viviers, Langres et Metz.

Et de son second mariage célébré le 14 mai 1288 avec Marguerite, soeur de l'évêque de Valence et de Die, fille de feu Rodolphe, comte de Genève (dispense accordée le 3 janvier 1289). Le 5 mai 1288, Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, accepte pour épouse Marguerite fille de Rodolphe, comte de Genève [défunt], à qui son frère, le comte Amédée II, assigne en dot 8 000 livres viennoises. Acte du notaire Jacques Chevrier (RG [25] n° 1266).

  • Anne mariée à Henri II de Rodez puis à Jean I d’Auvergne ; Lettres de 1329 par lesquelles Renaut de Pons, vicomte de Carlat, confesse donner à Jean, comte de Clermont et Anne de Poitiers sa femme, 10 500 livres tournois pour les droits qu'elle avait d'Henri, comte de Rodez, son feu mari, aïeul maternel du dit Renaut (Duchêne p 698).
  • Amédée ; dans un codicile de 1324, son père augmente sa part d'héritage. Il est marié le 22 mai 1330 à Jeanne de Savoie. Il teste en 1339 (CV p 31). Le 18 juillet 1349, il prête hommage au Dauphin sauf l'hommage qu'il doit à son frère (CV). Il est mort le 18 aout 1350. Aymar son fils teste en 1358.
  • Marguerite x Geoffroy de Bressieu. Elle teste en 1380 ;
  • Catherine qui teste en 1361 ;
  • Sibille, religieuse ;
  • Antoinette x Aymar de Seyssel ;
  • Béatrix, religieuse ;
  • Catherine qui épouse le 27 novembre 1309 Aymeric de Narbonne (Chevalier p 295).

Après 1310, Aymar IV laisse peu à peu le gouvernement du comté à son fils Aymaret et commence à se préoccuper des intérêts de son âme (Chevalier p 286).

 

Aimar a rédigé un codicille en 1324 par lequel il donne à son fils Amé/Amédée plusieurs châteaux, du consentement de son fils ainé, de Louis évêque de Langres son autre fils, de Louis et Aimaret fils d'Aimar ses petits fils (Duchesne p 568).

 

Aymar IV est mort en 1329.

 

Aymar V :

Aymar V est né vers 1266 et il est âgé d'environ 63 ans au décès de son père. Depuis plusieurs années déjà, il administre le Valentinois lorsqu'il est appelé à lui succéder.

 

En 1321, Aymar IV envoie son fils à l'armée que l'oncle du dauphin Guigues VII vient de dresser pour s'opposer à une invasion savoisienne. Dans un combat, qui eut lieu dans le Viennois, le futur Aymar V et Graton de Clérieu, son cousin, tombent aux mains de l'ennemi et ont à subir une longue captivité.

 

En mai 1325, Aymar de Poitiers, comte de Valentinois paie la somme de 5000 florins pour la rançon de Graton, seigneur de Clérieu, mais reçoit en retour Miribel, Pisançon et une maison à Romans (RD n° 3245).

 

Le 26 mai 1326, Aymar rend hommage au roi pour ses domaines situés dans le Vivarais et l'année suivante, il reçoit l'hommage, au nom de son père, de leurs vassaux valentinois et diois.

 

Le 11 avril 1328, hommage prêté à Aymar de Poitiers, fils aîné du  comte de Valentinois et Diois, par noble Amédée Berlion, de Chabrillan, pour le droit, propriété, utile et directe seigneurie qu'il possède aux terroirs et mandements de Vaunaveys et Crest, sauf ce qu'il tient de l'évêque de Valence ; plus son château, terre et mandement de Véronne, avec sa juridiction, droits et appartenances, inféodés par le comte, et ce qu'il a aux terroirs et mandements de Montclar, Etoile et Charpey, etc... (RD n° 23895).

 

Le 6 mars 1332, un traité de paix est signé entre Aymar de la Voulte, évêque de Valence et de Die, et Aymar, comte de Valentinois, son proche parent (Chevalier p 300).

 

Aymar V et Guillaume son frère se disputent l'héritage des Clérieu. Le 13 septembre 1336, procès entre Aymar de Poitiers, comte de Valentinois et Diois, et Guillaume de Poitiers son frère, seigneur de Saint-Vallier, pour raison des châteaux de Cleiriac et Chantemerle et fiefs en dépendance qu'entre eux contestés (ADS inventaire de titres n° 11).

 

Aymar V a fait un premier testament daté du 13 janvier 1332, par lequel il institue pour héritier universel son fils Louis et ses descendants mâles, leur substituant ses autres enfants, ceux d'Amé/Amédée, son frère, et ceux de Guillaume de Poitiers, son cousin.

 

Dans un second testament, daté d'Etoile, le 12 août 1339, Aymar confirme le précédent, ratifie les donations faites à Sibille de Baux, sa femme, fait divers legs à ses filles, Polie, Marguerite, Agathe, Eléonore, et à Marguerite, sa petite-fille, à ses fils Guillaume, moine de Cluny, Othon, Aymaret, Henri et Charles, et institue pour son héritier, son fils aîné, Louis de Poitiers. Il meurt peu de temps après, à Baix-en-Vivarais, d'où son corps est transporté à Crest pour y être enseveli dans le tombeau de sa famille, en l'église des Cordeliers (Chevalier p 305).

 

Aymar V et Sibille des Baux ont eu pour enfants :

  • Aymar mort avant son grand-père ;
  • Louis qui suit ;
  • Guichard mort sans descendance après 1329 (Duchesne p 580) ;
  • Othon, évêque de Verdun (1350-1352) ;
  • Aymaret, seigneur de Veynes qui épouse, le 3 avril 1351, Guiote d'Uzès, veuve de Louis d'Espagne roi des Iles Fortunées. Guiote était fille de Robert 1er d'Uzès et de Guiote de Pasquières. Elle survit à son second mari et teste en 1399. De ce mariage naissent Louis II de Poitiers, comte de Valentinois et Diois, après la mort de son cousin Aymar VI dit le Gros, Marguerite de Poitiers, épouse de Geoffroy de Buys, chevalier.
  • Henri, évêque de Gap, mort en 1370 ;
  • Charles, tige des seigneurs de Saint-Vallier marié avant 1367 à Simone de Méry d'où Louis marié à Catherine de Giac d'où Charles x Anne de Montlaur ;
  • Guillaume, moine de Cluny ; mort le 6 septembre 1374 ; Il a eu plusieurs enfants naturels ;
  • Polie née en 1308, mariée à Renaud de Dammartin puis à Armand, vicomte de Polignac ;
  • Marguerite x Jean II de Beaumont, dans le Maine, fils de Robert et de Marie de Craon ;
  • Agathe x Aynard seigneur de Clermont en Trièves ; Quittance des biens paternel et maternel de dame Agathe de Poitiers en faveur de Louis son frère, le 12 août 1331 (Duchesne p 717).
  • Eléonore mariée le 20 décembre 1332 à Bermond d'Anduze, seigneur de la Voulte ;
  • Catherine épouse de Thomas de Carretto, marquis de Savone ;
  • Jeanne qui teste en 1340.

On connaît encore deux enfants naturels du comte Aymar V :

  • Humbert qui prête hommage à Louis I de Poitiers, le 20 décembre 1345 pour des biens en la terre de Vaussère et pour ceux qu'Aymare, sa femme, possédait à Montclar, Gigors et Egluy ;
  • Lancelot dont il est souvent fait mention dans les comptes des châtellenies de Beaufort et de Baix. En 1339, ce n'est encore qu'un enfant (Chevalier p 319).

 

Louis x Marie de Vergy :

D'après J Chevalier, Louis se montre fidèle au roi de France dès son avènement et en récolte maints avantages.

 

En 1340, Lambert Adhémar lui fait hommage pour un quart de la seigneurie de Montélimar et autres places.

 

Philippe de Valois, désireux de rattacher plus étroitement à sa cause un seigneur qui pouvait l'aider de son épée et de son argent, l'établit son lieutenant général en toutes les parties de Languedoc, par lettres datées du bois de Vincennes, le 15 décembre 1340, avec pouvoir d'y anoblir ceux qu'il jugerait à propos.

 

Louis prend part aux campagnes françaises contre les Anglais. En 1344, il fait partie d'une expédition en Bretagne et Philippe de Valois le récompense en lui donnant la terre et la seigneurie de Blein en Bretagne.

 

En 1344, Louis de Poitiers-Valentinois participe aux négociations pour la réunion du Dauphiné à la couronne de France. A la prière du roi Philippe, Humbert II, le dauphin, lui inféode la partie de la seigneurie de Clérieu qui était alors entre ses mains.

 

En 1345, les Anglais, sous les ordres du comte de Derby, entre dans le Périgord. Louis et son frère Aymar, accourent afin de les arrêter. Le 23 octobre 1345, le comte de l'Isle tente de reprendre le château d'Auberoche en Périgord mais les combats tournent à l'avantage des Anglais. Beaucoup de soldats sont tués ou prisonniers. Louis meurt au combat et son frère Aymar est fait prisonnier.

 

Louis de Poitiers teste le 23 mai 1345, avant de partir à la guerre en Périgord.

 

Louis épouse, par contrat du 20 mai 1319, Marguerite de Vergy, fille de Henri de Vergy, seigneur de Fouvens et de Mahaut de Dammartin, dame de Saint-Aubin. Comme elle était sa cousine, il lui faut une dispense que le pape Jean XXII lui accorde le 1 juillet de la même année. Le couple a pour enfants :

  • Aymard le Gros qui suit ;
  • Marguerite de Poitiers mariée le 14 mai 1443 à Guichard de Beaujeu (Chevalier p 330). Guichard est mort à la bataille de Poitiers en 1355 (Duchesne p 600).

Le 31 décembre 1355, par transaction, Marguerite de Vergy cède à Charles de Valentinois, son beau-frère, Bays, Privas, Saint-Aubin, Le Pouzin et le péage de l'Etoile (Duchesne p 598). Elle est morte après 1357.

 

Aymar VI le Gros x Elise de Rogier Beaufort :

A la fin de l'année 1345, Aymar reçoit l'hommage de ses principaux vassaux dont Lambert et Gaucher Adhémar pour Montélimar, Mondon de Marsanne, Pierre d'Urre...

 

Aymar transige le 3 mars 1346 avec son beau-frère au sujet de la dot de sa femme (Duchesne p 727).

 

Aymar VI le Gros envoie son oncle Aymar, seigneur de Veynes, avec un contingent de troupes, rejoindre Philippe VI de Valois en lutte contre les Anglais qui le font prisonnier dès son arrivée sur le théâtre des opérations.

 

La lutte entre l'évêque de Valence et de Die et le comte de Valentinois reprend de plus belle. Une trêve, approuvée par le pape, est signée le 1 février 1347.

 

Aymar VI répond à l'appel de Philippe de Valois qui s'efforce de réunir une armée pour essayer de venger le désastre de Crécy et de débloquer Calais. Le comte de Valentinois figure, au mois de juillet 1347, à l'ost de Sangatte qui tente vainement de secourir Calais. En partant, il laisse le gouvernement de ses Etats aux mains de ses oncles Amédée et Aymar de Poitiers (Chevalier p 339).

 

En 1348, Aymar VI se laisse séduire par l'empereur Charles IV qui tente de faire échouer les négociations entre le roi et de France et le Dauphin mais il comprend très vite qu'il s'est engagé dans une voie qui ne sert pas ses intérêts.

 

Le roi Jean et le dauphin Charles le nomment gouverneur du Dauphiné. Le 10 mars 1354, à Romans, il prend ce titre dans des lettres de conseiller delphinal qu'il accorde à Pierre Archinjaud, chevalier. Quelques mois plus tard, le 16 septembre, le roi et le dauphin, en considération de ses services et pour l'indemniser des penses que lui occasionne la charge de lieutenant, lui assurent une rente de 2000 florins de Florence, à prendre sur les revenus de la province, et dont il jouira tant qu'il demeurera en fonction.

 

Le 4 novembre 1355, donation à vie faite par Aimar de Poitiers à Eliz de Beaufort, sa femme, des terres de Tournin, Privas et Durefort.

 

Testament d’Aimar de Poitiers, comte de Valentinois et Diois, le premier jour d’octobre 1366 (Duchesne).

 

Inféodation, par un acte du 27 juillet 1358, à Charles de Poitiers, seigneur de Saint-Vallier, de ses châteaux et terres de Saint-Vallier, Miribel, de Valclérieu et de Bologne, par Aymar de Poitiers, comte de Valentinois et Diois (CV p 33).

 

Au mois d'avril 1359, Aymar VI est à Montpellier auprès de Jean, comte de Poitiers, gouverneur du Languedoc. II est
un des conseillers de ce jeune prince, l'accompagne dans plusieurs voyages et le seconde dans quelques-unes de ses entreprises, notamment dans la guerre contre le comte de Foix (Chevalier p 355).

 

Hugues de Chalons, qui se sent lésé de quelques terres et châteaux lors de l'unification du Dauphiné à la France, en rend responsable Aymar. En 1368, le comte de Valentinois tombe dans un guet-apens et Hugues lui impose cinq mois de captivité et lui rend sa liberté contre une forte somme d'argent (Chevalier p 367).

 

Peu à peu, Aymar cesse sa politique pro française même si, en 1370, il envoie un contingent de troupes combattre les Anglais et se rend peut-être même sur le théâtre des opérations. Le pape Grégoire XI, son beau-frère, lui semble un beau parti, assez riche pour éponger ses dettes.

 

En 1372, Aymar est nommé recteur du Comtat Venaissain par Grégoire XI qui espère, de son côté, que son beau-frère laissera à l'église son comté. Aymar reconnait tenir en fief de la cour romaine toutes ses terres et tous ses châteaux en terre d'Empire.

 

Aymar rédige son testament en 1373, désigant pour héritier universel son cousin germain Louis de Poitiers. Il est mort peu après.

 

Alix-Hélène de Beaufort fille de Guillaume et de sa première femme Alix de Chambon vit jusqu'en 1405 ou 1406. A son mariage avec Aymar (1345), elle est veuve de Guillaume de la Tour (son premier mariage aurait eu lieu trois ans plus tôt).

 

Le couple n'ayant pas eu d'enfant, le comté de Valentinois passe à une branche cadette de la famille.

 

Bibliographie :

[2] Pouvoirs et peuplement en France méridionale du haut Moyen Âge au XIIIe siècle 2009 Pierre-Yves Laffont

[6] Origines rectifiées de maisons féodales 1952 P Berge

[7] Studies in généalogies and family history in tribute to Charles Evans on the association of his eightieth birday, association for the promotion of scolarschip in généalogiy Ltd. Salt Lake City, Utath, USA, 1989

[8] Héraldique et Généalogie n° 152

[9] Michèle Bois, archéologue spécialiste de la Drôme, a eu la gentillesse de nous faire part de son sentiment sur l'origine des comtes de Poitiers-Valentinois

[10] Histoire généalogique des ducs de Bourgogne de la maison de France ; Histoire des comtes d'Albon, et dauphins de Viennois ; Histoire généalogique des comtes de Valentinois et de Diois 1628 André Duchesne

[11] Histoire générale du Languedoc désormais HGL de Vic et Vaissette

[12] Recueil des chartes de Cluny désormais CLU 1876 1903 Alexandre Bruel

[13] Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez Volume 1 1809 Jean Marie de La Mûre

[14] Regeste Dauphinois désormais RD 1913 1926 Ulysse Chevalier

[15] L'art de Vérifier les dates Tome X 1818 Nicolas Viton de Saint-Allais

[16] Gallia chritiana XVI ........Province de Vienne

[17] Site du CNRS Telma Chartae Galliae

[18] Layettes du trésor des Chartes 1863 1866 Alexendre Teulet

[19] La chartreuse de la Sylve-Bénite Lagier 1889 dans Bulletin de l'accadémie delphinale 4e série t II 1889

[20] Essai historique sur l'église et la ville de Die 1888 Jules Chevallier

[21] L'abbaye de Mazan de 1123 à 1500 Jean Regne  dans Revue Mabillon 1924

[22] Atlas Des Châteaux Du Vivarais (Xe-XIIIe Siècles) 2004 Pierre-Yves Laffont

[23] Archives départementales de savoie désormais ADS : Inventaire des titres, écritures, comptes et procès concernant le valentinois et le Diois Vol 136

[24] Cartulaire de Saint-Vallier désormais CV 1890 Albert Caise

[25] Regeste Genevois désormais RG 1866

 

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