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Les études des premières générations de la maison Sainte-Maure nous semble entachées d’erreurs et d’incohérences chronologiques. La généalogie de cette famille est déclinée en moult exemplaires sur Geneanet.com mais nous n’avons pas retrouvé, pour l’instant, la source de cette proposition qui commence ainsi :

  • Josselin marié à Aremburge ;
  • Hugues époux d’Aénor fille de Berlay et Ne de Saumur ;
  • Josselin x Cassimote ;
  • Josselin x Falcabelle ;
  • Hugues x Avoise.

 

Trois erreurs se sont, semble-t-il, glissées dans cette suite :

  • Aénor, fille de Berlay et Ne de Saumur, serait née vers 1020 au plus tard et Hugues, son supposé mari, est décédé vers 1015. Il aurait eu presque 100 ans à son décès ;
  • Dans la charte n° CDXVI de Notre-Dame-du-Noyers [1], Hugues écrit : Hugues, fils de mon fils Josselin, mon successeur (...Annuit Hugo, nepos meus, filii mihi, hoeres successurus) ;
  • D’après la charte n° CCLXIX du même cartulaire, c’est un Hugues et non un Josselin qui est marié à Cassimote.

 

La suite de la Généalogie ne pose pas de problème encore qu'il faille faire attention de dédoubler en père et fils les Guillaume vivants à la fin du treizième siècle, l'un étant marié à Isabelle d'Amboise et l'autre à Alix de Thouars.

 

Plusieurs historiens ont publié une généalogie de la famille Sainte-Maure. Retenons les noms de :

  • Gilles Ménage : Histoire de Sablé [2] ;
  • Louis Chalmel : Histoire de la Touraine [3] ;
  • Carré de Busserole IV p 219 (article Sainte-Maure) et V p 170 (article Précigny) [4];
  • Amédée de la Ponse : Recherches généalogiques sur la maison de Sainte-Maure depuis le milieu du Xie siècle jusqu'au commencement du XIIIe [5];
  • Marlardier : Notes sur le grand-Précigny et ses environs [6];
  • E Mautrot : Les seigneurs de sainte Maure [7] ;
  • A Bertrand du Broussillon : Sigillographie des seigneurs de Craon [8].

Chacun a certainement apporté une brique à l’édifice mais l’ensemble donne un aspect d’inachevé. Les plus anciennes généalogies sont imprécises.

 

Naturellement, nous ne prétendons pas détenir une quelconque vérité mais simplement nous avons revisité les études précédentes en essayant de rassembler et de clarifier les informations à la disposition de chacun.

 

Reprenons les indications sur les débuts de cette famille par ordre chronologique :

 

Première génération (première maison) :

1007 :

Josselin de Sainte-Maure est présent à une charte de donation de droits sur Bazouges à Renaud de Châteaugontier par Foulques Nerra comte d’Anjou. Une notice de 1037 (titre ci-contre) en témoigne (Saint-Aubin [9] n° 1).

 

1009 :

Josselin est présent à la fondation de l’abbaye de Beaulieu avec le même Foulque Nerra (Ménage).

Il semble que cette charte de fondation soit un faux (Halphen [10]). Toutefois, nous pouvons conclure que ce Josselin est un proche de Foulques Nerra.

 

Ce Josselin/Gaucelin est probablement né est 980.

 

Deuxième génération :

31 mai 1040 :

Josselin de Sainte-Maure apparaît à la fondation de l’abbaye de Vendôme par Geoffroy Martel, comte d’Anjou, et de son épouse Agnès, en présence d’Henri, roi de France (CTV [11] n° 35 et 36). 

 

Entre 1040 et 1046 : Josselin est présent et signe la donation par Geoffroy Martel et sa femme Hildegarde en faveur des moines de saint-Nicolas d'Angers du ruisseau Brionneau, de prés à Alloyau et à Longue Ile et la confirmation des dons faits précédemment par Foulques, père de Geoffroy, aux dits moines. La charte est confirmée par Philippe I et sa femme Bertrade le 11 octobre 1106 (Maurice Prou [12] n° 157 p. 394).

 

Entre 1032 et 1063,

Jausselin "Poitevin" de Sainte-Maure donne, du consentement de sa femme Aremburge et de ses fils Josbert, Guillaume et Hugues, aux religieux de Marmoutier, la coutume appelée pasnagium vel pasquerium qu’il possédait sur les terres de Lavoir…. (Mabille [13] n° 599 d’après les archives de Marmoutier)

 

1052 :

Henri I, roi de France, à la demande de Josbert, Guillaume et Hugolin, fils de Geoffroy de Sainte-Maure, accorde la liberté au serf Saucon. Geoffroy Martel et son épouse Grécie sont témoins (Halphen catalogue  n° 111).

 

Il y a là probablement une erreur de recopie du prénom du père car la fratrie est la même que celle dont le père se nomme Josselin, anthroponyme courant dans la famille de Sainte-Maure, contrairement à celui de Geoffroy.

 

En février 1056 :

Charte d’Henri, roi de France, qui certifie que Josbert de Sainte-Maure, clerc, lui a demandé, du consentement du comte Geoffroy, de sa mère Aremburge, d’Hugues son frère, de Jachelite sa sœur, d’accorder la liberté à un de ses hommes nommé Ainard (Mabille n° 577 d’après Dom Housseau)

 

En résumé :

Josselin le  "Poitevin" fils ( ?) de Josselin, marié à Aremburge, est mort entre 1052 et 1056. Il est un des bienfaiteurs de Marmoutier. Il y a de fortes présomptions pour que le Josselin de 1007 et même 1009 soit différent de 1052. Nous tenons la possibilité de reconnaître deux générations successives…

 

Josselin, appartenait à l'entourage de Geof­froy Martel et tenait une forteresse édifiée par le comte Foulques Nerra et dont il n'était vraisemblablement que le gardien

 

Josselin et Aremburge ont eu pour enfants :

  • Hugues qui suit ;
  • Josbert (clerc) décédé après 1056 mais avant la fondation de Saint-Mesmin (1060 ?) ;
  • Guillaume mort lui aussi avant la fondation de Saint-Mesmin ;
  • Bellutia qui fait une donation approuvée par son frère Hugues à Fontevrault (sans source E Mautrot) ;
  • Jachite décédée après 1056.

 

Troisième génération

Vers 1060 :

Fondation du prieuré de Saint-Mesmin de Sainte-Maure par Hugues, pour l’âme de son père décédé Josselin, pour celle de sa mère vivante Aremburge et ses deux frères Josselin et Guillaume. Cette charte est rapportée par Ménage et une traduction se trouve dans le "bulletin des amis du vieux Chinon" 1946-47.

 

Pour Ménage, cette fondation a eu lieu sous l’abbé Albert qu’il place entre 1021 et 1030 mais cette affirmation est contredite par la chronologie. D’ailleurs, les historiens postérieurs à Ménage retiennent plutôt la date de 1060.

 

Nous pouvons d'ores et déjà conclure que Josselin est mort entre 1052 et ≈ 1060. Il est probablement décédé assez jeune car son fils semble vivre jusqu'en 1115. Nous admettons donc que le couple Josselin-Aremburge a vécu entre 1000 et 1060.

 

1062 :

Hugues apparaît dans la charte n° XXIV du cartulaire de Noyers, confirmant ainsi qu’il est bien le seigneur de Sainte-Maure et, qu’à cette époque, son père est décédé.

 

1074 :

Le pape Grégoire VII cite Hugues à comparaitre au prochain concile, avec menace d’excommunication, afin qu’il restitue à l’archevêque de Tours, Raoul, les biens d’église qu’il retient injustement.

 

Vers 1080 :

Hugues de Sainte-Maure, ayant arbitrairement taxé les hommes de Saint-Espain appartenant à Saint Martin, est excommunié par l’archevêque Raoul. Il reconnaît alors sa faute en présence des chanoines et du doyen Geoffroy, et leur présente des fidejusseurs qui promettent pour lui de ne plus recommencer (Mabille n° 804 d’après la pancarte blanche de Saint-Martin)

 

Entre 1086 et 1093 :

La charte n° CXXXIX de Notre-Dame-du-Noyers n'est pas datée (comme la plupart) mais donne d'importantes informations sur la famille d’Hugues. Il s’agit du décès de Guillaume, fils d’un premier lit d'Hugues, enfant d’une fille de Jean de Chinon. Guillaume est auprès du duc d’Aquitaine, à faire la guerre en Gascogne lorsqu’il tombe malade et meurt. A cette occasion funeste, Hugues offre aux moines de Noyers des terres pour fonder un bourg et une église dédiée à Saint-Michel. Aenor femme d’Hugues, Amaury Payen de Chinon, oncle de Guillaume, Josselin et Hugues fils d’Hugues (demi-frères du défunt) signent la charte.

 

La "Chronique des comtes d’Anjou et des seigneurs d’Amboise" [14] reprend plusieurs indications que nous retrouvons dans cette charte et la complète avec certaines imprécisions qui ne doivent pas nous surprendre. Ci-contre un extrait donné par Gilles Ménage. Aenor de Montreuil Bellay serait fille de Berlay et d’Adèle de Saumur, sœur de Gilduin, ce qui ressemble fortement à un anachronisme. Pour une chronologie confortable, il est plus rationnel qu’Aenor soit petite fille du couple cité, son père se nommant aussi Berlay.

Enfin, la chronique confirme deux enfants d’Hugues et signale que l’ainé des deux a épousé Cassinotte, dame de la Haye, riche héritière de Touraine.

 

En 1096 :

Deux chartes de Noyers nous permettent d’affirmer qu’une des filles d’Hugues, nommée Dionisa, est mariée à Gosbert fils d’Ervisius Caburns (Noyers n° CCXLI et CCL). Elle était déjà décédée à cette époque et son mari songe à se rendre en Palestine.

 

Vers 1099 :

La concession d’une terre appartenant à Atzon de Loches mais que revendique Gaultier Poteruns est autorisée par Hugues de Sainte-Maure, son fils Hugues et sa bru Cassamota (…Hugone de Sancta Maura, et Hugone filio ejus, cum Cassamota uxore sua...), Goscelin de Sainte-Maure, la femme et les enfants d'Atzon, approuvent les coutumes et les privilèges accordés aux futurs habitants de la nouvelle bourgade (charte de Noyers n° CCLXIX).

 

En 1102 :

Le seigneur de Marmande gagne la cause de celui de Faye la Vineuse pendant que le seigneur de l’Ile Bouchard et Boson, vicomte de Châtellerault s’unissent à Hugues de Sainte-Maure. L’abbé Etienne, de Noyers, réussit par la persuasion, à rétablir la paix entre les combattants (Noyers n° CCCX) mais deux ans plus tard, Hugues est en guerre contre Barthélémy, fils de son ancien allié, Borel de l’Ile Bouchard.

 

Début du XIIe siècle :

Les deux fils ainés d’Hugues (Josselin et Hugues) tombent dans un guet-à-pans (tués à la Haye par leurs propres soldats dans des circonstances qui diffèrent d'un historien à l'autre) et sont enterrés à N.D. de Noyers. Leur père accorde aux moines quelques donations. Aénor, son épouse, Marquissa, Pierre et Guillaume leurs enfants, Falcabella, femme de Josselin approuvent (Noyers n° CXXXIX).

 

Plusieurs dates ont été avancées pour cette tragédie qui a pu se dérouler vers 1102.

 

1115 ?

Testament d’Hugues qui rappelle les dons qu’il a effectué au Noyers (Noyers n° CDXVI).

  • Pour son premier fils Guillaume : don de la terre où a été construite l’église de Saint-Michel ;
  • Pour ses deux fils Josselin et Guillaume il a donné l'église de Sainte-Maure ;
  • Pour son dernier fils Guillaume : la dîme d’Anzay ;

 

Son petit fils et successeur, Hugues, fils de Josselin, signe la charte.

 

En résumé :

Hugues, fils de Josselin et d’Aremburge, né entre 1030 et 1040, décédé vers 1115, s’est marié deux fois :

  • Avec la fille de Jean de Chinon d’où :

o   Guillaume (décédé vers 1087) ;

  • Avec Aénor de Berlay Montreuil d’où

o   Josselin x Falcabella (il est mort entre 1102 et 1115) ;

o   Hugues x Cassinote, mort en même temps que son frère ainé ;

o   Pierre (décédé après Hugues et Josselin) ;

o   Guillaume (décédé avant son père) ;

o   Marquissa ;

o   Donisia x Josbert de Nouâtre.

 

Hugues apparaît dans un grand nombre de chartes du Noyers (plus d’une vingtaine) sur une période allant de 1062 à 1115. Il est par ailleurs allié à des familles puissantes : sa première épouse était la fille de Jean de Chinon, fidèle des comtes angevins, gardien de la forteresse de Chinon et frère de Barthélémy, qui fut archevêque de Tours de novembre 1052 au 9 avril 1068 ; sa seconde femme, Adenor, était fille de Berlay de Montreuil, apparentée à la famille comtale, à celle de Langeais ainsi qu'à celle de Saumur. L'archevêque de Tours, Raoul, le doyen de Saint-Maurice et les maîtres des principaux châteaux de la région assistent aux funérailles de Guillaume, fils d’Hugues de Sainte-Maure. Hugues est un seigneur châtelain important et son influence dans la région est grande : ce que les moines de l'abbaye de Noyers indiquent clairement en l'appelant princeps (Chantal Senseby [15]). C’est son petit fils qui lui succède.

 

Cinquième génération :

1117 :

Hugues II assiste à l’accord entre Pierre Josselin, gendre d’Ulric de Nouâtre et les moines de Noyers au sujet de l’écluse de Marcilly (Noyers n° CDXX).

 

1135 :

Hugues de Sainte-Maure le jeune, fils de Josselin, s'empare un jour sur la route d'un homme de Noyers, nommé Bérenger, fils de Hubert du Puy, prétendant qu'il était son collibert. L'abbé Bernier le réclame vivement, affirmant que Hubert du Puy a été donné à l'église de Noyers par Hugues de Sainte-Maure l'ancien, pour le repos de l'âme de ses enfants, Josselin et Hugues. L'affaire est débattue contradictoirement à Noyers, et les témoins produits ; sur les preuves qu'on lui fournit, le seigneur de Sainte-Maure consent à abandonner au monastère le serf  Bérenger et sa soeur Gilla, avec toute leur postérité ; en un mot, tout ce qui provenait d'Hubert du Puy d'où l'abandon des enfants de Poibella, autre sœur de Bérenger,  mariée à Aimeri Girard. Tous les enfants de Hugues de Sainte-Maure ratifient cet accord et reçoivent chacun quelques sols, tandis que leur père obtient 400 sols in caritate, somme considérable et qui montre que son abandon n'a rien de désintéressé. (Noyers n° CDXC.)

 

1136 :

La querelle à propos de l’écluse de Marcilly recommence en 1136. Pierre Josselin et ses enfants abandonnent leurs prétentions. Hugues et ses deux fils Guillaume et Josselin donnent leur consentement (Noyers n° DI).

 

1147 ?

Hugues, ayant fait construire sur ses terres, du temps de Geoffroy, comte d’Anjou, un château, au Bec des Deux-Eaux, y avait établi un péage. Ayant été blessé à la tête d’un coup de flèche en allant combattre Hugues Loo, il se fait transporter au château de Sainte-Maure et, inquiet du repos de son âme, exempte du dit péage les religieux de Noyers (Noyers n° DLXII)

 

1153 :

Hugues de Sainte-Maure apparaît avec sa femme Aalid et ses fils Guillaume et Josselin (Noyers n° DLXXI).

 

1155 :

Hugues s’accorde avec le chapitre de Saint-Martin au sujet de la prévôté de Saint-Epain (E Mautrot).

 

1163 :

Barthélemy, doyen de Saint-Martin, et le chapitre du dit lieu donnent à Josbert, fils d’Hugues, seigneur de Sainte-Maure, le bourg de Charentillé et ses dépendances, pour en jouir sa vie durant à condition qu’il paie chaque année au chapitre cent sols de cens… (Mabille n° 1855 d’après les archives de Saint-Martin)

 

1172 :

Henri, roi d’Angleterre, visite la France et passe les fêtes de Noël à Chinon. A son retour, il se rend compte que la division s’est établie dans sa famille, la reine Aliénor d'Aquitaine fomentant la rébéllion des enfants du roi contre leur père. Selon les témoignages des historiens, les jeunes princes étaient surtout animés par Hugues de Sainte-Maure, par Raoul de Faye, oncle de la reine et par le roi de France (Malardier).

 

Vers 1080 :

Hugues de Sainte-Maure étant à toute extrémité, reçoit le secours de la religion des mains d’Henri, abbé de Noyers, et meurt. Ses fils, Guillaume et Josselin, conviennent avec l’abbé Henri qu’il recevra dans l’abbaye une sépulture honorable… En reconnaissance de ces bienfaits, Guillaume et son frère donnent à l’abbaye un muid de vin, quatre septiers de froment, quatre de seigle et quatre d’orge, à percevoir chaque année sur leur dîme de Sainte-Maure (Noyers n° DCXIII).

 

Hugues II de Sainte-Maure est né au début du douzième siècle et succède vers 1115 à Hugues I. A l’image de son grand-père, il apparaît assez souvent dans les chartes de Notre-Dame-de-Noyers (plus d’une douzaine de fois).

 

Il épouse Avoye de Montgoguer fille de Philippe (?) dont plusieurs enfants :

 

Sixième génération :

1179 :

Guillaume de Sainte-Maure souscrit en 1179, à une donation faite dans la ville de Jérusalem, par Henri Ier de Champagne. Cette charte est rapportée dans les mémoires de Michel de Marolles, abbé de Villeloin [16]. Il semble resté en Palestine pendant plusieurs années et jusqu'en 1291 (Wikipédia).

 

1205 :

Guillaume, seigneur de Sainte-Maure, accorde à l’abbaye et aux religieux de la Merci-Dieu, l’exemption pleine et entière de péage dans toute l’étendue de ses terres. Cette exemption est confirmée par Guillaume de Pressigny, son gendre, par sa femme Havyse et par leurs enfants Josbert, Hugues, Garcie, Aremburge, Pétronille et Domète (Mabille n° 2204 d’après archives de la Merci-Dieu)

 

Guillaume est sans doute un des seigneurs de Sainte-Maure qui a laissé le moins de traces dans la littérature même si nous pouvons le suivre de 1136 (où il était sans doute encore qu’un enfant) à 1205, ce qui suggère une longue vie. Nous savons seulement qu’il est père d’Avoye.

 

Septième génération (maison de Pressigny) :

Vers 1190 :

Guillaume établit un monastère au Grand-Pressigny, à la prière de Renald ou Renaud, abbé de Pontlevoy.

 

Août 1202 :

Le roi d'Angleterre, Jean sans Terre, par lettres patentes datées de Chinon, mande à Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, de mettre entre les mains de Girard d'Athée, qui tenait pour le roi d'Angleterre la terre de Guillaume de Pressigny, de la prendre sous sa garde et de la conserver ; quant à ses forteresses, ordre était donné de les raser. Il devait en outre laisser Girard saisir ceux qui avaient rompu le ban du roi Jean partout où il les trouverait et les mettre à rançon pour l'avantage commun du roi et du sénéchal.

Guillaume de Pressigny était alors possesseur des deux seigneuries de Sainte-Maure et de Pressigny qu'il tenait pour Philippe-Auguste. Le roi Jean ordonna de raser ces deux places fortes et de retenir les domaines entre ses mains jusqu'à la soumission de son vassal rebelle (Salmon [17]).

En août, Guillaume de Pressigny demande un sauf conduit à Jean sans Terre, contre lequel il s’était soulevé, pour le rencontrer (Recherche sur le vie de Guillaume des Roches, sénéchal d’Anjou, du Maine et de Touraine Gaston Dubois BEC 1873 p 507)

A la suite de ces événements, Guillaume de Pressigny fit construire le vieux château du Grand-Pressigny, dont le donjon est encore debout.

 

1204 :

Guillaume de Pressigny se distingue dans les armes sous Philippe-Auguste qui récompense ses services en le nommant chevalier banneret (Malardier).

 

1209 :

Guillaume de Pressigny, du consentement d’Avoise sa femme, de Guillaume son fils ainé et de ses autres enfants accorde aux religieux de la chartreuse du Liget, pour le rachat de ses péchés et de ceux de ses ancêtres, l'exemption de péage sur ses terres. Son frère Ardoin est témoin (E Mautrot d’après les archives de la Chartreuse de Liget).

 

Sa femme et lui fondèrent dans l'église de Tours la chapelle Saint-Jacques, où leurs armes étaient peintes sur les vitraux.

 

Les parents de Guillaume ne sont pas connus. Il avait un frère Ardouin. Devenu seigneur de Sainte-Maure et de Pressigny, il apparaît dans de nombreuses chartes. Guillaume et Avoye ont eu sept enfants tous désignés dans la charte de 1205 :

  • Guillaume III seigneur de Pressigny et de Sainte-Maure après son père. Il est décédé en 1223 sans descendance ;
  • Josbert, seigneur des mêmes terres que son frère après lui ;
  • Hugues chanoine de Saint-Martin de Tours et prieur de Loches
  • Aremburge ;
  • Garcie ;
  • Pétronille ;
  • Domitia.

 

Huitième génération :

1223 :

Josbert de Sainte-Maure, seigneur de Pressigny et de Nouastre, confirme le don affecté à l’érection d’une chapelle dans l’église de la Merci-Dieu fait par son frère Guillaume sur son lit de mort. Hugues son frère et héritier présomptif est témoin (Mautrot d’après les archives de la Merci-Dieu).

 

1224 :

Josbert confirme la donation faite par sa mère Avoise à l’église de Tours, de dix livres de rente annuelle, pour y fonder son anniversaire… (E Mautrot d’après archives de la Cathédrale).

 

1228 :

Josbert, du consentement de sa femme, fille du comte de Vendôme, et pour le repos de son âme, exempte les religieux de Cormery de tous droits de péage, coutumes… dans toute l’étendue de ses terres : …Datum de consensu et voluntate uxorix mea, filia comitis vindocini… (Cormery [18] n° 82 p 150).

 

En 1228, le comte de Vendôme est Jean IV qui ne disparaît qu'en 1230. Nous ne savons pas exactement qui sont les parents d’Agnès car nous avons des difficultés à déterminer l’âge des principaux protagonistes. Toutefois, fort de l’information de la charte de Cormery et en supposant qu’Agnès avait au moins 30 ans en 1228 (son mari disparaît dès 1229), ses parents potentiels ne sont pas nombreux :

  • Bouchard V donné par Gilles Ménage n’est pas encore né à cette époque ;
  • Agnès, fille de Bouchard IV est la femme de Pierre de Montoire qui n'a jamais été comte de Vendôme (+ 1205). Elle apporte le comté de Vendôme à son fils Jean IV après son frère Jean III l’Ecclésiastique ;
  • Jean III l’ecclésiastique, fils de Bouchard IV est réputé pour être mort sans descendance ;
  • Jean IV, fils de Pierre de Montoire, possède une fille portant le prénom Agnès (Barthélemy [19]).

 

Le choix est donc limité : nous pensons qu’Agnès, fille de Jean IV et d'Eglantine, s’est unie à Josbert de Sainte-Maure.

 

1229 :

Josbert se croise contre les Albigeois, et il est un des chevaliers qui scellent de leur sceau le traité fait en 1229 au nom du roi saint Louis pour chasser les hérétiques des terres de Roger Bernard II, comte de Foix (Teulet [20] n° 2004).

 

Une charte dont la date nous est inconnue, constate que Mathieu Peloquin se disposant à faire le voyage de Jérusalem, emprunte de l'argent à Josbert de Pressigny. Josbert étant mort, Peloquin obtient de Guillaume de Pressigny et de sa mère la remise de sa dette à condition qu'il fasse une donation de 12 deniers de rente annuelle pour le repos de l'âme de Josbert. Il donne 6 deniers à l'abbaye de Luzay et 6 autres deniers à celle de Noyers, ainsi qu'à l'abbé Henry (Malardier d'après Dom Housseau).

 

Josbert apparaît dans de nombreuses chartes. Il est né vers 1190, a épousé Agnès de Vendôme vers 1210, et disparaît après 1029, sans doute encore jeune.

 

Josbert et Agnès de Vendôme ont eu au moins trois fils :

  • Guillaume qui suit ;
  • Josbert, chancelier de Saint-Martin de Tours ;
  • Renaud.

 

Neuvième génération :

1230 :

Guillaume est présent en 1230 à une ordonnance rendue au château de Saumur par Charles, comte d'Anjou et de Provence, touchant le salaire des avocats (Malardier).

 

1268 :

Le seigneur d'Avoir, en Anjou, est vassal du seigneur de Sainte-Maure. Ils convienent entre eux, par un concordat fait en 1268, que le seigneur d'Avoir servirait Guillaume pendant un an avec ses chevaliers dans le voyage de la Terre Sainte, où il doit accompagner saint Louis. Guillaume, en conséquence, s'engage à payer à son vassal 1000 livres tournois (Archives de Sainte-Maure ; M. Martin.)

 

Contre sceau Guillaume IV en 1269 (Bertrand de Broussillon)

 

15 août 1269 :

Guillaume soutient un procès contre Hugues "L'archevêque" de Parthenay qui s’est terminé le 15 août 1269 à propos de la succession de la maison de Rancon.

La succession de Geoffroy de Rancon, seigneur de Marcillac et de Taillebourg, a été âprement disputée par Guillaume de Sainte-Maure et Hugues l'Archevêque, sire de Parthenay, qui ambitionnaient surtout la possession de la terre de Taillebourg. Par suite d'une transaction ménagée par l'intermédiaire d'Alphonse, comte de Poitiers, Hugues l'Archevêque, fils de la fille aînée de Geoffroy de Rancon, est mis en possession de la terre de Taillebourg, tandis que celle de Marcillac, dont Isabelle de Lusiguan, veuve de Geoffroy de Rancon, beau-frère de Guillaume de Sainte-Maure et oncle d'Hugues l'Archevêque, a l'usufruit, reste à la maison de Sainte-Maure.

 

La descendance de la maison de Rancon reste relativement confuse. D'après Michel Smianotto [21], le testament de Geoffroy de Rancon est daté d'août 1258 ( BN. lat. 5480, f° 425/9 Chartes de Fontevrault) et un acte du 17 juillet 1259 le présente comme décédé (Bibliothèque Municipale de Saintes, fonds Guillaud, manuscrit n° 561).

Cet auteur affirme d'autre part que Geoffroy de Rancon a eu deux épouses :

  • Jeanne d'Aunay d'où
    • Amable x Guillaume de Parthenay d'où Hugues ;
    • Jeanne x Guillaume de Sainte-Maure qui apparte la terre de Marcillac à la famille Sainte-Maure ;
    • Ne x Gilduin de Doué ;
    • Ne x N de Bordeaux ;
  • Isabelle de Lusignan d'où
    • Geoffroy.

1271 :

Les érudits pensent que Guillaume a accompagné Louis XI à sa dernière croisade. Guillaume est mort en 1271.

 

Guillaume IV a épousé Jeanne de Rancon, sœur de Geoffroy VI décédé sans descendance.

Ils ont eu quatre enfants :

  • Pierre marié à Mahaut de Nemours dont 7 enfants ;
  • Guillaume, seigneur de sainte-Maure ;
  • Jeanne x Pierre Charbonnel ;
  • Isabeau x Philippe de Prie, seigneur du Buzençais. (A Bertrand de Broussillon note l'existence, aux archives de la Trémouïlle, d'un contrat passé en août 1268 entre Guillaume, père d'Isabeau et Guillaume d'Aperpo Monte pour le mariage des deux derniers cités).

 

Dixième génération :

1270 :

Guillaume V épouse, par contrat, Isabelle, fille de Jean de Berrie, seigneur d’Amboise.

 

1271 et 1274 :

Guillaume V fait une déclaration de foi et hommage à Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême, et à Hélie Carel, abbé de Saint-Cybar, pour des domaines relevant de leurs seigneuries.

                                   

Après 1274 :

Guillaume épouse Agnès de Pons, veuve en premières noces de Savaric IV de Thouars et mère d’Alix, femme de son fils Guillaume.

 

Juillet 1278 :

Cession de diverses seigneuries par Gui, vicomte de Thouars, fils de f Aimeri et de Marguerite de Lusignan, du consentement de Geoffroy de Châteaubriant, époux de la dite Marguerite, à Agnès de Pons, dame de Mareuil, veuve de f Savari, frère d’Aimeri et oncle de Gui, et à Aaliz, sa fille, pour tenir à l’une lieu de douaire et à l’autre, de droits successifs (Dom Fonteneau [22] Château de Thouars T 26 p 263).

 

21 janvier 1280 :

Traité entre Agnès de Pons, dame de Mareuil, veuve de Sarari, vicomte de Thouars, tant pour elle que pour Alix sa fille, et les religieux de l’abbaye de la Grenetière, par lequel elle leur abandonne huit septiers de froment de rente annuelle, qui leur avaient été donnés autrefois sur les coutumes et terrages de Puibéliard, par Aimeri, vicomte de Thouars (Dom Fonteneau, Abbaye de la Grenetière  T 9 p 269)

 

Les historiens ont longtemps confondu Guillaume V de Sainte Maure, successivement marié à Isabelle d’Amboise puis à Agnès de Pons avec son fils Guillaume croyant que le père avait eu une fille qui apporte la terre de Sainte-Maure dans la maison de Craon. L'historien Bertrand de Broussillon a rectifié l’erreur.

 

Guillaume (°1250 +>1274) et Isabelle d’Amboise ont eu un fils :

  • Guillaume qui suit

 

Onzième génération :

18 juin 1287 :

Lettres par lesquelles Aaliz, fille de f Savari, vicomte de Thouars et d’Agnès de Pons, ratifie deux transactions qu’Agnès avait faites en son nom et au nom de sa fille avec Gui, vicomte de Thouars (Dom Fonteneau T 26 p 277)

 

1296 :

Guillaume de Sainte-Maure fait aveu pour sa terre de Marcillac.

 

Il est tout a fait possible qu'il s'agisse de son père car nous ne connaissons pas les dates de décès de l'un et de l'autre.

 

Guillaume « Valet », surnommé ainsi car qu’il n’a pas encore été reçu chevalier est né vers 1070 et probablement décédé entre 15 et 20 ans plus tard. Il a épousé Alix du Thouars (fille de Sarary IV et Agnès de Pons), majeure en 1278 et à eu une fille :

  • Isabelle femme d’Amaury III de Craon

 

Douzième génération (maison de Craon) :

1300

Le roi de France, Philippe le Bel, fait chercher Isabelle de Craon pour la mettre à Maubuisson, afin de l'empêcher de se marier à quelqu'un du parti de Bretagne. Elle épouse la même année Amaury de Craon [23].

 

24 août 1300 :

Contrat de mariage entre Amaury III fils de Maurice et Mahaut de Malines avec Isabelle de Sainte-Maure, fille de Guillaume et d’Alix du Thouars (Broussillon n° 378 d’après archives de la Trémoïlle).

Amaury devait être tout juste majeur à son mariage (Broussillon)

 

15 Septembre 1300 :

Lettres contenant l'acquisition par Amaury III sur Pierre de Sainte-Maure, seigneur de Montgauger, de tous ses droits sur Noirmoutier (Broussilon n° 379 d’après archives de la Trémoïlle).

 

1310 :

Isabelle est décédée en 1310 en ayant mis au monde un fils unique nommé Maurice. Isabeau de Pressigny-Sainte-Maure, par son mariage avec Amaury de Craon, porte, ainsi qu'on vient de le dire, tous ses biens et avec eux la terre de Pressigny dans la famille de Craon.


29 4 1315 à Angers :

Accord entre Amaury III et Geoffroy de Châteaubriant, d’où il résulte que ce dernier a épousé f Alix de Thouard, fille d’Agnès et belle mère du dit Amaury. De cette alliance est née une fille unique décédée avant la rédaction de l’acte (Broussillon n° 423 d’après les archives de la Trémoïlle, fonds Craon).


16 février 1320 :

Amaury III, en qualité de tuteur de Maurice VII [son fils] maintient à l’abbaye de la Blanche le droit de bris, qui lui appartenait par suite d’une transaction passée avec Guillaume de Sainte-Maure (Broussillon n° 456 d’après Dom Fonteneau I p 379).

 

Amaury III de Craon est un personnage important. Sénéchal des trois provinces (Anjou, Touraine, Maine) pour le roi de France, il l'est aussi sénéchal d'Aquitaine pour le roi d'Angleterre.

Il s'est marié à Isabelle de Sainte-Maure d'où

  • Maurice VII qui suit;

Il a épousé après 1310 Béatrix de Roucy d'où (entre autres) :

  • Guillaume I, vicomte de Chateaudun, qui lui succède.

Amaury rend son âme à Dieu le 26 janvier 1332 à l’âge de cinquante-trois ans. La seigneurie de Sainte-Maure passe à Guillaume, son fils né de sa seconde épouse.

 

Treizième génaration :

24 novembre 1324 :

Lettres par lesquelles Amaury III, avec l’assentiment de Maurice VII et de Marguerite de Mello, fait divers dons à la collégiale de Saint-Jean-Baptiste de Ménigoute (Broussillon n° 476 (B) d’après A Richard, Inventaire de la Barre, II, 444).

 

 8 janvier 1323 :

Maurice VII et de Marguerite de Mello maintiennent aux religieux de Noaillé la possession des bois d’Auché (Broussillon n° 473 d’après Dom Fonteneau XXII p 467).

 

Septembre 1324 :

Charles le bel, à la requête de Maurice VII, décide que diverses terres qui lui appartenaient du chef de Marguerite de Mello, seraient du ressort de Saint-Maixent (Broussillon d’après Trésor des chartes du Poitou I 229).

 

11 novembre 1336 au Thouars :

Olivier III de Clisson, tuteur d’Amaury IV et de sa sœur, ses cousins, donne quittance de 500 livres tournois qui lui ont été remises pour leurs besoins par Jean de Châlon, second époux de Marguerite de Mello (Broussillon 503 d’après Dom Morice preuves I 1381).

 

Cette génération n'a jamais été à la tête de la seigneurie de Sainte-Maure. Maurice est mort avant son père et sa femme, Marguerite de Mello, s'est remariée avec Jean de Chalon.

Ils ont eu trois enfants :

  • Amaury IV ;
  • Isabelle mariée à Gui de Laval, Jean Bertrand de Bricquebec, vicomte de Fauguernon  puis à Louis de Sully ;
  • Jeanne Aliénor mariée avec son cousin Guillaume I de Craon.

 

Quatorzième génération :

9 septembre 1351, à Angers :

Lettres par lesquelles Amaury IV, sire de Craon, Pierre de Craon, sire de La Suze, Guillaume I de Craon, vicomte de Chateaudun et divers autres reconnaissent avoir pris 2000 livres à la monnaie d’Angers (Broussillon n° 516 (A) d’après BN, Titres scellés, 73, 5685).

 

12 juillet 1349 :

Lettres par lesquelles Amaury IV, sire de Sainte-Maure, amortit au profit de Marmoutier, champdurant et Mauregard (Broussillon n° 508 bis d’après une note du Trésor généalogique, elle-même d’après les archives du prieuré de Lourroux).

 

Le 16 juin 1372 à Tours :

Louis de Sully donne pouvoir à Isabelle de Craon, dame de sainte-Maure et de Nouâtre, de faire résidence dans ses terres, d’y tenir hôtel et de les administrer (Broussillon n° 634 d’après Dom Housseau XIII n° 8138).

 

25 juillet 1372 :

Lettres d’Isabelle, dame de Sully, de Sainte-Maure, de Nouatre, qui permet aux religieux de Noyers d’élever leurs fourches patibulaires aux Bois-aux-Moines (Broussillon n° 635 d’après Don Fonteneau XX p 739).

 

15 5 1375 :

Charles V promulgue des lettres patentes autorisant Isabelle de Craon à administrer elle-même son patrimoine (Thierry Le Hête [24]).

 

Le 16 6 1376 :

Le duc d’Anjou se pose en protecteur d’Isabeau afin de lui épargner les violences de Louis de Sully (Le Hête d’après les archives de la Trémoïlle, fonds Craon).

 

Cette génération est celle des enfants de Maurice VII de Craon et de son épouse Marguerite de Mello qui se succèdent à la tête de sainte-Maure :

  • Amaury IV qui n’a que cinq ans à la mort de son père et sept à la mort de son grand-père Amaury III. Il meurt sans descendance ;
  • Isabelle successivement mariée à Guy de Laval, Jean Bertrand de Bricquebec et Louis de Sully ;

Dès le 13 mars 1376, Isabelle est obligée de céder ses droits sur Sainte-Maure et Pressigny à sa nièce, Jeanne de Montbazon, fille de Renaud et de sa sœur Jeanne Aliénor.

 

Quinzième génération Jeanne de Montbazon:

11 nov 1372 :

Lettres de Guillaume de Craon, sire de Marcillac, époux de Jeanne de Montbazon disant qu’en exécution des volontés de Maurice VII, de Marguerite de Mello et d’Amaury III, il a été pourvu des terres de Château-Neuf-sur-Charente et de Jarnac-sur-Charente qu’il accepte (Broussillon n° 639 d’après archives de la Trémoïlle, fonds Craon).

 

Guillaume et Jeanne ont eu 8 enfants dont trois fils. C'est le dernier d'entre eux, Jean, qui hérite de la terre de ses parents mais il meurt à Azincourt en 1315. Il était l'époux de Jacqueline de Montaigu qu'il a épousé en 1399 (Voir : Les sires de Montsoreau). Ses biens sont ensuite partagés entre ses soeurs.

 

Le 13 mars 1419, partage des biens de la branche de Sainte-Maure. Y prennent part : Guy VIII de la Rochefoucauld et Marguerite de Craon sa femme ; Thibaud, Renaud, Jeannette et Anne Chabot, sous le bail de Louis Chabot, veuf de Marie de Craon, leur mère ; Pierre et Guillemette Odard, sous le bail de Guillaume Odard, veuf d'Isabeau de Craon, leur mère. (E Mautrot d'après les archives de Sourches, Fonds Montsoreau).

 

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[1] Cartulaire de Notre-Dame-du-Noyers

[2] Histoire de Sablé 1683 Gilles Ménage

[3] Histoire de la Touraine 1841 Louis Chalmel tome III

[4] Dictionnaire d'Indre et Loire IV p 219 (article Sainte-Maure) et V p 170 (article Précigny) Carré de Busserole

[5] Recherches généalogiques sur la maison de Sainte-Maure deouis le milieu du Xie siècle jusqu'au commencement du XIIIe Amédée de la Ponse dans Mémoire de la société archéologique de Touraine 1855

[6] Notes sur le grand-Précigny et ses environs Marlardier dans Mémoire de la société archéologique de Touraine 1855

[7] Les seigneurs de Sainte-Maure E Mautrot dans Les amis du Vieux Chinon 1946 47 et suivants

[8] Sigillographie des seigneurs de Craon  dans Bulletin de la commission historique et archéologique de la Mayenne 1890 et suisants Bertrand de Broussillon et A de Farcy

[9] Cartulaire de Saint Aubin

[10] Le comté d'Anjou Halphen au XIe siècle 1906 L Halphen

[11] Cartulaire de l'abbaye cardinale de la Trinité de Vendôme 1893 Charles Métais I désormais CTV

[12] Recueil des actes de Philippe I roi de France de 1059à1108, 1908 Maurice Prou

[13] Catalogue analytique des diplômes, chartes et actes relatifs à l'histoire de la Touraine contenus dans la collection de Dom Housseau Mabille dans Mémoires de la société archéologique deTouraine n° XIV.

[14] Gesta Consulum Andegavorum publié par Halphen et Poupardin.

[15] Une notice fausse du cartulaire de l’abbaye tourangelle de Noyers ? Chantal Sensiby 1997 Bibliothèque de l'école des chartes

[16] Les Mémoires de Michel de Marolles, abbé de Villeloin, divisés en trois parties, contenant ce qu'il a vu de plus remarquable en sa vie, depuis l'année 1600, ses entretiens avec quelques-uns des plus savants hommes de son temps, et les généalogies de quelques familles alliées dans la sienne ; avec une briève description de la très-illustre maison de Mantoue et de Nevers (1656)

[17] Nouveaux documents sur Girard d'Athée A Salmon dans Mémoires de la Société archéologique de Touraine 1860

[18] Histoire et Cartulaire de Cormery dans  Mémoires de la société archéologique deTouraine 1860

[19] La société dans le comté de Vendôme de l'an mil au XIV siècle1993 Dominique Barthélémy

[20] Layettes du trésor des chartes Teulet

[21] Michel Smianotto dans Héraldique et Généalogie n° 114 et n° 137

[22] Table des manuscrits de Dom Fonteneau conservés à la bibliothèque de Poitiers dans Société des antiquaires de l'Ouest 1839

[23]Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente 1859.

[24] Les comtes de Blois et de Champagne et leur descendance agnatique 2004 Thierry Le Hête

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