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Les seigneurs de Lachau, cadets des Mévouillon, étaient installés sur la rive gauche du Buech, affluent de la Durance. Leur seigneurie, située autour de Lachau, Ribiers et Upaix dans les Hautes-Alpes, bordait à l'est les terres des sires de   Mévouillon et de Montauban, leurs cousins. Leurs possessions semblent bien restreintes par rapport à l’immensité des terres de leurs ainés dont ils reprennent assez mystérieusement le nom dans la première moitié du XIIIe siècle.

 

Cette famille, comme nous le constaterons à l’issue de cette étude, est encore très mal connue et les généalogistes ne sont pas parvenus à tirer correctement parti d'une documentation dans laquelle, il faut bien l'avouer, les liens familiaux sont peu explicites. Comme l’a souligné Jean Grosdidier des Matons [1] dans son Armorial Haut-Alpin, il est impossible de concilier les recherches des différents érudits qui ont planché sur le sujet. En particulier, d'importants soucis de chronologie n'ont pas été résolus et des confusions entre divers homonymes polluent les études effectuées sur cette maison. Remarquons encore que les alliances matrimoniales de cette lignée sont presque toutes inconnues...

 

Nous avons essayé de tirer parti des écrits de :

  • Michel Rieutord [2] ;
  • Jean Grosdidier des Matons ;
  • Marie-Pierre Estienne [3] ;
  • Le colonel Maurice Bernard [4] (dont il faut se méfier) ;
  • Florian Mazel [5].

 

Nous n'avons pas la prétention, dans cet article, de proposer une généalogie précise et assurée de cette famille. Les incertitudes sont trop nombreuses. Nous nous contenterons de soulever les questions qui ne sont pas encore résolues ou qui font polémique et de présenter la suite des seigneurs de Lachau-Mévouillon la plus logique possible, en s'appuyant en priorité sur l'étude de Michel Rieutord même si, parfois, certains liens qu'il a établi nous parraissent bien fragiles.

 

Les premières générations :

Nous ne reviendrons pas sur les premiers maillons de cette famille que nous avons par ailleurs déjà étudiées dans un article intitulé "Origine des Mévouillon". Il est évident que, malgré les efforts des médiévistes, l'articulation générationnelle des premiers chainons est encore incertaine.

 

Ripert III x Sancie :
La première polémique sur cette branche cadette provient du rattachement de Ripert, fondateur de cette lignée, à la tige principale des Mévouillon. Il est possible de résoudre cette difficulté en étudiant les quatre degrés de consanguinité dont le pape Innocent IV dispensent les époux Bertrand de Mévouillon-Lachau et Guillelma Augier le 8 février 1247. D’après le tableau ci-contre, Ripert III est donc l’oncle de Raymond marié à Saure de Fay (Ripert I et II appartiennent à la souche de cette maison). Sur ce point là, nous suivons Florian Mazel (tableau 39) à l'inverse de Jean Grosdidier des Matons qui confond Ripert II (x Malfrida) et Ripert III (x Sancie) alors que, chronologiquement, Ripert III pourrait être l'arrière-petit-fils de Ripert II.

 

Ripert et Sancie sont cités comme parents de Raimbaud I et grands-parents de Raimbaud II (alors jeune homme) dès 1209 (AD Is série B 3934 [6]). Il est donc raisonnable de penser qu'ils sont nés vers 1140. Notre étude sur la branche ainée nous avait amenés à la même conclusion : Raimond II, frère supposé de Rippert III, serait né à une date qui concorde avec celle que nous proposons dans ce paragraphe.

 

Jean Grosdidier des Matons propose que Sancie soit la fille de Raimbaud d’Agoult et de Sancie (de Forcalquier) mais les dates sont difficilement conciliables même si, onnomastiquement, l'idée est intéressante. Sancie, femme de Ripert, est née vers 1140 au plus tôt et il est donc préférable de penser qu’il s’agisse d’une petite-fille de Raimbaud d’Agoult et de Sancie. Notons encore que Florian Mazel signale une Sancie qu’il présume fille de Raimbaud d’Agoult en 1156 (tableau 6).

 

D’après le colonel Maurice Bernard (H&G 1981), les enfants de Ripert et Sancie sont :

  • Raimbaud qui suit ;
  • Raimond (?), cité en 1204 et 1230 ; Il n'est pas illogique de rerouver le prénom "Raimond" dans cette fratrie ;
  • Guillaume de Mévouillon (?). C'est probablement ce même personnage qu'on retrouve en 1205 dans les Alpes de Hautes Provence : Guillaume de Mévouillon, dont le père avait reçu une partie de la terre de Saint Vincent du Noyers de la libéralité de Bertrand II, comte de Forcalquier, passe un acte d’affranchissamentum avec ses hommes. Il leur donne des terres sous diverses redevances, suivant le nombre de bêtes de labour qu’ils emploient (Féraud [7]). Il déjà mort en 1223 date à laquelle sa fille Josserande, dame de Barret, est veuve de Bertrand de Pont-Saint-Esprit. Le 21 mai 1222/23, Josserande, fille de f Guillaume de Mévouillon, cède à l’église de Saint-Laurent de Barret sur Méouge, un grand nombre de biens et de droits… et demande à ses fils de confirmer cette donation. Raimbaud de Lachau consent à cette donation... (RD n° 6646 et 6690). Josserande pourrait être remariée après 1223 à Raymond le Bossu de Mévouillon mais son intention de prendre le voile fragilise cette information par ailleurs corroborée par aucun autre document. Toutefois, cette union justifierait le passage d'une partie des biens des Lachau aux Adhémar et expliquerait une phrase du testament de Raymond le Bossu : ...sa fille Galburge sera son héritière pour la vallée d’Amenagues, Gasquet, les possessions de Raimbaud de Lachau, Jarjayes, Revest et Verdis... (RD n° 7950).

Raimbaud I x Alasie :
Raimbaud de Lachau est marié à Alasie (RD [8] n° 7879) d'où un fils Raimbaud déjà âgé d'une vingtaine d'années en 1209. Il est donc probablement né vers 1160 et décédé après 1215.

 

Raimbaud apparaît dans le canton du Noyers, le long de la vallée du Jabron (Alpes de Haute-Provence), comme donataire du comte de Provence, en 1202 à Noyers même, aux Omergues et à Miravail (Z Isnard [9] p 264 et 370). Cette information recoupe celle de la présence de son supposé oncle en 1205 à Saint-Vincent, dans la même vallée du Jabron mais les deux auteurs, Féraud et Isnard, ne semblent pas analyser de la même façon l'introduction de ces terres dans leur domaine.

 

Le 15 décembre 1209, Raimbaud, seigneur de Lachau, fils de Ripert et de Sancie, donne le droit à ses vassaux de se gouverner en hommes libres : Ego Raibaltus Calme, filius Riperti Médulionis et filius Sance... Il prie son seigneur Raymond de Mévouillon de se porter garant de ces droits. D'après Marie-Pierre Estienne, si cette charte de franchise est une première dans les baronnies, elle dicte plus d’interdits que de libertés (Alpes de Lumière n°123 p 56). Mais en fait, la charte se justifie, surtout, par la haine que Raimbaud porte à son fils qu'il a voulu déshériter et priver de la terre de ses ancêtres (René Verdier [10]).

 

Guillaume, prince d’Orange, se fait donner le titre de roi d’Arles et de Vienne par l’empereur Frédéric II, en janvier 1215, au détriment d’un accord passé avec Raimond VI de Toulouse dont il était l’allié. Raimbaud de Lachau et d’autres suivent son parti.

 

Nous ne savons pas à quelle date, Raimbaud I est remplacé à la tête de la seigneurie par son fils Raimbaud II. D'après Joseph Roman, Raimbaud I est décédé après 1237 (Histoire de Ribiers) mais il est très possible que cette information soit erronnée et que l'auteur ait confondu le père et le fils de même prénom.

 

Le seul fils connu de Raimbaud I est :

  • Raimbaud II qui suit.

 

Raimbaud II x Béatrix (?) :

Raimbaud II, fils rebelle de Raimbaud I en 1209, est probablement né vers 1185-1190. Il est possible qu'il ait pris le contrepied de son père au cours de la croisade des Albigeois en choisissant le camp des Toulousains : En juillet 1216, Raimbaud se retrouve en grande compagnie dans l’armée de Raimond VI, avec Lambert de Monteil, Adhémar de Poitiers et son fils Guillaume, Guillaume-Artaud de Die, Raimond de Montauban et Dragonet le preux de Mondragon… (RD n° 6361).

 

Hormis J. Roman, les historiens place Raimbaud II à la tête de la seigneurie de Lachau entre 1215 et 1230 : le 26 mai 1230, Raimbaud est déclaré féal de Raimond de Mévouillon et de ses fils Raimond et Raimond le Bossu pour Lachau, Ballons, Gaudissart… sauf Saint-Etienne, Ribiers et Upaix (RD n° 7027).

 

En 1233, Raimbaud est témoin de l'hommage fait par le dauphin André à l'évêque de Gap pour tout ce qu'il possède dans le diocèse de Gap (Jean-Alain Morigny [11] et RD n° 7244).

 

La donation que Raimbaud effectue en 1241 nous livre le nom de ses parents : À Clairecombe, le 30 mai 1241, Robert, évêque et seigneur de Gap, atteste que Raimbaud de Lachau, fils de Raimbaud et d’Alasie, remet à Notre Dame de Clairecombe et à son abbé Jacques, tous ses droits au territoire de Beaudinar et lui confirme ceux que le monastère a acquis au château de Creyssent des seigneurs de Villemus… (RD n° 7879).

 

Le 27 janvier 1241/42, Raimbaud de Lachau est présent à une vente à Ribiers : Pierre Tassil, chevalier, vend à Jacques, abbé de Clairecombe et à son monastère, au prix de 10 livres viennoises, son ouche ou son fond à Faverium sur le chemin de Lachau. Approbation de R. de Lachau. Témoins : Bertrand de Mévouillon fils de R de Lachau… (RD n° 7901).

 

La famille de Béatrix (?) :

L’épouse de Raimbaud est d’ascendance inconnue et n'intervient dans aucun acte. Michel Rieutord (Les Alleman) a proposé qu’il s’agisse de Béatrix de Castellane sœur de Raimond-Geoffroy, seigneur de Montauban, mais dans le H&G de 1987 (p 141), il semble être revenu sur une partie de son hypothèse et abandonne l'idée que la femme de Raimbaud appartienne à la famille de Castellane. De toute façon, les dates ne concordent pas. Béatrix de Castellane appartient au moins à la génération suivante…

 

Michel Rieutord qui s'appuie sur le fait que Raimbaud de Lachau, seigneur de Val de Barret, est cité comme frère de Pierre de Mison dans un acte d’assignation du bailli de Gap et, que d’autre part, les frères Bertrand de Mévouillon (Lachau) et Pierre de Mison reçoivent hommage à Sisteron le 9 octobre 1306 (RD n° 16933 ci-contre), pense que Béatrix (continuons à l'appeler ainsi pour plus de clarté) s’est mariée en premières noces à Raimbaud II de Lachau puis, après 1248, à Bertrand de Mison, seigneur de Sainte-Jalle.

 

Florian Mazel, quant à lui, suggère que cette Béatrix soit une descendante de la branche principale des Mévouillon par l’intermédiaire de Garsende, fille de Raimond et de Saure, et donne pour épouse à Bertrand de Mison une certaine Véronica...

 

 

On connaît plusieurs enfants de Raimbaud et Béatrix :

  • Bertrand de Mévouillon, marié en 1247 à Guilhelma Augier sa cousine, fait hommage en 1249.  Marié en secondes noces à Alasacie des Baux, il est encore cité en 1292 (RD n° 8297) et peut-être même en 1306. Bertrand de Mévouillon conclut, le 15 mai 1282, un accord avec Pierre de la Motte, grand prieur de Saint-Gilles à propos de Clairecombe, laissant les chevaliers prendre possession de l'abbaye [12]. Bertrand n’a pas laissé de descendance connue.
  • Bertrand Raimbaud x Stéphanie, dame d’Orpierre, lui aussi signalé en 1249. À Gap, le 7 septembre 1249, hommage prêté au Dauphin Guigues, comte d’Albon, par Bertrand de Mévouillon et Bertrand Raimbaud, frères, seigneurs de Lachau, pour le château et terres de Barret le Haut, Ribiers, Saint-Etienne et Creyssent avec leurs mandements ; le Dauphin n’y pourra faire aucune acquisition par achat, donation, échange, inféodation…sauf les biens que Lambert de Monteil y possédait, pour lesquels le Dauphin ne pourra recevoir aucun hommage ni serment de fidélité du dit Lambert sans le consentement des dits frères. (RD n° 8562). N’est-ce point lui qui apparaît à Valbelle (04) en 1272 (Z. Isnard) ? Il est mort avant 1283 date à laquelle s'ouvre un procès entre Guy de Bouc, procureur du roi de Sicile dans les Comtés de Provence et de Forcalquier, d'une part, et noble dame Stéphanie, veuve de B. Raymbaud de Lachau, et Catherine, sa fille, d'autre part, au sujet de la succession de ce dernier (AD Is série B 3739). Sa fille Catherine, mariée à Guillaume de Mévouillon (peut-être un cadet de la branche ainée) puis, avant 1295, à Bertrand de Taulignan est citée à plusieurs reprises. En 1286, Guillaume de Mévouillon, chevalier du roi Charles d’Anjou, roi de Provence, passe procuration à Girard Richaud pour se transporter à Florence. Pourrait-il s’agir du beau-fils de Bertrand Raimbaud et Catherine d’Orpierre ? 
  • Guillaume (?) qui apparaît le 20 juillet 1253 : donation à Guillaume de Lachau par le comte de Valentinois de la Batie de Pontaix, sous réserve de suzeraineté (RD n° 8965). Ce Guillaume, totalement ignoré des généalogistes, est peut-être la souche de plusieurs personnages qui n’ont pas trouvé leur place sur l’échiquier des Mévouillon du XIVe. Il pourrait aussi bien être un neveu ou un cousin de Raimbaud II.
  • Raimbaud, marié à Galburge de Mison, qui suit.

Il y a peut-être, dans le tableau ci-dessous, la souche de plusieurs tiges Mévouillon qui n’ont jamais été prises en compte. Il est possible que les confusions qui apparaissent au siècle suivant prennent leur source dans l’oubli de la descendance d’un certain nombre de personnages précités.

 

 

Raimbaud x Galburge de Mison-Mévouillon :

Raimbaud n'est probablement pas le fils ainé de Raimbaud et Béatrix. Dans les chartes qui nous sont parvenues, il est cité comme seigneur du Val de Barret même si, peut-être, il conserve une petite part de Lachau. Né vers 1235, il épouse vers 1270 Galburge de Mison alors veuve de Guilhem des Baux, qui lui apporte les terres qu'elle a héritées de ses parents.

 

D’après Michel Rieutord, (Jean Grosdidier des Matons ne fait pas état de cette date) Raimbaud aurait épousé Galburge après 1272 (les Alleman p 179 et H&G 1987). Galburge est alors âgée de presque 40 ans, ce qui ne lui donne peu de temps pour enfanter plusieurs garçons sans oublier les éventuelles filles qui apparaissent rarement dans les généalogies anciennes.

 

Le 11 mars 1297/8, hommage prêté à Jean Dauphin par Raymbaud de Lachau, seigneur du Val de Barret, Ribiers, pour la Bâtie Saint-Etienne près de Sisteron, les châteaux de Barret le Haut et Ribiers, le territoire de Creyssent avec leurs forts, droits… (RD n° 15087).

 

Le 3 et le 4 août 1303, Raymbaud de Lachau, seigneur de Barret le Bas, étant marié à Galburge de Mévouillon, se voit réclamer par Raymond, seigneur de Mévouillon, les châteaux de Laborel…Izon…le Poët…Orpierre qui avaient appartenu à Béatrix, fille de feu Raymond de Mévouillon et femme de Bertrand de Mison (Michel Rieutord et tableau ci-dessus). Un échange intervient alors, à la suite duquel Raymond de Mévouillon rend à Raymbaud de Lachau les châteaux de Laborel, Villebois, Etoile sous réserve d’hommage (RD 16215/16).

 

Un acte du 7 juin 1306 fait état des anciens domaines de Galburge, dame de Lachau et d’Izon, dans les vallées d’Orpierre et de Ruegne.

 

Le 27 septembre 1316, nouvel hommage de Raimbaud de Lachau au Dauphin pour un quart de Chanousse que tenait en son nom Marquerius de Montjay, pour Sainte Colombe et le Val de Barret (AD Is série B 3013)

 

Galburge de Mison :

Les Mison sont issus du mariage entre Raymond d'Agoult et d'Isoarde, fille de Jocerand, dernier comte de Die. Leur fils Bertrand épouse à la fin du douzième siècle Béatrix de Mévouillon, fille de Raymond II (Rieutord). C'est elle qui apporte un important domaine en Gapençais : Laborel, Orpierre, Izon, le Poët... (RD n° 16215 et 16217).

 

Pierre, fils de Bertrand et de Béatrix, épouse Galburge, fille de Raymond Laugier, seigneur en partie de Serres. De leur fils Bertrand, né vers 1200, et de Béatrix sont issues deux filles, Béatrix (épouse de Bertrand Raimbaud de Simiane) et Galburge nées vers 1230.

 

D'après Michel Rieutor (H&G 1987), Bertrand de Mévouillon, seigneur de Mison, a fait son testament le 15 décembre 1248 en faveur de ses deux filles, Béatrix  à qui il confirme les 10 000 sols qu'elle a reçu en dot de sa mère et une rente de 100 sols à Vers, et Galburge à laquelle il laisse tous ses biens dans l'évêché de Gap, à Izon,...Laborel,..., Etoile, Sainte-Colombe, Orpierre,...Serres,...Arzeliers, Le Poët, Pomet, Mison... (AD Is série B 3639).

 

Galburge est mariée, en premières noces, à Guillaume des Baux, auquel elle est promise dès 1239 alors qu’elle n’est qu’une enfant. : le 1 novembre 1239, à Mison, Bertrand de Mévouillon, seigneur de Mison, promet en mariage sa fille Galburge, dont la mère Béatrix est présente, à Guillaume des Baux, prince d’Orange, et lui constitue en dot tout ce qu’il possède dans le diocèse de Gap, s’en réservant l’usufruit ; il reconnaît avoir reçu de sa femme 2000 sols viennois de dot, qu’il augmente de 10000 et hypothèque le château de Mison. Fait au château de Mison, dans la chambre de dame Béatrix, en présence de l’évêque de Vaison (RD n° 7753).

 

Galburge est citée en 1247 à Curel, hameau de la paroisse du Noyers (Z Isnard p 136).
 

Le 1 août 1256, hommage de Guillaume des Baux, co-prince d’Orange et de Galburge sa femme, à Odon de Fontanille, sénéchal de Provence, pour Charles d’Anjou et sa femme Beatrix, suivi de la reconnaissance de tout ce qu’ils tiennent en fief dans l’évêché de Gap, excepté Mélan et le Poët. Ils s’engagent à faire les cavalcades dans cet évêché pour les châteaux d’Izon, Laborel, Chabre, Villebois, Ste Colombe, Orpierre, Ste Marie de Lagrand, Salerans, Arzeliers, Montéglin, Châteauneuf de Chabre, Antonaves, Pomet, Méreuil, Serres et une partie de Sigottier, Chanousse et l’Etoile… (RD n° 9246). Cet hommage démontre que les terres qui sont l’apanage des Lachau sont apportées par Galburge de Mison-Mévouillon. Le tableau que présente Florian Mazel dans sa thèse ne fait pas état de cette union.

 

En 1259, Serres appartient à Galburge (son sceau la représente à cheval et armée avec pour légende : Dominae Galburgiae, Dominae Serrae) mais, d’après Ladoucette [13] (p 365), elle en fut dépossédée. Le dauphin promet alors de lui envoyer, trois mois après ses noces, des forces suffisantes pour retrouver sa terre de Serres, à charge de la tenir de lui.

 

Sceau de Galburge de Mison 1259

 

Le 12 octobre 1260, une charte de coutumes est concédée à la communauté de Laborel par R... de Mévouillon avec l'agrément de Galburge, dame de Mison et de Serres, représentée par Rostaing de Sault, son baille général, et encore de divers damoiseaux et paraigers du lieu (Louis Caillet [14] p. 683 690).

 

Le 1 aôut 1267, Galburge, dame de Serre, fille et héritière de Bertrand de Mévouillon, requiert le Dauphin Guigues de procurer son mariage avec Guillaume de Tournon ; en récompense, elle se déclarera sa vassale (RD n° 10565). D’après F Mazel, elle a épousé Guillaume de Tournon ce qui semble contradictoire avec la documentation en notre possession, à moins qu’elle ne se soit unie à Raimbaud de Lachau qu’en troisièmes noces.

 

En 1270, Galburge prête hommage à la régente Béatrix pour les droits, appartenances, juridictions, péages, paquétages…
 

Galburge, fille de Bertrand, est condamnée à un règlement en faveur de Philippe de Lavéna par les juges de Gap le 22 mai 1279. On voit, par une déposition que fait ce dernier le 7 décembre 1290, qu’il a fait acquisition de Galburge, fille de Bertrand de Mévouillon, des terres de Mison et Le Poët. Il produit à cette occasion des pièces prouvant que Bertrand des Mévouillon (père de Galburge) avait été haut seigneur du Poët.

 

Le nouveau d’Hozier fait état d’une convention du 6 octobre 1284 (la date est surprenante car elle est alors remariée à Raimbaud de Lachau depuis une quinzaine d'années), selon laquelle Galburge de Mévouillon, veuve de Guillaume III des Baux-Orange et fille de Bertrand d’Agoult seigneur de Mison et de Béatrix de Mévouillon devait épouser Bertrand de Baux de Pertuis mais ce mariage ne se fit pas.

 

En 1308, Galburge est contrainte de prêter hommage à son suzerain, Raimond de Mévouillon, pour les châteaux et les seigneuries qu’elle tient de son père Bertrand : Pomet, Arzeliers, Ison en échange de quoi elle reçoit les châteaux de Laborel, Villebois et Etoile. C'est la dernière apparition de Galburge dans la documentation.

 

Le 27 septembre 1316, reconnaissance passée en faveur du dauphin Jean II, par Raimbaud de Lachau pour les châteaux de Sainte-Colombe, Chabrel et le quart du château de Chanousse  (AD Is Série B 3670).

 

Joseph Roman cite un document ([15] TH II p 173) qui permet d’effectuer la transition entre Raimbaud de Lachau, sans doute décédé vers 1320, et son fils Guillaume. En effet le 24 juillet 1319, donation par Henri, évêque élu de Metz, à Raimbaud de Lachau de toutes les régales des terres qu’il posséde en Gapençais et hommage par Guillaume de Mévouillon, au nom de Raimbaud de Lachau, son père, pour le Val de Barret.

20 ans plus tard, le 31 juillet 1338, confirmation par le dauphin Humbert II des droits régaliens donnés en fief par Henri Dauphin, régent du Dauphiné, à Raimbaud de Lachau et à ses successeurs sur ses possessions du Gapençais (AD Is Série B 3744). 

 

Raimbaud et Galburge ont eu pour enfants :

  • Guillaume qui suit ;
  • Béatrix (?) femme de Guillaume de Moustiers-Ventavon. Nous n’avons aucune preuve de cette union mais nous avons remarqué que les seigneurs de Ventavon sont à plusieurs reprises aux côtés de ceux de Lachau. Or, d’après l’Armorial Haut-Alpin, l’épouse du seigneur de Ventavon est une Mévouillon.
  • Pierre, chanoine de Riez, vivant en 1338 ; Le 16 juillet 1338, procuration par Guillaume de Mévouillon, chevalier, seigneur de Val-de-Barret, diocèse de Gap, à son frère Pierre Raynerii, chanoine de Riez, pour exiger et recevoir de Guillaume d’Esparron, chanoine et official de Gap, l’argent qu’il lui devait (RD n° 29318).
  • Raimbaud, sacristain d’Aix, vivant en 1338. Le 10 juillet 1338, procuration par Guillaume de Mévouillon chevalier, seigneur de Val-de-Barret, diocèse de Gap, à son frère Raybaud de Lachau, sacristain d’Aix, pour vendre… (RD n° 29305).  N’est-ce point à lui que s’applique le document ci contre daté de 1349 (RD n° 36345) ?

Guillaume fils de Raimbaud et de Galburge :

Guillaume prête hommage au Dauphin pour les terres héritées de son père en 1330 (RD n° 24756 et Roman TH II p 191). D’après cet acte, il tient l’ensemble des fiefs de ses parents, ce qui laisse supposer que ses frères sont décédés sans héritiers mâles ou que la division s’est effectuée au profit de l’aîné des enfants (il est l'hériter universel).

 

Guillaume de Mévouillon-Lachau, seigneur de Val de Barret, coseigneur de Lachau, Laborel… est cité en tant que bailli de Gap en 1332 (Roman) et le 5 juin 1332, les habitants de Lachau font hommage-lige à Guillaume et à Lambert Adhémar.

 

Le 28 juillet 1333, se présentant comme héritier de son père Raymbaud de Lachau, Guillaume se plaint devant le conseil de régence que ses droits ont été lésés par Henri Dauphin, baron de Montauban, qui avait acquis des parts des châteaux et terres de Laborel, contrairement à l’engagement pris jadis par le Dauphin Guigues envers ses prédécesseurs Bertrand de Mévouillon et Bertrand Raymbaud frères. Il en obtient la rétrocession, moyennant le payement de 850 florins (RD n° 25978/979 et 982). Nous remarquons la présence de Guillaume de Moustier-Ventavon à la fin de l’acte (RD n° 25978).

 

Le 18 juillet 1334, à la suite d’excès commis dans le mandement d’Izon et sur le chemin public, par ses hommes, Guillaume met en avant ses droits régaliens dont il apporte la preuve pour se réserver de les juger (RD n° 27004/054/055).

 

En 1334, hommage au Dauphin par Guillaume de Mévouillon, fils de Raimbaud de Lachau, seigneur de Val de Barret, l’Etoile, Arzeliers, Saléon, Montéglin, Pomet, Eyguians, Châteauneuf de chabre, Saint-Etienne de Ribiers, Creyssent de Ribiers et un quart de Chanousse (AD Is série B 2626).

 

Curnier était partagé en deux parts et, en 1334, Guillaume de Mévouillon, héritier universel de Raimbaud de Lachau se reconnait feudataire d’Humbert II pour l’une d’entre elles (Lacroix I [16] p 297).

 

En 1338, Guillaume apparait successivement dans deux procurations avec ses frères, Pierre Raynier, et Raimbaud, sacristain d’Aix (RD n° 29305 et 29318).

 

Guillaume de Mévouillon-Lachau est coseigneur de Trescléoux en 1338 (Arthaud [17]). A la même époque (janvier 1339/40, Guillaume, seigneur pour la 9e partie de Lachau, donne la permission aux hommes de Lachau de rendre hommage à Lambert Adhémar de Monteil, seigneur des huit autres parts (RD VII n° 4175).

 

Dans le schéma que nous proposons, on peut attribuer à Guillaume trois fils que nous ne connaissons que par des preuves indirectes :

  • Guillaume (barbe bleue) qui suit ;
  • Pierre marié vers 1330 à Eléonore d’Adhémar qui impose aux enfants issus de son second mariage l’obligation de porter le nom de Mévouillon ;
  • Raimbaud marié à Mabille d’Adhémar qui donne quittance de sa dot en 1334 .

 

Guillaume est décédé après 1338 déjà âgé d’une soixantaine d’année.

 

Les derniers Lachau :

Nous prenons la liberté de ne pas suivre les historiens et érudits locaux à propos des dernières générations de cette famille car les études qui ont été menées ne permettent aucune synthèse, bien au contraire.

 

Raimbaud et Galburge se sont mariés vers 1270, alors que Galburge est déjà âgée de trente-cinq à quarante d'ans et son  mari ne devait pas être beaucoup plus jeune qu'elle. Leurs enfants sont forcément nés dans la décennie qui suit leurs noces. Nous pouvons supposer, sans trop de risques d'erreur et assez naturellement, que seul Guillaume a enfanté car les deux autres, Raimbaud (sacristain d'Aix) et Pierre (chanoine de Riez) sont entrés dans les ordres. Nous faisons l'hypothèse que ce sont les enfants de Guillaume, nés vers 1300 et nommés comme à la génération précédente (ce qui n'est pas surprenant), qui ont été mariés et qui ont eu postérité.

 

Malgré la difficulté de lire les tableaux manuscrits du père Paul Guillaume [18], archiviste de Gap à la fin du XIXe et au début de XXe siècle, nous comprenons qu'il propose une généalogie des derniers Lachau sous forme de deux lignées ayant pour souche les fils du Guillaume précédent, l’une issue de Pierre qui donne naissance aux Grolée-Mévouillon et l'autre issue de Guillaume (barbe bleue) pour aboutir à celui qui teste en 1466.

 

La branche de Pierre :
Edmond Maignien [19], conservateur des archives de l’Isère à l’orée du vingtième siècle, a laissé un document sur Guillaume de Mévouillon le Sénéchal : « Faits et Gestes de Guillaume de Meuillon » biographie écrite par l’intéressé lui-même qui garde un voile pudique sur sa famille, sauf un frère Bertrand qui s’est noyé en faisant voile vers l'Italie et deux fils (Eynard et Charles) morts à la guerre dont un à Azincourt (1415). E Maignien ajoute à cette monographie une généalogie sans référence que nous retraçons ci-dessous.

 

Si l'abbé Guillaume suit l'archiviste Maignien sur ce terrain, ce qui n'est ni le cas de J Grosdidiers des Matons, ni celui de M Rieutord. Voyons ce qui est vérifiable dans ce tableau :

  • Les deux femmes de Guillaume sont attestées directement ou indirectement dans son testament de 1428 dans lequel sont cités son fils Pierre, sa fille Béatrix et son cousin Louis Adhémar.
  • Un Lambert est avéré comme seigneur de la vallée du Jabron dans les Alpes de Haute Provence. Il est attesté à Paillac, à Valbelle, à Gensiac et à Malcol dans le canton de Noyers sur Jabron en 1370 en compagnie d’un Raybaud et seul en 1376 (Z Isnard). Lambert n’est pas nécessairement le frère de Guillaume mais son nom nous rapproche des Adhémar.
  • Lambert Adhémar, seigneur de la Garde et de Monteil, substitue ses enfants à son cousin Guillaume de Mévouillon dans son testament du 17 décembre 1413 (Is B 3495). Ils sont donc proches parents.
  • Un Pierre, fils de Guillaume, prête hommage en 1430 puis recommence en 1433 pour les mêmes biens que Guillaume en 1376 (AD Is série B 2631) et en 1414 (AD Is série B 2631).

 

Finalement, Guillaume de Mévouillon ne cite pas ses parents dans ses mémoires. C'est fâcheux mais nous notons que Lambert Adhémar de Monteil est son cousin, corroborant l'hypothèse que sa mère soit une Adhémar de Monteil. Cette branche donne naissance aux Grolée-Mévouillon par l'intermédiaire de Béatrix, fille de Guillaume.

 

La branche de Guillaume :

Nous n'avons pratiquement aucune assurance sur l'existence de cette branche. Pourtant, si Guillaume/Barbe bleue (oncle présumé de Guillaume le Sénéchal ) qui suit, peut, à la rigueur, être confondu avec son père, d'autres Guillaume de Mévouillon apparaissent épisodiquement aux quatorze et quinzième siècles. Le père Guillaume fait état d'un Guillaume entre 1376 et 1390 et, d'autre part, un Guillaume de Mévouillon, assiste son neveu Louis de Saint Marcel en 1442. Nous savons que la mère de Louis de Saint-Marcel est Madelène de Mévouilllon, dame de Valserres : 21 août 1442, approbation par Louis de St Marcel, majeur de 14 ans, de l'acte précédent avec l'assentiment de Guillaume de Mévouillon son oncle et d'Antoine d'Alauzon, seigneur de Sorbiers son beau père, à la demande de Henri Flotte coseigneur de Jarjayes, et de ses hommes (La terre de Jarjayes [20]). Nous n'avons aucune information sur Guillaume et Madelène, probablement frère et soeur même s'il n'est pas impossible que Guillaume soit un oncle de Madelène. L'acte ne révèle pas la seigneurie de Guillaume... Il est difficile de penser que ces Guillaume appartiennent à la branche de Guillaume le Sénéchal car son testament de 1428 nous renseigne bien sur sa descendance. Alors, l'existence d'une seconde branche s'impose à l'esprit...

 

Guillaume (barbe bleue) fils de Guillaume :
Guillaume de Mévouillon-Lachau, seigneur de Val de Barret, résidant habituellement au château de Pomet, subit en 1338 et 1339, un procès criminel qui rappelle quelque peu celui du célèbre Gilles de Rais, le prototype de Barbe-Bleue. Il est accusé devant le conseil delphinal de Grenoble de nombreux viols, de séquestrations, de vols à main armée, d’assassinats. On lui reproche d'emprisonner les voyageurs paisibles et les torturer pour en tirer une rançon. Ces faits sont racontés dans une volumineuse enquête faite pour l’instruction de ce procès. Joseph Roman avoue ne pas en connaitre la conclusion. 

 

On attribue généralement ce procès à Guillaume, fils de Raimbaud et de Galburge mais celui-ci est déjà âgé à cette époque et nous pousse à penser qu’il pourrait y avoir confusion entre le père et le fils. Les généalogistes ont totalement ignoré une génération que la chronologie semble imposer. Il est plus réaliste de reprocher les faits attribués à Guillaume à un homme dans la force de l’âge qu’à un vieillard. Louis fils de Guillaume, encore mineur en 1350, renforce cette hypothèse.

 

Le 18 août 1342, rattification par le dauphin Humbert II de l'accord conclu entre Raimbaud de Mévouillon dit de Lachau et Guillaume, sire de Valbarret, son frère, au sujet du partage de la succession de leur père ; le Dauphin reçoit pour cette rattification 230 florins d'or (RD n° 31622 et AD Is Archives civiles [21] Volume 4 p 255).

Il n'est nullement noté que Raimbaud est "sacristain d'Aix", titre qui, a notre avis s'applique à son oncle homonyme.

 

En 1346, les biens de Guillaume de Lachau semblent menacés par Bertrand des Baux :  le 12 décembre 1346, à Romans, Henri de Villars… mande aux baillis et juge du Gapençais de protéger Guillaume de Mévouillon, seigneur de Val de Barret, troublé dans ses possessions par Bertrand de Baux, comte de Montecaglioso au sujet de territoires tenus en fief delphinal… (RD n° 34878). Il s’agit de la dernière apparition, dans la documentation, de Guillaume vivant.

 

Le nom de l'épouse de Guillaume ne nous est pas parvenu. Leurs enfants (nés peu après 1330) pourraient être :

  • Guillaume (?) qui suivra ;
  • Louis qui, au décès de son père, semble être mineur et sous la tutelle de son oncle.

 

Louis et son oncle Pierre :
Louis, fils de Guillaume, est sous la tutelle de son oncle Pierre dès 1350 : hommage le 20 février 1350 par Pierre Reynier, tuteur de Louis, fils de Guillaume, seigneur de Barret, Ribiers, Saint Etienne de Ribiers, Creyssint, Chateaugiraud, Clairecombe, Chateauneuf de Chabre, Montéglin, la moitié de Sainte Colombe et le quart de Chanousse (Roman TH II p 231).

 

Il est tentant de supposer que ce Louis est petit-fils de Raimbaud et Galburge, d’autant plus que le résumé ci-dessus nomme l’oncle de Louis : Pierre Reynier, mais à y regarder de plus près, son père aurait été plus que sexagénaire à sa naissance vers 1340. Il semble donc préférable de penser que Louis est fils de Guillaume (barbe-bleue) et petit-fils d’autre Guillaume.

 

Les différents auteurs qui ont traité de ce sujet n’ont pas donné de descendance à ce Louis que l’on retrouve en compagnie de son oncle une quinzaine d’année plus tard : le 16 janvier 1365, hommage et investiture de Pierre de Mévouillon dit Reynier, héritier de Raymbaud, son frère, sacristain d’Aix, et Louis son neveu fils de Guillaume pour Barret le Haut, Pomet, Ribiers avec Saint-Etienne, Château-Giraud, Creyssint et Claire Combe, Châteauneuf de Chabre, Arzeliers, Eyguians, Saléon, Eourres, sainte Colombe, un quart de Chanousse et une part de Montéglin (Roman TH II d’après AD Is série B 2622). Il serait souhaitable de vérifier si la charte originale attribue à Pierre le surnom de Reynier et à Raimbaud le titre de chanoine d’Aix qui, s’ils étaient les enfants de Raimbaud et Galburge, seraient presque centenaires. Ne s’agirait-il pas d’un ajout de l’auteur du résumé ?

 

Guillaume fils (ou petit-fils) de Guillaume :

Si Louis est absent des tableaux de l'abbé Guillaume, on constate qu'apparait un Guillaume, fils ou petit-fils de Guillaume, dans la seconde partie du XIVe siècle (1376 - 1390). Son ascendance n'est pas assurée. Il pourrait être le fils de Louis, son frère ou son neveu et peut-être même appartenir à une autre branche.

 

On repère encore le 30 novembre 1413, noble Guillaume de Mévouillon, chevalier, seigneur de Pomet au diocèse de Gap, pour un hommage (Ad Is Archives civiles volume 4 p 305).

 

Raimbaud frère de Pierre, marié à Mabille Adhémar :
S’il est le frère de Pierre et l'oncle de Louis, il est né autour de 1310. Il pourrait être celui qui a épousé Mabille Adhémar dont Pithon-Curt [22] signale une quittance de dot en 1334.

 

Est-ce lui et son frère qui, en 1343, auraient échangé des terres sous l’œil bienveillant du dauphin ? Le 27 août 1343, à La Roche sur Glun, investiture par le Dauphin Humbert à Raimbaud et Guillaume de Mévouillon, des terres échangées entre eux aux mandements d’Arzeliers, Aiguians, Ste Colombe, Etoile, Chabrol et Izon : le tout en fief du Dauphin (RD n° 32417).

 

Raimbaud de Lachau, cité à Gensiac ou à Valbelle (canton du Noyers sur Jabron) en 1364 pourrait encore être celui là. D’après Joseph Roman, Raimbaud et Mabille sont morts sans postérité et leur héritage a pu se transmettre au frère de Raimbaud, Pierre marié à Eléonore, sœur de Mabille et père de Guillaume le Sénéchal.

 

Bibliographie :

[1] Armorial Haut-Alpin 2003 Jean Grosdidier des Matons

[2] Les Alleman 2000 Michel Rieutord

[3] Histoire de la famille seigneuriale des Mevouillon-Montauban des origines à 1317 Marie-Pierre Estienne dans Les Baronnies au moyen âge femmes, hommes, territoires, villages, châteaux et église (Alpes de Lumière n° 123)

[4] Le colonel Maurice Bernard dans H & G 1981

[5] La noblesse et l'église de Provence 2000 Florian Mazel

[6] Archives départementales de l'Isère désormais AD Is

[7] Histoire, Geographie, Et Statistique de Departement Des Basses-Alpes 1861 Abbé J. J. M. Féraud

[8] Regeste Dauphinois désormais RD 1913-1926 Ulysse Chevalier

[9] L'état Féodal de la Provence Zéphirin Isnard

[10] 2013 René Verdier dans "Au moyen âge entre Provence et Dauphiné" (texte réunis par Michèle Bois)

[11] Les Mévouillon : acteurs de l'histoire de la Provence et du Dauphiné au XIIIe siècle 2013 Jean-Alain Morigny dans "Au moyen âge entre Provence et Dauphiné" (texte réunis par Michèle Bois)

[12] Les anciennes abbayes du diocèse de Gap : Clausonne et Clairecombe J Bermond dans Bulletin de la Société d'Etude des Hautes-Alpes (désormais BSEHA) 1931

[13] Histoire topographie antiquités usage des Hautes Alpes 1848 Jean Charles François Ladoucette

[14] Coutumes de Laborel Louis Caillet dans Nouvelle Revue historique de droit français et étranger 1910

[15] Tableaux historiques des Hautes-Alpes (désormais TH) II Joseph Roman

[16] L'arrondissement de Nyons : histoire, topographie, statistique. D'Arpajon à Mirabel Tome 1 1888 André Lacroix

[17] Les reconnaissances de la Baronnie d'Orpierre Louis Arthaud dans Bulletin de le Société d'Etudes des Hautes Alpes 1926

[18] Paul Guillaume archiviste  des Hautes-Alpes (ces tableaux sont en libre service dans la salle de lecture des Hautes-Alpes)

[19] Faits et Gestes de Guillaume de Meuillon Edmond Maignein

[20] La terre de Jarjayes (Acte n° 112)  Manteyer dans Bulletin de le Société d'Etudes des Hautes Alpes 1946

[21] Archives départementales de l'Isère inférieures à 1790 volume 4  Prudhomme

[22] Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin d'Avignon et de la Principauté d'Orange dressée sur les preuves dediée au Roy Pithon Curt

 

LU

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