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Nous avons remis à jour notre fichier concernant les relevés des notaires de Savines et nous avons divisé le fichier sur les notaires d'embrun en deux parties car il était trop important et se manipulait difficilement. Nous avons commencé à relever des minutes de Saint-André d'Embrun.

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C'est en commençant à dépouiller les minutes notariales d'Embrun (05) que nous avons rencontré les premiers actes de la famille Lafont. Seigneurs du mandement de Savines, les Lafont sont originaires de Pellotier (05) où on détecte une famille de notaire de même nom dès le XIIe siècle.

 

Hormis pour les premières générations, cette lignée est facile à suivre. Un cartulaire en deux tomes [1], rédigé vers 1620, dont un exemplaire ci contre a été photographié, regroupe les principales chartes relatives à cette dynastie. Ce cartulaire n'est pas très facile à consulter. Il est probablement riche en informations mais très épais (il faudrait des semaines pour le dépouiller sérieusement) et son écriture peu aisée à suivre...

 

Deux principaux auteurs ont traité de cette lignée. Citons, par ordre chronologique, l'abbé Paul Guillaume [2], ancien archiviste des Hautes-Alpes et, plus récemment, Jean Grosdidier des Matons [3]. Malheureusement, on ne retrouve pas d'études critiques à propos de ces maisons de l'aristocratie locale si bien que nous sommes assujétis aux érudits régionnaux qui ne fournissent pas toujours la source de leurs écrits (harmonieux mélange difficile à déméler entre la réalité des documents et leurs propres intuitions).

 

Deux difficultés majeures se présentent tout de même au généalogiste qui se plonge dans l'étude de cette très ancienne maison :

  • le peu d'informations sur les générations qui précèdent l'acquisition de la seigneurie de Savines par Rodolphe dans la seconde moitié du XIVe siècle ;
  • l'embrouillamini de l'héritage de la seigneurie de Savines par ce même Rodolphe et son fils Raymond.

 

Notons encore que cette famille a engendré un personnage curieux, Charles de Lafont, fils de Charles et de Polixène de Castellane, évêque de Viviers, né et mort à Embrun (1742 - 1814). Au terme de l'ancien régime, cet homme d'église adopte les principes de la révolution avec exaltation. En 1791, il est élu évêque constitutionnel de l'Ardêche. Démissionnaire en 1793, il est arrêté en mai 1794 comme suspect avant d'être relaché en octobre de la même année. Un peu plus tard, alors que cette période agitée touche à sa fin, il revendique son évêché que les autorités éclésiastiques ne lui rendent pas.

 

Les Lafont ont contracté, génération après génération, des mariages dans la vieille noblesse du Dauphiné dont celle du Champsaur comme, par exemple, Jean-Baptiste de Lafont qui, en 1653, devient l'époux d'Anne-Lavinia de Reynard.

 

Les premières générations :

La famille de Lafont apparait dès le XIIe siècle à Pellotier (05). Joseph Roman [4] (p 163) relève des actes de :

  • Hugues en 1135 ;
  • Raoul en 1243 ;
  • Hugues en 1250 ;
  • Arnoul en 1280 ;
  • Guillaume, Pierre, Rodolphe, Arnoul, Hugues, Pierre et Arnoul en 1299 ;
  • Raymond fils de Rostain en 1325 ;
  • Raymond en 1370.

Cette liste est malheureusement bien trop parcellaire pour pouvoir être utilisée sans risque d'erreur. Pourtant, Jean Grosdidier des Matons propose une généalogie très proche de celle que le père Guillaume avait autrefois imaginée. Les preuves manquent pour entériner chaque génération mais la suite est organisée avec logique :

 

Hugues :

Il apparait comme notaire à Pellotier. Il est présent à une charte de Durbon [5] en 1135 en compagnie de ses fils Pierre, chanoine en 1179 (le chanoine pourrait appartenir à la génération suivante), et Datil.

 

Rodolphe :

Chevalier, marié vers 1220, il est témoin dans une charte de la chartreuse de Bertaud [6] en 1243. Il est, d'après le père Guillaume, le petit fils ou l'arrière-petit-fils d'Hugues. Un Guillaume qui apparait en 1226 et en 1232 dans deux chartes de Bertaud pourrait être le frère de Rodolphe (d'après le père Guillaume) ou, pourquoi pas, son père ou son oncle (hypothèse personnelle).

 

Les enfants de Rodolphe pourraient être :

  • N dont Hugues qui suit (hypothèse personnelle) ;
  • Guillaume (?), évêque de Fréjus (1267-1280).

 

Hugues :

Il pourrait être le petit-fils de Rodolphe car il apparait une soixantaine d'années plus tard (en 1283 et 1287) dans deux chartes de la chartreuse de Bertaud. Il figure, en 1299, dans une charte des Bouches du Rhône en compagnie de Guillaume, Arnoul, Pierre et Rodolphe de Lafont.

 

Ses enfants sont :

  • Raymond ;
  • Rostain cité en 1342, établi à Gap ;
  • Lanthelme (bastard), notaire de Neffes, cité de 1328 à 1353 ;
  • Pierre.

 

Raymond :

Coseigneur de Pellotier et Neffes, Raymond est cité entre 1323 et 1364. J Grosdidier des Matons nous apprend que Rodolphe, héritier en partie de Savines, châtelain et vibailly d'Embrun, est dit fils de Rostain (G 1720). Il semble donc qu'à cette dernière génération, existe une contradiction qui n'a pas été levée par l'auteur de l'Armorial Haut-Alpin qui confond Raymond et Rostain.

 

Le 18 septembre 1326, un Raymond de Lafont est témoin de la vente d'une maison et d'une investiture de terre à Pellotier (E 12).

 

Le 11 février 1342/43, Rostain de Lafont, damoiseau de Pellotier, reçoit le lodz de la vente d'une maison ; témoins : Arnoux de Lafont et Lanthelme de Lafont de Neffes (E 12).

 

Pour peu qu'on échelonne les générations de 30 ans en 30 ans (c'est beaucoup à cette époque), nous nous rendons compte que le nombre de généations proposé par le père Guillaume n'est pas suffisant. De plus, aucune articulation entre elles n'est clairement établie. Nous proposons le tableau ci-contre comme base d'étude.

 

L'héritage de Savines :

D'après J.J. Expilly [7], la terre et la seigneurie de Savines sont portés en mariage par Géraude de Savines, à Raoul de Lafont qui en fait hommage le 13 juillet 1383. Est-il possible de préciser davantage les conditions de cet héritage ?

 

Les Savines :

Les dernières générations de la famille de Savines (XIVe siècle) ont été reconstituées à partir de quelques chartes :

 

Roux :

Son nom figure dans le testament de son fils Guigues.

 

Guigues :

Le 30 juin 1314, noble Guiges de Savines donne à cens, tant en son nom qu'en celui de ses frères, certaines propriétés à Pierre Alard et à Guillementte sa femme, de Prunières (Jacob [8]).

 

Guigues est marié à Richaude Arnulphi qui teste en faveur de son fils Guillaume Arnoul le 14 février 1316 (F 2235).

 

Testament de Guigues de Savines, fils de Roux, le 20 mai 1313 (F 2235).

 

Guillaume :

En 1328, acte de vente de cens, maisons, prés et champs situés à Prunières passé en faveur de noble Guillaume de Savines, coseigneur du dit lieu (Jacob).

 

Le 10 novembre 1330, hommage rendu à noble Guillaume de Savines, par les habitants de Prunières (Jacob) .

 

Guillaume possède au moins deux fils :

  • Roux, décédé après 1337 (E 17) ;
  • Guigues.

 

Guigues:

Le 15 novembre 1331, reconnaissance en faveur de noble dame Alix, veuve de Guigues de Savines, et tutrice de Guigonet, son fils (Jacob).

 

Guigues :

Le 7 mars 1339, hommage rendu par noble damoiseau Guigues de Savines, fils de noble Guigues, au Dauphin Humbert (Jacob).

 

Vers 1360, reconnaissances en faveur de noble Guigues de Savines, coseigneur du mandement de Savines (E 20).

 

Hommage au Dauphin par Roux de Lafont, suite au testament de f Guigues de Savines (8 juillet 1376) par lequel ce dernier institue pour héritier universel, au cas ou Jean son fils ne pourrait lui succéder, Lanthelme de Saint Marcel, chevalier, Garsinde sa soeur, Roux de Lafont et Pierre Thomasi ses neveux (E 75).

 

Raymond et Guigues de Lafont héritent à leur tour de Marguerite de Savines, fille de Jean, morte sans postérité (Roman p 34).

 

Roux x Béatrix (de Savines ?) :

Roux/Rodolphe est successivement châtelain d'Embrun au cours de la période 1387-1394 puis viballi de l'embrunois de 1394 à 1413.

 

Roux hérite d'une partie de la seigneurie de Savines peu après 1376 par donation de son oncle Guigues de Savines. Le lien de parenté reste vague. Il est possible que l'abbé Guillaume ait pensé que Guigues de Savines était l'oncle par alliance de Roux et qu'il en ait déduit que sa femme, Béatrix, appartenait à la famille de Savines (Voir E 23). Jean Grosdidier des Matons parait plus prudent même si, finalement, il suit l'archiviste des Hautes-Alpes. En fait, il semble que la famille de Béatrix ne soit pas connue avec certitude et qu'aucun acte ne cite le nom de sa famille. Plusieurs systèmes peuvent être imaginés pour expliquer cette parenté :

  • Béatrix appartient effectivement à la maison des Savines, en étant la fille d'Odon, par exemple ;
  • La mère de Roux est apparentée à Guigues de Savines.

 

Une piste intéressante est founie par une donation le 26 janvier 1389, de Roux de Lafont à noble Odon de Rame son cousin germain pour la succession de Grégoire de Rame son frère (F 2235). Le tableau ci-contre propose un lien de parenté à confirmer...

 

Le 10 décembre 1387, compte de Roux de Lafont, châtelain du palais delphinal d'Embrun et exacteur du Dauphin (E 29).

 

Le 17 septembre 1389, échange entre Roux de Lafont et le seigneur de Sigoyer et de Mal-Poil ( F 2236).

 

En 1390 s'ouvre un procès entre Jean de Savines, fils de Guigues et les trois héritiers testamentataires de ce même Guigues : Lanthelme de Saint Marcel, Roux de Lafont et Antoine Thomas. La succession est réglée par une transaction (E 36).

 

En 1399, reconnaissances en faveur de Roux de Lafont à Pellotier et de son épouse Béatrix (E 54).

 

Entre 1410/1411, hommage et serment de fidélité à Roux de Lafont représentant f Guigues de Savines par Mtre Arnoux Lambert, notaire de Savines (E 42).

 

Les enfants de Roux et de Béatrix sont :

  • Raymond x Béatrix de Saint-Marcel fille de f Odonet (CM le 10 mai 1388 dans le E 77) qui suit ;
  • Guigues, écuyer et coseigneur de Savines ;
  • Claude, moine de Boscodon ;
  • Guillaume dit "Capitaine Savines". Il est mort à Verneuil en 1424 ;
  • Artaude femme de Guillaume de Galbert, seigneur de la Piarre. En 1405, quittance entre Roux de Lafont et Guillaume Galbert son beau-fils (F 2236) ;
  • Catherine femme de Jacques Richier (?), décédée avant 1407.

 

Raymond x Béatrix de Saint Marcel :

Raymond est député de Tallard auprès de la reine Marie en 1391 (De La Plane T 1 p 195  [9]).

 

Le 10 mai 1388, contrat de mariage de Raymond de Lafont fils de Roux avec Béatrice de Saint Marcel fille de f Odon fils de Lanthelme seigneur de la vallée d'Avançon. Humbert, frère de l'épouse est présent. La dot de Béatrix est constituée de tous les droits seigneuriaux provenant de Guigues le Vieux et de ses fils Odon et Guigues de Savines le Jeune, défunts, en vertu d'une substitution faite en faveur de Lantelme, Humbert et Béatrix de Saint Marcel, par Guigues de Savines le 5 juin 1384 (E 77 et F 2235).

 

Le 8 avril 1407, quittance en faveur de Raymond de Lafont, héritier de Catherine, sa soeur, femme de noble Jacques de Richier, notaire (?) de Pellautier, habitant Lyon (titre ci contre et F 2236).

 

Source : cartulaire de Savines

 

Le 27 juin 1409, Raymond de Lafont possède la neuvième partie du péage de Savines et, vers 1415, il hérite, ainsi que ses frères, des biens de Marguerite de Savines, dame en partie de Veynes.

 

Le 15 février 1422/23, abandon de revenus  par noble Béatrix de Saint-Marcel, tutrice de Benoit et Raymond, héritiers de Raymond à Florent Humbert et Laurent de Navaisse, constructeur d'un canal d'Arrosage à Chérines, acquis par f noble Roux de Lafond pour arroser ses prés (E 42 ?).

 

Les enfants de Raymond et Béatrix sont :

  • Benoit qui suit ;
  • Raymond décédé après 1422.

 

Raymond est mort avant le 8 novembre 1419.

 

Benoit I x Béatrice du Rousset :

Le 14 juin 1436, règlement, de la part des coseigneurs, du péage de Savines : le Dauphin (1/2, 1/8 et 1/18e), Antoine Abrivat (1/6 et 1/18e), Benoit de Lafont (1/9e), Antoine de la Villette (1/3 et 1/9) et le seigneur du Pont (1/8) (E 151).

 

Source de l'image : Carnet Web de Généalogie (Gilles Dubois)

 

Le 8 mars 1458, Benoit de Lafont fait un cens annuel d'une demie poule au dauphin et une demie poule aux noble Richier (E 74).

 

Le 4 mars 1478, testament de Béatrice du Rousset, veuve de Benoit de Lafont, seigneur de Savines. Etienne (religieux à Boscodon), Pierre (novice), Delphine veuve de Jean Just de Baratier, Marguerite (abbesse de Durbon), Marie veuve de Mathieu Arnaud de la Motte, Forence et Benoit (héritier universel) ses enfants. Humbert de Saint Marcel, d'Avançon, son neveu  (E77).

 

Benoit et Béatrice ont pour enfants :

  • Benoit II qui suit ;
  • Etienne, religieux de Boscodon, premier prieur en 1478 ;
  • Pierre, novice à Boscodon ;
  • Jacques, coseigneur de Savines, mort après 1470 mais avant sa mère ;
  • Antoine, coseigneur de Savines, mort après 1454 mais avant sa mère;
  • Marguerite, prieure de la chartreuse de Bertaud ;
  • Marie épouse de Michel Arnaud de Prégentil décédée après 1478 ;
  • Florence ;
  • Delphine x Jean Just de Baratier, veuve avant le 4 mars 1478.

 

Benoit est décédé avant 1458.

 

Benoit II x Louise de Reymond :

Benoit II ne semble pas avoir laissé sa marque dans l'histoire et peu d'actes le concernent directement. Il est probablement jeune au décès de son père et n'est pas l'ainé des enfants (il est cité en second) car une reconnaissance datée de novembre 1458, qualifie les nobles Antoine, Benoit et Jacques de Lafont de pupilles (E 59).

 

Entre 1458 et 1464, reconnaissances en faveur de nobles Antoine, Benoit et Jacques de Lafont, coseigneurs de Savines, par divers particuliers de Pellotier (E 64).

 

Le 6 octobre 1469, contrat de mariage entre Benoit de Lafont et Louise de Reymond assistée de son père Claude, seigneur de Montrond, qui teste en faveur de sa fille le 28 janvier 1500 (E 77). D'après J Grosdier, les parents de Louise sont Claude et Louise de Moustiers, elle-même fille de Pierre et de Marguerite de Morges.

 

Source : cartulaire de Savines

 

Le 16 mai 1471, transaction entre Benoit de Lafont et Guillaume Lambert f Antoine, au sujet de 20 L. Le dit Guillaume Lambert continuera à rendre hommage à Benoit de Lafont, à faire une corvée avec boeufs, s'il en a, ou avec sa cavale, au temps des vendanges... (E 96).

 

Le 2 février 1482, échange entre Benoit de Lafont et Claude de Chabassol (F 2235).

 

Les enfants de Benoit et de Louise sont :

  • Antoine qui suit ;
  • Claude, religieux de Boscodon décédé après 1521 ;
  • Albert, religieux à Boscodon, grand prieur en 1551 ;

 

Le 21 mars 1496, investiture donnée par Louise, veuve de Benoit de Lafont, tutrice de ses enfants, et par noble Antoine de Lafont, héritier de Benoit, d'un domaine vendu par Antoine Cortesii au dit Benoit (E 87).

 

Benoit II est mort entre 1482 et 1495.

 

Antoine x Marie Gandelin :

Le 2 octobre 1495, quittance pour noble Antoine de Lafont contre noble Jean Roy f Raymond de Gap (F 2236).

 

Antoine épouse le 9 janvier 1506 Marie Gandelin, fille de Pierre, seigneur des Pilles, général des armées pontificales à Avignon et de Madeleine du Vast (E 106).

 

Le 21 janvier 1521, testament d'Antoine de Lafont, coseigneur de Savines, fils à feu noble Benoit, époux de Marie Gandelin. Albert, Louis et Esprit ses fils pupilles (1000 florins chacun). Benoit son fils ainé et pupille (HU). Margurite et Anne ses filles (1000 florins), au posthume... à sa mère Louise. A Claude de Lafont, marié à Marie Gandelme, qu'il nomme curateur de ses enfants... (E 106 et F 2235).

 

D'après le testament précédent, Antoine et Marie ont pour enfants :

  • Benoit qui suit ;
  • Albert, moine à l'abbaye de Boscodon, décédé après 1571 ;
  • Louis, écuyer, coseigneur de Savines mort après 1536 ;
  • Esprit, né vers 1510, donataire de son frère Albert en 1536. il est mort sans postérité après 1541 ;
  • Marguerite femme de Honorat Baille ; En 1534, quittance entre Benoit de Lafont et noble Marguerite sa soeur femme d'Honoré Baile (F 2236) ;
  • Annette décédée après 1536.

 

Le 26 mai 1526, testament de Marie Gandelin, veuve d'Antoine de Lafont. Elle cite Marguerite sa soeur et ses enfants ci-dessus nommés (E 99).

 

Marie est décédée après 1530, date à laquelle elle donne l'investiture d'un champ à Chérines mais avant 1536 qu'une transaction entre ses enfants soit signée à propos de leur héritage (E 92).

 

Benoit III x Catherine de la Villette :

Entre 1524 et 1534, reconnaissances en faveur de Benoit de Lafont par divers habitants de Prunières (E 130).

 

24 avril 1536, transaction entre Benoit de Lafont f Marie Gandelin fille de Pierre et Antoine son beau-frère. Madeleine sa grand-mère maternelle. François Gandelin, prieur de Chalançon, son grand-oncle (E 96).

 

Le 15 juillet 1536, transaction entre les fils d'Antoine de Lafont et de Marie Gandelin au sujet de l'héritage de leurs parents (E 92).

 

Benoit épouse Catherine de la Villette, fille de Louis, coseigneur des Crottes, et d'Anne Richier.

 

Le 7 octobre 1553, sentence arbitrale entre Jean de Navaisse, Gaspard de Rame, Gaspard de Peyron et Antoine d'Averne contre Catherine, Louise et Marie de la Villettte, fille à Louis, touchant la substitution des biens d'Antoine de la Villette (F 2235).

 

30 avril 1560, Benoit II de Lafont, coseigneur de Savines et Catherine de la Villette, sa femme, fille de Louis à Honoré Bonnet, seigneur de la Batie des Vignaulx de tous les droits seigneuriaux qu'il possède (E 101).

 

Le 4 août 1561, arrêt du parlement qui condamne les habitants de Réallon à payer à Benoit de Lafont une émine de blé chaque année par droit de fournage (E 98).

 

En 1576, quittance de noble Benoit de Lafont contre Jean Douthe f Pierre et Jacques Douthe f Restutin (F 2235).

 

En 1584, reconnaissance en faveur de Benoit de Lafont, fils et héritier d'Antoine, reçue par Mtre Claude Garnier (E 84).

 

Catherine teste le 3 juin 1585 et meurt avant son mari (E 106). Leurs enfants sont :

  • Roux qui suit ;
  • Jeanne mariée le 17 juillet 1557 à Hugues Davin, médecin de Gap ;
  • Anne mariée le 8 novembre 1551 à Claude Chabassol, coseigneur de Savines (E 102) ;
  • Catherine mariée le 29 avril 1578 à Raymond Charles, docteur en droit, avocat à Sisteron (E 102) puis à Claude Arnaud et, enfin, à Jacques de Clappiers ; Elle est décédée après 1617 (E 121) ;
  • Marthe ;
  • Louise ;
  • Marie, religieuse ;
  • Antoinette mariée le 19 juillet 1579 à Reynaud Chaix, avocat à Sisteron ;
  • Albert.

 

Benoit fait son testament le 23 août 1579 (E 143). Il est mort après 1585.

 

Roux x Marguerite de Gailhard :

Mariage, le 16 octobre 1569, de noble Roux de Lafond avec Marguerite de Gaillard, fille d'Aubert et de Marguerite de Rousset, fille Aymard (F 2235).

 

Quittance, le 2 mai 1579, entre Roux de Lafont et Melkior de Girard de la ville de Gap (F 2236).

 

Le 18 mai 1584, Achat pour noble Roux de Savines (F 2235).

 

Le 25 mars 1591, acte de cession entre noble Roux de Lafont et Gaspard de Bonne, seigneur de Prabaud (F 2236).

 

Le 5 novembre 1599, transaction entre noble Roux de Lafont, seigneur de Savines, Antoine, Marie, Jeanne et Marguerite ses enfants de f Marguerite Gailhard, et Jean Gailhard, seigneur de Belaffaire, frère de Marguerite fille d'Albert et de Marguerite du Rousset (E 118).

 

Le 5 novembre 1613, quittance pour noble Roux de Lafont contre Messire Esprit Navaisse, prêtre de Réallon (F 2236).

 

Le 13 mars 1614, sentence rendue entre la communauté de Saint Appolinaire et noble Roux et Antoine de Lafont, père et fils (F 2236).

 

Les enfants de Roux et de Marguerite de Gailhard sont :

  • Marie femme de Jacques de Vitalis, sieur de la Ferraye ; Quittance, le 12 10 1695 de Roux de Lafond pour Jacques de Vitalis, son beau-fils (F 2236) ;
  • Jeanne qui teste le 15 août 1629 (E 140), femme de Jacques d'Emé de la Pigne ;
  • Antoine II qui suit.

Roux, fils de f Benoit, teste en faveur de son fils Antoine le 15 11 1610 (E 114 à relire). Il est mort entre 1614 et 1616.

 

Antoine II de Lafond x Marie de Saint-Paul :

Antoine est né vers 1585 et meurt en 1637. Il a eu, apparemment, une vie agitée.

 

Le 4 mars 1607, donation pour Antoine de Lafont par Claude Chabassol, seigneur de Puy Saint-Eusèbe (F 2236).

 

Le 8 juillet 1608, cession de Baltazard de Reymond en faveur de noble Antoine de Lafont (F 2236).

 

Antoine est déclaré âgé de 22 ans lorsqu'il se bat en duel contre Alexandre de Comboursier, seigneur de Beaumont, le 8 septembre 1608 et qu'il le tue. Il obtient des lettres de grâce en juillet 1610 [10].

 

Le 18 octobre 1616, sentence arbitrale entre noble Antoine de Lafont et noble Jacques de Vitalis époux de Marie de Lafond (F 2235).

 

5 mai 1616, cession pour noble Antoine de Lafont, seigneur de Savines, à Melkior Bout, marchand de Grenoble absent, Marie Nicoud sa femme présente de 450 L que lui devaient les habitants de Réallon.

 

Le 17 septembre 1618, transaction entre la communauté de Saint-Appolinaire et noble Antoine de Lafont (F 2236).

 

Le 14 juin 1619, requête présentée au parlement par les consuls de Savines, pour obliger Antoine de Lafont, conformément aux arrêts de 1561 et 1562, à réparer et entretenir le pont de Savines (E 157).

 

Le 28 mai 1623, convention en faveur de noble Antoine de Lafont, époux de Marie de Girard, contre les consuls de la communauté de Chorges (E 2235).

 

Le 4 juin 1628, transaction entre Antoine de Lafont et son cousin David Chaix fils de Catherine de Lafont, écuyer de Sisteron. L'acte rappelle que Catherine était fille de Benoit de Lafont et de Catherine de la Villette et quatre de ses soeurs sont nommées : Louise, Anne, Marthe et Marie (E 119).

 

Antoine lève un régiment le 9 avril 1630, combat à Romagnono le 15 juillet 1636. Il est blessé au siège de Nice la Paille en Montferrat en 1637 et meurt peu avant le 13 décembre de la même année.

 

Antoine II épouse le 13 janvier 1613 Marie Gérard de Saint Paul, fille de Jean et de Marie de Combourcier et veuve d'Etienne de Verdonnay qui lui avait donné deux filles : Philippine (ursuline à Grenoble) et Louise. Antoine et Marie ont eu au moins six enfants :

  • Jean-Baptiste qui suit ;
  • Jacques, sieur de la Tour, mort avant 1636 ;
  • Guillaume, chevalier de Malte, tué au siège de Tortone en 1643 ;
  • Marie, ursuline, décédée après 1652 ;
  • Marguerite épouse en 1 d'Hugues de Jouffrey le 2 février 1643 et se remarie à Francois de Longe-Combe le 7 avril 1648 (E 125) ;
  • Victor-Amédée, chevalier de Malte, commandeur de Belley, du Bugey, du Valromey, décédé après 1650.

Codicille d'Antoine de Lafont et de Marie de Saint Paul, qui fait suite au testament de 1626 et au codicille de 1628 (E 125). Antoine est mort avant le 15 décembre 1637. Marie est décédée après le 10 avril 1653.

 

Jean-Baptiste x Lucresse de Reynard :

Jean-Baptiste est né vers 1620 et mort entre 1687 et 1691. Il se marie le 18 novembre 1638 avec Lucresse de Reynard, mineure de 25 ans, fille de François, seigneur d'Avançon, et de f Marguerite de la Tour Gouvernet (E 132).

 

18 novembre 1645, réfutation par noble Jean-Baptiste de Lafont, du mémoire des consuls d'Embrun au sujet du péage de Savines (E 133).

 

Le 29 juillet 1652, transaction entre Jean-Baptiste de Lafont et les consuls de Chorges au sujet de 9000 L qui produisent une pension au profit de Marie de Gerard de Saint-Paul femme d'Antoine de Lafont. Une partie de cette somme a déjà été remise par cette dame à sa fille Marie, Ursuline à Gap (E 127).

 

Jean-Baptiste est commandant des gendarmes de Lesdiguières à Turin en 1640. Il est gouverneur d'Embrun de 1638 à 1679.

 

Jean-Baptiste achète, le 18 février 1654, le quart de la seigneurie de Savines à Magdelène de Rame, ce qui lui permet de la posséder en totalité. Il en fait le dénombrement le 10 juin 1680.

 

En 1666, répertoire des hommages et reconnaissances passés par les particuliers de Savines, Chérines et Saint-Appolinaire en faveur de Jean-Baptiste de Lafont (E 130).

 

9 juillet 1684, subdélégation à la cour du Dauphiné pour recevoir le serment de Jean-Baptiste de Lafont, seigneur de Savines, comme gouverneur de la ville d'Embrun en remplacemant du sieur de Martin de Champoléon. La lettre est signée de Michel Le Tellier, chancelier de France (Jacob).

 

Le couple a eu plusieurs enfants dont :

  • Isabeau mariée le 20 avril 1690 à Hubert-François de Lincel, seigneur de Saint-Martin de Renacas d'où Marie-Hélène décédée en 1700 ;
  • Antoinette religieuse qui teste le 2 janvier 1694 (E 134) puis le 24 avril 1701 en faveur de son frère Antoine (Mtre Sainct [11] 1 E 3455) ;
  • Antoine qui suit ;
  • Victor-Amédée, abbé de Boscodon ;
  • Charles destiné à être chevalier de Saint-Jean de Jérusalem mais qui se marie en 1725 à Anne d'Abon. Accord avec son frère Antoine à propos de l'héritage parental en 1708 (1 E 3458). Son fils Charles, mariée à Polixenne de Castellane, est le père de Charles, évêque de Viviers sous la révolution.

Jean Baptiste a eu une fille naturelle dénommée Marie mariée à François Malenc d'Embrun.

 

Jean-Baptiste teste le 1 juillet 1687. Lucresse de Reynard son épouse et Marie de Saint Paul sa mère sont citées, de même que ses enfants Isabeau, Antoinette (qui doit devenir religieuse), Victor-Amédée, Charles (destiné à entrer dans l'ordre des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem) et Antoine (HU). Il dote aussi sa fille naturelle Marie femme de François Malenc (E 135). il est mort au testament de sa femme en 1688.

 

En 1688, testament de Lucresse de Reynard, veuve de Jean-Baptiste de Lafont. Antoine, Isabeau femme de Hubert-François de Lincel, seigneur de Saint Martin, Antoinette, Victor-Amédée et Charles ses enfants (E 137).

 

Donation le 28 janvier 1699 de Lucresse de Reynard d'Avançon, veuve de Jean-Baptiste de Lafont, seigneur de Savines, pour l'amitié qu'elle porte à ses enfants Victor-Amédée et Charles, capitaine de cavalerie ses enfants, conseillée par d'Estienne Roux d'Arbaud Sauveur chanoine et Joseph d'Hugues chanoine, et Joseph de Navaisse, seigneur de Puy Sagnières, tous trois ses alliés. Elle leur donne de l'argent. Antoine marié à Anne Rabot de Buffière (CM le 17 7 1692) son autre fils. Testament du père le 1 7 1687 (1 E 3454).

 

Antoine x Anne de Rabot de Buffière :

24 janvier 1699, partage entre Anne de Rabot de Buffière épouse d'Antoine de Lafont, seigneur de Savines, gouverneur, procureur et colonel, Pierre Emmanuel Guignard, vicomte de Saint Priest, conseiller du roi, marié à Angélique de Rabot de Buffières et Magdelène de Rabot de Buffières pour l'héritage de Joseph de Rabot de Buffières (1 E 3454).

 

Reconnaissance de dote le 21 avril 1699 d'Isabeau de Lafont de Savines, veuve de Hubert-François de Lincel, seigneur de Saint-Martin par Antoine de Lafont, seigneur de Savines, son frère pour les 8000 L du reste de la dote (contrat de mariage le 20 avril 1690) (1 E 3454).

 

En 1707, testament d'Anne de Rabot, femme d'Antoine de Lafont, qui est enceinte. Son testament est enregistré par Mtre Sainct (1 E 3458).

 

Le 19 décembre 1707, Antoine de Lafont, seigneur de Savines héritier d'Antoinette de Lafont religieuse au monastère Saint Marie d'Embrun (T le 24 4 1701), messire Victor-Amédée de Lafont abbé de Savines, noble Charles de Lafont chevalier et colonel des dragons tous héritiers d'Hélène de Lincel leur nièce fille de feu noble François-Hubert (seigneur de Saint Martin de Renacas) et Elisabeth de Lafont vendent la seigneurie de Saint-Martin à Jean Vacher écuyer de Manosque pour 19485 L (1 E 3458).

 

Le 28 juillet 1708, transaction entre Antoine de Lafont, seigneur de Savines, brigadier des armées du roi et Charles, son frère, chevalier, colonel d'un régiment des dragons, au sujet de la succession de leur père (E 139).

 

Il existe un testament d'Antoine de Lafont, encore cacheté, dans la minute de maitre Sainct (1 E 3458) daté du 19 février 1708.

 

La terre de Savines est érigée en marquisat en 1713 (E 1).

 

Antoine de Lafond teste le 3 juin 1740, en faveur de son frère et de son neveu, tous deux prénommés Charles et de son autre frère, abbé de Boscodon, le tout confirmé par un codicille daté de 1748 (E 147).

 

Les enfants d'Antoine et d'Anne de Rabot sont morts en bas-âge :

  • François enterré le 2 octobre 1699 à 6 mois ;
  • Marie-Magdeleine (1700 - 1700) ;
  • Joseph Ignace (1701 - 1704).

 

La famille d'Anne de Rabot :

Jules Chevalier [12] a publié une généalogie de la famille Rabot dans le bulletin de la société d'archéologie et de statistique de la Drôme. Cet historien supposait qu'il s'agissait d'un manuscrit de Guy Allard mais, dans un rectificatif, annonce que ce document est annonyme. Quoi qu'il en soit, l'étude parait sérieuse et très détaillée et recoupe des informations connues par d'autres sources.

 

Les Rabot apparaissent pour la première fois en 1341 (hommage de Pierre Rabot, d'Upié, au comte le 5 mai 1341 qui reconnait tenir une vigne du comte). Pierre Rabot, lieutenant des gens d'armes de Louis de Poitiers, aurait épousé Alix, fille du dit Louis I, comte de Valentinois. Jean, son fils, est intendant d'Aymar IV de Poitiers et Bertrand, son petit-fils, est notaire impérial dès 1410.

 

Le 4 juin 1419, vente passée par messire du chapitre de Crest à messire Bertrand de Rabot de la maison de Crest au prix de 240 florins (F [13] 1899).

 

Le fils de Bertrand, Jean obtient la charge de vice sénéchal et juge mage des comtés de Valentinois et Diois. Il est pourvu d'un office de conseiller au parlement de Grenoble par le Roi Louis XI en 1471. Le roi Charles VIII, passant à Grenoble pour aller à la conquête du royaume de Naples, le prend pour son conseiller et maitre des requêtes ordinaires. Il devient, ministre de la justice du royaume de Naples sous l'occupation française (1494-1495). Après la chute de la domination française à Naples, il est fait prisonnier des Aragonais mais Charles VIII paie sa rançon.

Il joue un rôle diplomatique sous Louis XII (Jean Rabot est désigné pour aller traiter du mariage de Louis XII avec Anne de Bretagne). Il est mort à Avignon en 1500.

 

L'histoire de la famille de Rabot se confond ensuite avec celle du parlement de Grenoble.  Bertrand fils de Jean est l'époux d'Agnès Peccas fille de Guillaume. Bertrand teste le 27 mars 1536. Son fils Laurent, conseiller au parlement du Dauphiné épouse le 10 octobre 1529 Méraude d'Aurillac fille de Falque, premier président du même parlement. De ce mariage sont issus sept enfants dont Falque.

 

Procès intenté contre Catherine Chion par Jean de Rabot le 3 août 1641 (F 1899).

 

Le 13 juin 1660, reconnaissance passée par madame Marguerite de la Croix de Chevrière, veuve de noble Laurent de Rabot, pour et au nom de Jean Rabot son fils, en faveur du prince de Monaco de quelques fonds situés dans le mandement de Grane (F 1899).

 

En 1666, reconnaissanes et pensions passées par par les habitant de Crest à messire de Rabot, seigneur de Buffières (F 1899).

 

Bibliographie :

[1] Cartulaire de Savines Archives des Hautes-Alpes F 2235 et 2236

[2] Guillaume

[3] Armorial Haut-Alpin

[4] Tableau historique du département des Hautes Alpes 1887 Joseph Roman

[5] Chartes de N.-D. de Bertaud, monaste`re de femmes, de l'ordre des Chartreux 1888 Paul Guillaume

[6] Chartes de Durbon, quatrième monastère de l'ordre des chartreux 1893 Paul Guillaume

[7] Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules Volume 6 Par Jean-Joseph Expilly

[8] Examen des chartes provenant du don de A Colson fait au Musée de Bar-le-Duc  par M Jacob archiviste adjoint 1873 dans mémoires de la société des lettres de bar le duc

[9] Histoire de Sisteron 1848 Edouard de La Plane T 1

[10] Le duel de Cherines et de Beaumont le 8 septembre 1807 Joseph Roman dans Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes 1893/01

[11] Minutes notariales de Maitre Sainct (1 E 3453 à 1 E 3460), notaire d'Embrun de 1694 à 1712, archives départementales des Hautes-Alpes

[12] Généalogie de la maison de Rabot J Chevalier dans Bulletin de la société d'archéologie et de statistique de' la Drôme 1884 et 1885

[13] Série F Archives départementales des Hautes-Alpes

 

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