Les échos du site

Nous avons remis à jour notre fichier concernant les relevés des notaires de Savines et nous avons divisé le fichier sur les notaires d'embrun en deux parties car il était trop important et se manipulait difficilement. Nous avons commencé à relever des minutes de Saint-André d'Embrun.

Dernières minutes

Le château de Lesdiguières est situé sur la commune du Glaizil dans le département des Hautes-Alpes.

 

Les ruines du château du Glaizil en 2016

 

Lesdiguières est le hameau qui a donné son nom au fils le plus illustre de la famille de Bonne, originaire de Saint-Bonnet : François de Lesdiguières, homme de guerre et familier du roi Henri IV.

 

La généalogie de la famille de Bonne a été établie par Guy Allard [1] au XVIIe siècle. Elle a été reproduite et affinée par plusieurs érudits locaux dont :

  • Joseph Roman [2] ;
  • Charles de Boisgelin [3] ;
  • Pierre Pluchot [4] ;
  • Jean Grosdidier des Matons [5].

La plupart des informations que donnent les uns et les autres ne semblent pas vérifiables (les références ne sont que rarement fournies ou sont inaccessibles). Hormis pour les premiers degrés, la suite des seigneurs de Bonne est toutefois solidement établie. Il en va tout autrement pour la liste des enfants et même pour celle des épouses, chacun y allant de son appréciation.

 

François de Lesdiguières n'a pas laissé les historiens indifférents et plusieurs ouvrages qui retracent sa vie ont été publiés. Citons, sans être exhaustif :

  • Louis Videl, secrétaire de Lesdiguières, qui a écrit une "Histoire de la Vie du Connétable de Lesdiguières" publiée quelques années après le décès du connétable [6] ;
  • Joseph Roman qui a résumé la vie de Lesdiguières dans son introduction de "Actes et correspondances de Lesdiguières" [7] ;
  • Emile Escallier a rédigé : "Lesdiguières, dernier connétable de France" [8] ;

Plus récemment, deux auteurs se sont penchés sur le vie du dernier connétable français :

  • Stéphane Gal dont le livre s'intitule : "Prince des Alpes et connétable de France" [9] ;
  • Robert Faure de Prégentil s'est lui aussi intéressé au personnage et a écrit "Lesdiguières duc du Champsaur"  [10].

 

Le château de Lesdiguières :

Une association [11] est née autour du château de Lesdiguières depuis le rachat de ses ruines, en 2001, par le conseil général des Hautes-Alpes. Une exposition, près du château, retrace la généalogie et la vie du duc de Lesdiguières.

 

Les ruines de la chapelle du château du Glaizil

 

Voici l'adresse d'un diaporama original sur le château de Lesdiguières et sa reconstitution numérique.

 

Le château du glaizil a été construit par François de Bonne, duc de Lesdiguières, à la fin du XVIe siècle. Il devait servir de retraite en cas de revers militaire mais, selon certains spécialistes, il était mal situé et donc indéfendable. Il permettait toutefois de surveiller un passage statégique du Drac entre Gap et Grenoble et devait servir de nécropole à la famille du duc.

 

En 1692, les mercenaires du duc de Savoie, une horde de sauvages lombardo-germaniques dirigée par un capitaine complètement fou dénommé Caprara, dévastent toute la région du Champsaur. Ils brûlent aussi bien le château de Tallard que celui de Lesdiguières [12] qui n'a pas été reconstruit.

 

Selon le dépliant de l'association, le château a été vandalisé à la révolution. Les pierres taillées ont été réutilisées, la chapelle et les tombaux profanés.

 

 

Les ancêtres du duc de Lesdiguières :

Bien avant qu'on puisse dérouler le fil de leur lignage, les de Bonne étaient des bourgeois établis dans le Champsaur. Quelques-uns sont repérés au cours du XIIIe siècle (deux Pons, un Boson, un Giraud, un Vincent...). Plusieurs membres de ce lignage deviennent notaires à Saint Bonnet (05) dès le début du XIIIe siècle mais nous ne connaissons pas exactement leur filiation avant le siècle suivant (les documents restants ne permettent pas de lier les personnages entre eux). François de Lesdiguières est l'un de leurs descendants.

 

Les quatre premiers degrés de la généalogie ci-dessous sont donnés par Joseph Roman à la fin de "Actes et correspondances de Lesdiguières" qui considère que les de Bonne étaient notaires de père en fils ainé (nous ne possédons ausune preuve de cette affirmation).

 

Guillaume (°1195 + >1228) :

Guillaume est notaire à Saint-Bonnet. Selon J. Roman, il rédige quatre chartes de 1219 à 1228. Il apparait dans une charte de Durbon (Durbon [13] n° 360).

 

Jean (°1230 +>1301) :

Jean est peut-être le fils de Guillaume. Il est notaire à Saint-Bonnet. Il est cité en 1257 (référence de Joseph Roman : Mss Fontanieu vol 10952) et en 1301, dans deux chartes dont l'une est relative à l'abbaye de Bosodon, l'autre à la ville d'Embrun (Actes et correspondances de Lesdiguières).

 

Francois de Bonne (°1260 +>1334) :

François semble être le premier ancêtre véritablement connu de Lesdiguières. Notaire à Saint Bonnet, il achète les iles de Saint-Bonnet en 1302 dépendant du domaine delphinal et prête hommage au Dauphin pour ce domaine le 9 janvier 1334 (Chambre des comptes de Grenoble suivant Allard).

 

François a pour fils :

  • Jean qui suit ;
  • Raymond cité sans preuve comme frère de Jean dans un titre de la BN (J. Roman).

 

Jean (°1290 +>1347) :

Notaire à Saint-Bonnet en 1347.  Jean est cité comme fils de François dans une charte de la même année des archives du Chapitre de Saint-Arnoul de Gap (J. Roman à vérifier).

 

Jean a pour fils :

  • François le Vieux qui suit.

 

 François II (°1340 ) x Catherine Filhochie : 

Notaire à Saint-Bonnet. Suivant Joseph Roman, il apparait dans plusieurs chartes du chapitre de Gap de 1375 à 1385 alors que Jean Grosdidier écrit qu'il est cité de 1357 à 1380.

 

En 1378, François achète une partie de la seigneurie de la Motte en Champsaur (Tablaeux II [14] p 79).

 

Le 24 février 1381, François prête hommage au Dauphin de terres acquises sur le domaine delphinal (Actes et correspondances de Lesdiguières et J Grosdidier).

 

François s'est marié plusieurs fois mais il est difficile de savoir combien de femmes il a eu et quels sont les enfants que chacune d'elle a mis au monde. En effectuant une synthèse des différentes propositions décrites par l'historiographie, Frannçois a pu se marier avec :

- Marguerite Vieux, soeur de Jean, seigneur de Sigottier, d'après une donation faite en 1419 par Jean Vieux à ses neveux (Guy Allard), d'où :

  • Gabriel.

On peut toutefois penser que c'est une soeur de François qui a épousé Jean Vieux, seigneur de Sigottier et, dans ce cas là, Gabriel pourrait être le fils de Catherine Filhochi.

 

- Catherine Filhochi d'où (d'après le bail en emphytéoses de 1412 (AD HA [15] E 175) :

  • Jacques, auteur de la branche d'Auriac et des vicomtes de Tallard ;
  • Martin, cité dans une révision des feux à Saint-Bonnet. Il est l'auteur de la branche des coseigneurs de Veynes et Prabaud et des barons d'Oze et Vitroles (voir descendance tableau ci-dessous).

 

- Alix Poncet fille de Jean, seigneur de Laye d'où :

  • Raymond, évêque de Vaison de 1380 à 1385 (G. Allard et J. Roman).

Une fille est née d'un de ses deux/trois mariages :

  • Briande x Elzéard Rododerii, de Manosque (Ref J. Grosdidier)

 

Enfin François a eu un fils naturel :

  • Honoré, dit le batard de Bonne, coseigneur de la Rochette (J Grosdidier).

 

Gabriel (°1370 +<1434) :

Notaire à Saint-Bonnet et, selon J. Roman, rédacteur de plusieurs chartes de 1393 (Archives du Chapitre de Gap), de 1394 (archives des HA) et de 1409 (archives du château de Ric).

 

Le 12 mai 1388, Gabriel passe une reconnaissance (de dettes ?) au nom de son père (Actes et correspondances de Lesdiguières sans référence).

 

Gabriel et ses frères Jacques et Martin, font hommage au Dauphin le 16 décembre 1402 (Allard) puis récidivent en 1413 (Roman).

 

En 1419, son oncle Jean Vieux lui fait donation (Allard, Boisgelin et Roman).

 

Selon Guy Allard, Gabriel a épousé Marguerite de Veynes, fille de Guillaume et de Catherine de Roux puis, avant 1402,  Catherine Gautier (Roman). Il est difficile de donner une mère aux enfants de Gabriel tant les généalogistes sont divisés. Ils sont de Marguerite d'après Joseph Roman et Jean Grosdidier des Matons. En voici une liste non exhaustive :

  • François qui suit ;
  • Isoarde ;
  • Catherine ;
  • Augière mariée en 1423 à Antoine Thomas ; En 1431, son frère François lui cède pour dot, une partie de celle de leur mère (G. Allard).

 

Gabriel est mort après 1414.

 

François (°1410 +1472) x Alix Poncet :

François est né vers 1410. Il est notaire à Saint-Bonnet.

 

François rend hommage au dauphin Humbert le 9 janvier 1334 (G. Allard).

 

Le 28 avril 1450, François achète une partie de la seigneurie de Laye (Tableaux II p 69) puis, une partie de celle de Saint-Laurent-du-Cros, en 1453 et 1454 (Tableaux II p 71).

 

François achète encore une partie de la terre de Lesdiguières à la famille de Laye et acquiet les lods du Dauphin en 1554 (G. Allard).

 

Il rend hommage au Dauphin le 2 mai 1455 (Roman BSEHA sans référence).

 

François se marie à Catherine de Chabestan puis à Alix Poncet le 14 10 1458 suivant BN Ms Fr 32466 (l'ordre de ses épouses pourrait être inversé selon J Grosdidier) d'où :

  • Pierre mort sans postérité (G. Allard) ;
  • Martin, mort en lombardie au service du roi (G. Allard) ;
  • Raymond x Randonne de la Rivière, notaire de Saint Bonnet (Grosdidier des Matons), mort après 1495 (J. Roman) ;
  • Jean qui suit ;
  • Antoine chanoine de Gap (G 2191), mort après 1521 ;
  • Catherine mariée à Jean de Chabassol (G. Allard) ;
  • Clémence femme de Jean Olivier qui teste le 8 mars 1529 (Mtre Gérard de Montorsier) ;
  • Lanthelme épouse d'Antoine du Serre du Rivail (Allard).

 

François meurt le 8 janvier 1472 (Grosdidier des Matons).

 

Jean (°1454 +> 1531) x Richier Benoite :

Jean est né en 1454 (Association). C'est un homme de guerre qui se fait remarquer à la bataille de Marignan en 1515.

 

Jean épouse Benoite de Richier, fille de Michel, seigneur de Montgardin qui teste le 7 juin 1510 (sa fille Benoite femme de Jean de Bonne est bénéficiaire AD HA E 99), et de Jeanne de Montorcier, le 15 décembre 1504 (AD HA série G) d'où :

  • Jean qui suit ;
  • Michel prêtre de la Batie-Neuve, prieur de Saléon ; Il laisse un enfant naturel dénommé Gratien. Il meurt en 1570 (Roman BSEHA)
  • Jacques, prêtre en 1544 ;
  • Marguerite x Bernardin Davin, châtelain d'Orpierre ;
  • Catherine x Jean Martin, châtelain de Saint-Laurent-du-Cros et tuteur de son neveu Lesdiguières ;
  • Jamone x Pierre Davin ;
  • Clémence x Etienne de Barthélémy.

 

Jean teste en 1531 (Roman).

 

Jean (°1505 +1548) x Françoise de Castellane :

Jean est né vers 1505. Dans sa jeunesse, il étudie le droit (G. Allard).

 

Selon Guy Allard, un arrêt du parlement de Grenoble du 30 juillet 1532 lui permet d'entrer dans ses biens usurpés par l'évêque de Gap et Jean de Saint-Germain.

 

Alors que la guerre entre le roi François I et son rival de toujours, le fameux Charles Quint, reprend, Jean est député par la noblesse des montages du Dauphiné pour offrir ses biens et ses services à la couronne. Afin d'avoir les moyens de partir à la guerre, il vend, en 1532, ses terres du Glaizil à Louis Lobet avec une possibilité de rachat qu'il actionne avant 1540.

 

En 1540 et 1541, Jean prête hommage au Dauphin pour la coseigneurie du Glaizil (Allard sans référence).

 

Jean de Bonne et Françoise de Castellane, fille de Claude et Louise d'Albe, se marient le 26 mars 1542 d'où

  • François.

 

Jean est mort en 1548.

 

Qui était le duc de Lesdiguières :

Toutes proportions gardées, il est impossible de ne pas faire un parallèle entre les carrières du roi Henri IV et celle du duc de Lesdiguières. Contemporains et amis, tous deux sont protestants, tous deux combattent la Ligue et sont de valeureux capitaines qui battent la campagne durant de longues années. Après avoir été des combattants immérites, l'un s'occupe des affaires de la France et l'autre de celles du Dauphiné. Pour des raisons différentes, au soir de leur existence, ils adjurent le protestantisme. Enfin, si les conquêtes du vert-galant ont fait jaser, il en est de même de la passion qu'a inspirée Marie Vignon à Lesdiguières. Ni l'un ni l'autre ne furent heureux en ménage à l'exception près que François de Bonne a épousé sa maitresse en secondes noces.

 

Voici ce qu'écrit Joseph Roman à son propos : Lesdiguières fut un singulier mélange de grandes qualités et de grandes faiblesses : c'est une personnalité brillante mais pas un noble caractère [...] ; il fut, excepté dans quelques circonstances malheureusement trop rares, mais dont il faut savoir tenir compte, un sceptique ambitieux et un habile courtisan [...]. Il serait malaisé de contester sa valeur comme militaire : sa prise de possession du Dauphiné les armes à la main, son énergie à combattre la Ligue, ses vingt batailles presque toujours heureuses contre le duc de Savoie et le roi d'Espagne seraient là pour en témoigner au besoin devant l'histoire.

 

François de Bonne, duc de Lesdiguières, nait le 1 avril 1543 de Jean de Bonne et de Françoise de Castellane dont le contrat de mariage a été établi quelques mois plus tôt.

 

François est élevé par sa mère issue de la famille provençale des Castellane. C'est son oncle maternel François, prieur de Saint-André-lès-Avignon, qui assure son éducation. François commence des études au collège d'Avignon puis monte à Paris étudier le droit au collège de Navarre.

 

Les guerres de religion atteignent le Dauphiné alors que François entre dans l'âge adulte. Il est à noter que la noblesse de cette région a vite été acquise aux idées protestantes.

 

En 1562, François embrasse le métier des armes en devenant archer de la compagnie catholique de Bertrand Raimbaud de Simiane, dite de Gordes mais, sensibilisé aux idées protestantes, il abandonne la compagnie qui l'a acceulli pour intégrer celle protestante d'Antoine Rambaud dit " Capitaine Furmeyer".

 

Quoique inexpérimenté, Lesdiguières se montre doué pour les armes. Dès 1570, alors qur Furmeyer est assassiné, François est désigné pour le remplacer. Après la mort de Montbrun, alter ego de Furmeyer, il prend la tête de la noblesse révoltée du Champsaur puis, à 32 ans, il devient le chef des protestants du Dauphiné et commandant général en 1577 (S. Gal).

 

En 1578, François achète les terres et la seigneurie du Glaizil et du Noyer à l'évêque de Gap. Ces terres étaient convoitées depuis longtemps par sa famille (S. Gal).

 

En 1579, Lesdiguières tente d'établir une négociation entre Catherine de Médicis et les protestants du Dauphiné. Il s'agit, sous le prétexte d'une application plus facile de l'édit de Poitiers destiné à stopper la guerre civile, d'accorder quelques concessions aux protestants du Dauphiné. Devant ses tergiversations, la reine refuse...

 

Le roi envoie alors le duc de Mayenne en Dauphiné (un des frère du fameux duc de Guise) qui triomphe aussi bien à Grenoble qu'à Gap et, pendant trois ans, l'édit de Poitiers est, tant bien que mal, appliqué.

 

François ne perd pas son temps et réorganise son armée. En 1580, il fixe son quartier général à Serre avec arsenal et fonderie pour son artillerie.

 

C'est le roi de Navarre, futur Henri IV, qui prépare le soulèvement et qui donne le signal des hostilités. Dès 1584, Lesdiguières s'empare de Chorges, de Montélimar et, un peu plus tard, de l'Embrunois. Puis il vient ensuite en aide aux réformés de Provence. Malgré quelques revers, il est le maitre de toute une région. Au cours de cette guerre civile, il est associé au pillage des biens du clergé.

 

Après l'ascession au trône d'Henri IV en 1589, Lesdiguières devient "commandant généralement pour le roi du Dauphiné". Il doit faire entrer le Haut-Dauphiné dans l'obéissance du roi contre la ligue qui s'appuie sur le duc de Savoie (Dioque [16]).

 

Entre 1589 et 1598, François concentre ses efforts militaires contre le duc de Savoie. Cette guerre lui permet d'étendre son influence jusqu'à Genève dont il deviendra au fil du temps un protecteur et un allié. La Savoie est une source de profit gigantesque pour Lesdiguières et sûrement la principale source de sa fortune (S. Gal).

 

Acquise du roi le 28 juin 1593 pour 21 000 écus, la châtellenie, le seigneurie et juridiction de Vizille devient, au siècle suivant, le lieu privilégié de villégiature de Lesdiguières (S. Gal et Tableau II p 70).

 

Après 1600, Lesdiguières est le maitre absolu de la région. Le 6 mars 1607, Henri IV nomme une commission présidée par Lesdiguières qui a la charge de régler les alignements, surveiller les travaux et prescrire toutes les mesures utiles à l'assainissement de Grenoble. Lesdiguière refaçonne la ville à son image... (S. Gal).

 

Promu lieutenant général du Dauphiné en 1597, Lesdiguières est fait maréchal de France en 1609 par Henri IV (Dioque). La même année, il fait le serment de veiller sur le futur Louis XIII. Lesdiguières, appuyé par Sully, participe aux négociations préludant au traité de Brussol entre France et Savoie contre les Espagnols. Il est désigné pour mener des opérations sur le front sud dans le but d'affaiblir les Hasbourg (S Gal).

 

Le décès d'Henri IV ne menace en rien sa position mais son influence à la cour décroit. Toutefois, il se montre très dévoué au nouveau roi. Marie de Médicis le fait duc et pair de France en 1611, érigeant sa terre du Champsaur en duché-pairie. La même année, Lesdiguières hérite de la seigneurie de la Motte appartenant depuis son achat en 1378 à la famille de Bonne (Tableaux II p 79).

 

Des chamailleries entre la Savoie et l'Espagne, son ancienne alliée, s'élèvent peu à peu. Le duc du petit état alpin fait appel à Lesdiguières qui, en 1617, et malgré l'ordre de Louis XIII, mène une expédition contre l'Espagne et permet au conflit de sortir de l'impasse.

 

Le 17 février 1619, ordonnance de Lesdiguières défendant aux aubergistes de vendre du vin avant l'écoulement du sien sans sa permission (Roman et Amat [17]).

 

En 1621, après avoir abjurer le protestantisme, Lesdiguières est nommé connétable de France.

 

Le 6 juin 1622, Lesdiguières nomme Henri de Philibert, seigneur de Venterol son vibailli en Champsaur (Roman et Amat).

 

La dernière campagne militaire de Lesdiguières, en 1624, se déroule en Italie avec pour objectif de chasser les Espagnols de la vallée de la Valteline qu'ils avaient envahie. Cette dernière campagne n'est ni heureuse, ni brillante.

 

François épouse, par contrat le 15 novembre 1566, Claudine Bérenger (morte en 1608), fille d'André seigneur de Gua et de Madeleine Bérenger d'où :

  • Henri-Emmanuel (1580 - 1587) ; un de ses parrains est le roi Henri IV ;
  • Philippe mort jeune ;
  • Madeleine (1576 - 1620) mariée le 24 mars 1595 à Charles de Créquy de Blanchefort (duc de Lesdiguières après son beau-père) fils d'Antoine et de Chrétienne d'Aguerre d'où François ;
  • Bonne, morte jeune ;
  • Claudine, morte jeune.

Il se remarie le 16 juillet 1617 avec sa maitresse Marie Vignon fille de Jean et Françoise Rognon [18], veuve d'un marchand de soie de Grenoble nommé Ennemond Matel, mort assassiné (probablement à l'instigation de Lesdiguières). Marie Vignon, marquise de Treffort en Bresse, teste le 1 août 1655 (J. Roman). François et Marie ont eu deux filles nées avant leur mariage :

  • Françoise née en 1604, elle épouse en 1612 Charles René du Puy (mariage non consommé) puis le 13 décembre 1623 son beau frère, Charles Blanchefort-Créquy ; Elle meurt sans postérité en 1646 ;
  • Catherine femme de François de Blanchefort-Créquy son neveu (contrat de mariage le10 fevrier 1619 avec dispense du pape). Elle meurt en 1621.

 

François de Lesdiguières teste à plusieurs reprises les 11 octobre 1610, 31 juillet 1613, 21 juin 1622 et 26 mars 1624 (Voir Actes et correspondances de Lesdiguières) puis rédige trois codicilles les 28 août, 25 et 26 septembre 1626. Il meurt à Valence le 28 septembre 1626.

 

Bibliographie :

[1] Histoire généalogique de la famille de Bonne 1672 Guy Allard

[2] Généalogie de la famille de Bonne 1906 dans Bulletin de la société d'étude des Hautes-Alpes (désormais BSEHA) Joseph Roman

[3] Esquisses généalogiques des familles de Provence 1900 Marquis de Boisgelin

[4] La famille de Bonne de Lesdiguières Pierre Pluchot dans généalogie et Histoire (désormais G et H) n° 161

[5] Armorial Haut-Alpin Jean Grosdidier des Matons

[6] Histoire de la Vie du Connétable de Lesdiguières 1638 Louis Videl (secrétaire de Lesdiguières)

[7] Actes et correspondances de François de Bonne, connétable de Lesdiguières 1878 Joseph Roman

[8] Lesdiguières, dernier connétable de France 1946 Emile Escallier 

[9] Prince des Alpes et connétable de France 2007 Stéphane Gal 

[10] Lesdiguières duc du Champsaur Robert Faure de Prégentil

[11] Association du château de Lesdiguières Madame Annie Collin Lesdiguières 05800 Le Glaizil

[12]Site "Mémoire du Champsaur"

[13] Chartes de Durbon, quatrième monastère de l'ordre des Chartreux, diocèse de Gap 1893 Guillaume Paul

[14] Tableaux historiques du département des Hautes-Alpes 1887-1890 Joseph Roman tome II

[15] Archives départementales des Hautes-Alpes (désormais AD HA)

[16] Dictionnaire biographique des Hautes Alpes 1996 G Dioque

[17] Roman et Amat dans AD HA

[18] Les seigneurs de Beaumont 2003 Jean Geydan

 

 

 

Commentaires

Anduze vers 1300

Bonjour, votre magnifique article sur les Anduze s'arrete avant 1300. Lors de l'hommage des nobles de la viguerie d'Anduze à Philippe de Valois, le 21 Mars 1327, un "Pons d'Anduze" est présent. Ce Pons d'Anduze est Pons d'Aigrefeuille, fils de "Remundi de Andusia", frère d'Arnaud d'Anduze, fils d'une Aigrefeuille, et héritier de son oncle maternel, Guillaume d'Aigrefeuille. Il épouse Guillaumette de Barre, puis Marguerite de Coliac. Il fait une jonction généalogique entre les Aigrefeuille, tres grande famille du Languedoc et au delà, tres représentée dans l'église (vers 1350, 3 frères évèques, dont 2 archevèques), identifiée dès le début du XI siècle en Languedoc, et les Anduze. Je cherche qui est ledit "remundi de andusia", possédant qq chose (le chateau de saint sébastien d'aigrefeuille ?) sur la viguerie d'Anduze vers 1300. des idées ?

Commentaire écrit par un anonyme le 13 12 2010 et transféré sur cette page par Helene et Thierry en 2012

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