La lecture de l’article de Christian Settipani [1] « Les Aviti et le siège épiscopal de Clermont de V au VIIIe siècle » publié dans l’almanach de Brioude 2004 nous incite à proposer une seconde version de cet article dans laquelle nous incorporons un paragraphe conséquent sur les ancêtres de cette famille.
Selon Pierre-Yves Laffont [2] p 105, la seule étude disponible sur les seigneurs de Clérieux était, jusqu'à ces dernières années, celle effectuée dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle par Anatole Gallier [3]. Pour cet historien moderne, ce travail date un peu, surtout pour les premières générations, et il est dorénavent complété par celui de Laurent Grimaldi [4] publié en 2002. Nous n'avons malheureusement pas consulté ce dernier traité mais P.Y. Laffont en livre quelques bribes dans son propre ouvrage.
Les Clérieux apparaissent possessionnés autour de Romans et sont très liés à l'abbaye Saint-Barnard. Outre leurs domaines en Viennois, une branche des Clérieux tient des biens sur la rive droite du Rhône, dans le pagus de Viviers et plus précisément dans les Boutières et dans la basse vallée de l'Ouvèze (Laffont).
Nous avons largement puisé dans :
- Essai historique sur la baronnie de Clérieu d'Anatole Gallier ;
- Essai historique sur l'abbaye de Saint-Barnard et la ville de Romans [5] ;
Une bonne partie des chartes relatives aux Clérieu sont compilées dans :
- Le regeste Dauphinois [6] ;
- Le cartulaire de l'abbaye Saint-Barnard de Romans.
La souche des Clérieux :
Il est probable que la famille des Clérieux soit profondément enracinée dans le monde gallo-romain alors en place dès les premiers siècles de notre ère. Plusieurs travaux de Christian Settipani, complétés par quelques autres, ont tendance à nous le faire croire mais n’oublions pas que les reconstructions généalogiques des médiévistes sont basées sur des sciences comme l’onomastique qui laisse une part assez large à l’interprétation. Il faut donc les utiliser avec précaution et accepter une marge d’erreur d’autant plus grande que nous reculons dans le temps.
Les premières mentions des Salvii :
Les annales et les chroniques font état de plusieurs Silvius à l’époque gallo-romaine. Il est possible qu’ils appartiennent à cette famille mais nous ne connaissons pas les liens de parenté entre eux.
Selon Wikipédia [7], Bonitus, (anthroponyme répandu chez les Salvii) est un franc du IVe siècle, probablement d'origine transrhénane, qui est le plus ancien officier supérieur franc connu à s'être engagé dans l'armée romaine. Il aurait été marié à une devineresse franque, selon Michel Rouche [8], ou à une aristocrate romaine originaire de Campanie, peut-être une parente de Marcus Ulpius Silvanus Gennadus d'après Jean-Pierre Poly [9] et, surtout, il est le père de Silvanus. Ce dernier, est le premier franc à atteindre le grade de généralissime mais, trahi à la cour de Constance II par quelques officiers, il s'affole et ne voit pas d'autre issur que d'usurper le pouvoir pour se sauver. Il est assassiné quelques semaines plus tard (355). En supposant qu’on puisse confondre Salvius et Silvanus, l’association de ces deux anthroponymes se retrouve quelques siècles plus tard dans la famille de Clérieux.
D’autre part, Albert Boudon-Lasherme [10] met en évidence plusieurs Sylvius à une période très ancienne. Les généalogies de cet érudit sont très critiquables mais nous espérons que les couples qu’il relie inconsidérément entre eux ont une véritable existence historique et ne sortent pas tout droit de son imagination ou de celle de quelque romancier. Relevons simplement dans son étude un Silvinius (Sylvius 1er), né au début du Ve siècle (420). ce personnage énigmatique a écrit une épitaphe en vers pour son épouse Pardula.
Les ancêtres des Clérieux selon C. Settipani :
Christian Settipani, que nous suivons ici, propose une généalogie qui débute au VIe siècle et qui offre des garanties à défaut de certitudes.
Salvius :
Un premier Salvius, vir illuster à Arles, est cité dans la Vita Caesarii. Un fils non nommé de Salvius est soigné en 542/9 par un miracle post mortem de Saint Césaire, évêque d’Arles.
Salvius est né vers 500. Il pourrait avoir pour fils :
- Saint Salvi, évêque d’Albi de 571/580 à 584 ;
- N qui suit.
N frère de Saint Salvi x Ne sœur de Syagrius :
Ce couple dont on ne sait rien unit les Syagrii et les Salvii. La famille des Désiré/Syagrius mérite d’être étudiée dans un autre article. Elle a pour souche Flavius Afranus Syagrius, notable lyonnais, consul en 382. Ne et son frère Syagrius, évêque d'Autun, sont apparentés à la reine Brunehaut, femme de Sigebert I. Brunehaut/Brunehilde est fille du roi wisigoth Athanagilde et de la princesse d'origine vandale Galswinthe.
N et Ne sont les parents de :
- Désidératus, évêque d’Albi après son oncle entre 585 et 614 ;
- Desidérius, duc d’Albi décédé après 605 ; Grégoire de Tours dit que Desiderius avait enlevé Tetradia, femme du comte Eulalius d’Auvergne et en a eu des enfants déclarés illégitimes ;
- Nectaria qui suit ;
- Discolia, religieuse à Poitiers, morte jeune en 583.
Nectaria marié à un frère d’Avitus I, évêque de Clermont :
La famille d’Avitus I mêle les Felicii provençaux et les Avitii arvernes dont l’empereur éphémère Avitus Eparchius. Les enfants supposés de Nectaria et de son époux combinent les prénoms tirés du stock onomastique des deux familles.
Nectaria et son mari sont nés vers 540. Ils ont pour enfants :
- Sylvius qui suit ;
- Désiderius, originaire d'Aquitaine, évêque d’Auxerre (603-621), proche parent de la reine Brunehaut, et possesseur d'un grand nombre de terres en Albigeois, Quercy et Bourgogne. Placé sur le siège d'Auxerre après la mort de saint Aunaire, il se montre plein de zèle pour la gloire de Dieu, augmente considérablement l'église de Saint-Etienne, sa cathédrale, y fait élever un grand dôme du côté de l'orient, et embellit le sanctuaire d'or et d'ouvrages en mosaïque. Ce saint évêque institue sa cathédrale héritière d'une grande partie de ses biens : l'acte de ce testament existait encore au IXe siècle (GCN [11]). Il est mort le 21 octobre 621 ;
- Désideratus, évêque de Clermont après 592 et avant 627 ;
- Syagra x Balderic (neveu d'un Avitus).
Syagrius est mort vers 618 (Poupardin [12]). Nectaria est décédée entre 605 et 623 (Les ancêtres de Charlemagne [13])
Salvius x Herchenfreda :
Salvius, noble d’Albi, et son épouse Herchenfreda sont nés vers 560. Ce sont les parents de Saint Didier de Cahors et l'hagiographe de ce saint fournit quelques détails sur sa famille. De plus, Désiré, évêque d'Auxerre et frère de Salvius, est lui aussi parent de la reine Bunehaut, ce qui renforce l'idée que les frères Salvius et Désiré, évêque d'Auxerre, appartiennent à la parentèle de Désiré, évêque d'Autun.
Salvius et sa femme ont pour enfants :
- Syagrius, Praefectus à Marseille, comte d’Albi en 618, marié à Bertoléna, mort en 630.
- Rusticus, chapelain du roi, archidiacre de Rodez et évêque de Cahors dès 623. Il est assassiné en 630 ;
- Désidérius né vers 590 et décédé en 655 (Poupardin) ; Il doit son élévation au siège de Cahors à la double intervention du roi Dagobert en 629 et 630 ;
- Avita d’après la Vie de Saint Didier (Poupardin) ;
- Salvia d’après la Vie de Saint Didier (Poupardin).
Syagrius x Bertolena :
Ainé des fils de Salvius, Syagius est probablement né entre 585 et 590. Il est élevé avec ses deux frères à la cour du roi Clotaire II. Il cumule diverses charges au palais du mérovingien avant d’être nommé Praefectus à Marseille puis comte d’Albi en 618.
Marié à Bertoléna en 618, nous ne lui connaissons qu’une seule fille :
- Syagra.
Syagrius est mort en 630 (Poupardin).
Déodat x Syagra :
Syagra est née vers 620. Alfred Coville [14] nous apprend que Syagra est de famille sénatoriale mais ne dit rien de ses parents. C Settipani la relie à Syagrius et à Bertonela car deux de ses fils se prénomment Salvius et Avitus mélangeant une fois encore les prénoms rencontrés précédemment.
Les enfants de ce couple sont :
- Bonitus qui suit ;
- Avitus, fils de Syagra, évêque de Clermont mort en 676; fondateur du monastère de Volvic (Coville) ;
- Salvius, évêque de Valence né vers 640 et décédé après 686 ;
- Doda x Maurinus.
Bonitus I :
Une vita Boniti écrite au huitième siècle fournit quelques précisions sur ce personnage. Fils de Théodatus et de Syagra, Bonitus I est attaché à la cour de Sigebert III, échanson, puis référendaire, patrice de Provence pour Thierry III avant de succéder à son frère à l’évêché de Clermont. Il se retire dans différents monastères et meurt vers 709 (Coville d’après la Vita Boniti). D'après Mantayer [15], Bonitus a apporté le culte de certains saints auvergnats en Provence.
Bonitus, dont le nom de l’épouse ne nous est pas parvenu, est père de :
- Syagra ;
- N qui nous rapproche des Clérieux.
De Bonitus I, évêque de Clermont à Sylvion, mari de Didane
Comment passer de cette vieille famille gallo-romaine aux seigneurs de Clérieux possesseurs de biens dans le Viennois et le Vivarais ? 150 ans séparent Bonitus I de Silvion, mari de Didane, soit 4 ou 5 générations. C'est dans la liste des d'évêques de Valence que l'on puise encore quelques informations.
Bonitus II, évêque de Valence en 788, suivi d’un Silvius en 800, probablement oncle et neveu, forment un premier maillon. D’après C Settipani, ce Silvius, évêque de Valence, est la souche des Clérieux.
Chronologiqueemnt, Bonitus I serait l'arrière-grand-père de Bonitus II et Salvius, neveu de Bonitus II, lui aussi évêque de Valence, serait l'ancêtre de la famille étudiée.
Les huit et neuvième siècles :
Sans certitude aucune, et en suivant en particulier L. Grimaldi repris par P.Y. Laffont, nous avons quelques traces de la famille de Clérieux installée dans la région de Romans sur Isère.
Silvion et Didane :
En mai 812, la congrégation des clercs de Saint Maurice de Vienne, avec le consentement de son archevêque Barnard, donne en usufruit à Silvion et à sa femme Didane, les biens appartenant au chapitre que l’archevêque Ursus, de bonne mémoire, et son frère, le prêtre Aldoleur, avaient légués ; ils étaient situés dans le pagus du Velay, à Turmacioaco, Fiscali, Buxarolas et Bataliaco, et dans celui de Lyon, à Doaciaco…(RD n° 593). Silvion, Aldol/Adon ? et le Velay évoquent singulièrement les familles de Clérieux et de Chapteuil-Fay surtout que, comme nous l'avons déjà noté, la généalogie de cette dernière proposée par Boudon-Lashermes donne une grande place aux Ursus. Ursus, coadjuteur de l'archevêque, a dirigé l’église de Vienne de 790 à 796.
Léger x Godelende :
Vers 903, Rostagnus, archevêque de Vienne, fait une donation à Dieu et à Saint-Maurice de Vienne. Sa mère Gotolende et son frère Adon souscrivent à l’acte (RD n° 976). Ces deux derniers prénoms semblent associés à la famille Clérieux.
Une charte, datée de 939, se rapporte à Rostagnus, archevêque de Vienne, qui donne pour le repos de l’âme de son père Léger, et de ses frères Guillaume, Adon et Didier (RD n° 1137). L’onomastique (Léger, Adon, Guillaume) nous interpelle une fois de plus.
P.Y. Laffont prétend que Gotelende appartient à la famille des Rostaing, probablement souche des comtes d'Albon, ce qui pourrait expliquer l'introduction de cet anthroponyme dans la famille de Clérieux.
Le premier septembre 915, Adon et sa femme Ermengarde, pour le salut de leur âme et leur sépulture, donnent à l’église de Romans dont Fortunus est abbé, les biens qu’Anne a laissés à son fils, situés dans la villa Alixan ou en Bayanne, au pagus de Valence, leur fils Islenus en aura l’usufruit…(RD n° 1026 et CSB n° 96). La villa Alixan (dans la Drôme) et le prénom Adon nous ramènent sans doute encore aux Clérieux. Il serait intéressant de savoir si une identification entre l’Adon de cette charte et le fils de Gotolène ci-dessus est une hypothèse envisageable ou absurde.
Ungrinus x Gomberge d'où Silvius :
Le 12 juin (923), donation par Silvion pour le repos de l’âme de son père Ungrinus, de sa mère Gomberge et de son oncle Gailenus, à l’église de Romans sur l’Isère, que gouvernent Alexandre, archevêque de Vienne et Remegarius, évêque de Valence. Ses biens sont situés dans le pagus de Valence ; ils comprennent la villa de Charlieu (Carliaco), l’église de St Michel à Pisançon, celles de Saint-Alban et Saint-Férréol à Montauban, celle de Saint-Just à Parsiaca et d’autres à Croco, cavandulas, Marcha et Brociaga. Il s’en réserve l’usufruit… (RD n° 1051). Laurent Grimaldi suggère que Gomberge soit une fille de Léger et Gotelende, sans doute car le prénom Ungrinus n'a pas été rencontré dans la famille des Clérieux. L'anthroponyme Gomberge pourrait, quant à lui, provenir de la seconde femme de Rostaing I.
Comment identifier Gailenus, oncle de Sylvion ? Influencés par l'étude de Boudon-Lashermes, nous rapprochons ce prénom de celui de Geila, femme de Sulpicius, qui cède des biens à l'abbaye de Saint-Chaffre entre 876 à 914 (CSC n° 300 [16]).
En résumé, et sans aucune certitude, voici un tableau sensé clarifier les premières générations des Clérieux.
Silvion l’incendiaire :
M. Giraud conjecture que Silvion l’Incendiaire est probablement l’ancêtre des Clérieux et sans aucun doute le grand-père du Silvion marié à Willa. C Lauranson-Rosaz partage cet avis.
Selon Christian Lauranson-Rosaz, Silvion [de Clérieux] est désigné, en 895, exécuteur testamentaire de son parent l’archevêque de Lyon Aurélien. L’encyclopédie en ligne Wilkipédia [17] nous apprend qu’Aurélien était fils d'Aurélien et d'Adabona. Ce Sylvion, cité par Lauranson, pourrait être le fils d'Ungrinus.
L’archevêque de Vienne Sobon (décédé avant 940), de la famille des vicomtes de Vienne, rencontre vers 930 de graves difficultés avec les moines de Saint-Barnard de Romans. Le prélat, sous prétexte de mater les insurgés, envoie ses troupes avec, à leur tête, un certain Silvion. Les soldats de l’archevêque incendient et pillent l’abbaye sans le moindre scrupule. Les moines, choqués par cet acte d’une rare violence et dépossédés d’une partie de leurs biens, font appel à l’arbitrage du pape Jean qui place le monastère sous son autorité, le soustrayant à l’archevêque de Vienne.
Tourmenté par ses remords, le fameux Silvion qui doit assumer la plus grande partie des responsabilités du saccage, se déplace jusqu’à Rome pour s’agenouiller aux pieds du pape. Le pardon lui est accordé aux conditions d’une pénitence publique, d’abondantes aumônes et de l’affranchissement de soixante serfs. En outre, il est dans l’obligation de reconstruire l’église incendiée.
Ce pardon n’empêche pas les spoliateurs, et Silvion en particulier, de conserver ces terres d’église et de bâtir, aux portes de Romans, un immense patrimoine qui subsistera de longues années sous la forme d’une baronnie.
L’archevêque Sobon cède à Sylvion le domaine de Génissieux, à quelques kilomètres de Romans. Ce domaine passe ensuite dans le patrimoine des Dauphins par le mariage de Gotelène avec Guigues le Vieux vers l’an 1000.
Silvion :
Le Silvion qui apparaît le 10 juillet 967 avec le titre de "Princeps" dans une charte de Saint-Barnard, témoin d’une donation dans la villa Breno, au nord de Clérieux (CSB n° 261), pourrait être le maillon qui manque entre celui qui, en 930, incendie le monastère Saint-Barnard et celui qui suit, époux de Willa de Vienne.
Ce Silvion est certainement décédé entre 967 et 973. Chronologiquement, il est difficile d'ignorer ce personnage intermédiaire, même si un certain nombre d'historiens ont pensé que le Silvion de 967 et celui de 973 étaient identiques.
Silvion a eu pour fils :
- Sylvion qui suit ;
- Guillaume présent dans la charte de 995 (RD n° 1498 ci dessous).
Silvion I x Willa :
Silvion agit de sa propre autorité et en présence de son épouse Guille dès 973. Il est donc né vers 950 peut-être un peu plus tôt pour une chronologie fluide.
Le 28 août 973 ?, Sylvion et son épouse Willa, pour obtenir le pardon de leurs péchés donnent à l'église de Roman... un manse à Chanos (villa cannoscho).... (RD n° 1340 et CSB n° 259).
Source de l'image : les 339 communes de l'Ardèche, Rompon
Quelques années plus tard, Sylvion réapparait pour une nouvelle donation : en 976 ou 977, donation au monastère de Cluny par Sylvion, son épouse Wille et leur fils Guillaume de biens au pagus de Viviers pour la fondation d’un prieuré à Saint Pierre du Rompon (CLU [18] n°1434).
Silvion et Willa ont eu pour enfants :
- Guillaume qui suit ;
- Adon (d’après Gallier p 286) ;
- Gothelène x Guigues d’Albon l’ancien d’où Guigues cousin germain de l’évêque de Vienne Léger (CSB n° 277 et 56). Vers 1090, Guigues fils de Gothelène fait une donation à Saint André le Bas (CSAB [19] n° 64).
Vers 995, Silvion [de Clérieux], considérant la gravité (gratitude) de ses péchés, mais confiant dans la miséricorde de Dieu, avec l'assentiment de son seigneur (senior) l'archevêque Thibaud, restitue à la basilique de Saint-Pierre à Romans et à sa congrégation l'église de Saint-Romain, avec ses dépendances, port, moulin et les terres que tenaient divers usufruitiers en outre, les manses de Fehetoel Calmen, et l'église de Saint-Ange que détenait [son frère] Guillaume l'abbé. Les chanoines devront bien observer l'institution canonique et, pour le repos de son âme, faire célébrer une messe quotidienne et chanter un psaume à chaque heure (RD n° 1498).
Sylvion est cité comme l’aïeul de Léger (…Sylvius avus noster…), archevêque de Vienne, dans un règlement qui intervient en 1037 entre lui et les chanoines de Romans (CSB n° 146).
Nous ne savons à quelle date est décédé Silvion de Clérieux mais son épouse, de l’avis de son fils Guillaume, donne, vers 1024, un manse à Saint-Martin au pagus de Valence pour sa sépulture et le repos de l’âme de son mari (RD n° 1677 et CSB n° 111). Il est donc fort probable qu’en 973, elle était encore fort jeune et mariée depuis peu de temps.
La famille de Willa :
De nombreux généalogistes (E de Saint Phalle [20], Vasseur [21]…) conjecturent que Willa est fille de Charles Constantin de Vienne, fils de Louis II l’aveugle et... d’Anne de Byzance. Aucun document direct ne vient à l’appuide c ette hypothèse et nous ne savons pas sur quelle base, cette suggestion a été lancée. En fait, il faut admettre que les femmes qui portent l'anthroponyme Willa appartiennent à une seule et même famille pour que l’argument possède un certain poids. Jean Noël Mathieu [22], dans un long article sur les Willa de Vienne, discourt sur leur probable ascendance guilhermide (Willa = Guille). Il semble que ce prénom, rare nous dit cet auteur, était porté dans la famille de Charles Constantin depuis plusieurs générations.
C’est aussi reconnaître une réelle puissance aux sires de Clérieux que d’accorder une union à Sylvion avec une petite fille de roi. L’ancienneté de cette famille et le nombre d’évêques qu’elle semble avoir fourni plaident en sa faveur. En attendant de plus amples informations, nous nous contentons de poser le problème…
Guillaume x Fides :
Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur ce couple connu que par leurs enfants. Guillaume et Fides sont décédés avant 1045.
En leur temps, Giraud et Gallier pensaient que Fides (et non Guillaume) était la fille de Silvion et de Willa. Pour L Grimaldi repris par Pierre-Yves Laffont, Fides est bien la fille de Sylvion et de Willa, mais le seigneur de Clérieux est son frère Adon.
Comme le montre le tableau ci contre proposé par les deux historiens L Grimaldi et PY Laffont, les dates ne plaident pas en faveur d'un tel stemma. Pour clore le sujet, notons que la charte de donation de Genessius de Chateauneuf (RD n° 2448 ci dessous) datée de la fin du XIe ou au début du XIIe siècle laisse entendre que le père et grand-père de Guillaume II sont Adon et Guillaume Rufus (probablement marié à Fides).
Le 3 novembre 1036, Guillaume l’ancien est témoin de l’acte de restauration du monastère Saint-Férréol par son fils l’archevêque Léger, en même temps que son autre fils Guillaume, de l’assentiment de la reine Hermengarde (Rieutord [23] p 169).
Les enfants de Guillaume et Fides sont :
- Adon qui suit ;
- Guillaume Manceps (le riche ou le cupide). En 1045, Guillaume, frère de l'archevêque Léger et sa femme font donation du mas de la Bouverie pour le repos de son père Guillaume et de sa mère ; ses frères Léger, Adon et Armand apposent leur seing (CSB n° 139) ; Cette transaction ne semble pas avoir été suivie d’effet et le mas en question reste en possession des Clérieux.
- Léger, archevêque de Vienne, élu en 1031 et décédé vers 1069. Il a usé d’un grand crédit auprès du pape Léon IX. La charte du 23 novembre 1025 relatant l'élection de Leodegarium, (Léger) Willelmi…filium comme abbé de Romans nomme genitore eius Willelmo…coniuge eius…Fida et fratre suo Willelmo (CSB n°52 bis). En 1036, Léger restaure le monastère de Saint-Férréol (RD n° 1775). De nombreuses chartes rapportées dans le Regeste Dauphinois portent sa signature…
- Armand qui signe avec ses frères la charte du mas de la Bouverie (CSB n° 139) ;
- Aloysia ? (hypothèse du président Berge [24] p 183) femme en premières noces d’Ismidon II prince de Royans puis de Didier de Pisançon son cousin d’où un fils Odon de Pisançon chanoine de Saint Barnard que la charte n° 168 fait oncle de Lambert François.
Le prénom d’Armand rappelle singulièrement la famille Polignac installée dans le Velay. Il est peut-être l’indice d’une ascendance vellave de sa mère.
Adon :
Adon, chanoine, fait cession après 1038 à l’église de Roman, du mas de Drotian, dans le village de Saint-Paul et de ses dépendances en terres et en prés. Cette largesse est approuvée par Léger, archevêque de Vienne, Guillaume, Armand et Fides leur mère (CSB n° 93). Par cette donation, nous apprenons que Fides est décédée entre 1038 et 1045 et qu' Adon, fut chanoine avant de retourner à une vie civile, se marier et avoir des enfants, peut-être au décès de son frère Armand.
Adon est témoin, le 27 janvier 1052, de l’acte par lequel Ismidon de Peyrins restitue à prix d’argent divers biens enlevés à Saint-Bernard, du temps du trop fameux archevêque de Sobon.
Entre 1030 et 1070, L. archiepiscopi, Adonis fratris eius souscrit à une charte dans laquelle Theotbertus…sacerdos donne des biens à l'église de Romans (CSB n° 22 bis).
Entre 1045 et 1070, Ado…et fratris mei Armanni pour le salut de son âme, donnent à l’église de Roman la chapelle de Saint-Pierre de Voirassier, avec tout ce qui appartenait au presbytère, ainsi que les décimes et les prémices (CSB n° 28)
Le 27 janvier 1052, …Ado de Clariaco … est témoin d'un accord entre l'archevêque de Vienne et les chanoines de l'église de Romans (CSB n° 4).
L'histoire n'a retenu que le nom d'un seul enfant d'Adon :
- Guillaume qui suit.
Adon est décédé entre 1052 et 1062.
Guillaume II :
La longue existence de Guillaume II s’écoule, comme celle de ses prédécesseurs, en alternative de violentes usurpations sur l’église, de restitutions et de libéralités.
Le 25 août 1091, (CSB n° 186 ci contre), Guillaume fils d’Adon de Clérieux cède tous les droits qu’il pourrait avoir sur les vignes et les terres de l’église dans la villa de Marnaz (Marnas, canton de Saint-Vallier).
Entre 1088 et 1119, accord passé entre l’archevêque de Vienne Guy et Guillaume fils d’Adon qui confirme la possession par l’église de Saint-Barnard du manse de la Bouverie, dont s’était injustement emparé son père pour le rendre par la suite. Il confirme aussi la donation de son oncle Guillaume Manceps des églises et du mandement de Clérieux (CSB n° 190). Notons que si Guillaume Manceps est l'oncle de Guillaume II, il est donc le frère d'Adon, indice en faveur d'une généalogie des Clérieux telle que nous la présentons là.
Entre 1080 et 1119, Guillaume de Clérieux trouve un accord avec l'église de Romans, quant à son usurpation des donations de ses prédécesseurs Silvius, Guillaume et Adon (CSB n° 178).
Guillaume se départ de ses prétentions sur la maison d’Odon de Pisançon, approuve les dons de ses ancêtres à Saint-Barnard et consent que le mas de la Bouverie revienne à l’église après sa mort (CSB n° 173).
Guillaume donne l’église de Sanson avec cinq mas environnants (CSB n° 274) et consent à la restitution des dimes de Chanos (CSB n° 216).
C’est au début du XIIe siècle que Guy, archevêque de Vienne, inféode le château de Pisançon à Guillaume de Clérieux et à Lambert François, viri potentes nostrae Romanenfis ecclesiae vicini (CSB n° 269). Par cet acte, Guy, du consentement des chanoines, concède sa vie durant, la domination de Pisançon. Guillaume remet immédiatement à Lambert-François la moitié de cette domination. Tous deux prêtent serment de fidélité à l’abbé et aux chanoines, seigneurs suzerains. En cas de décès de l’un ou de l’autre, le fief retournera à l’église. Les droits de Lambert passent aux Dauphins en 1279 et ceux des Clérieux passent aux Poitiers en 1300.
Dans les premières années de son épiscopat, Guy de Bourgogne, beau-frère de Lambert-François de Bérenger, archevêque de Vienne, abbé de Saint-Barnard de Roman et futur pape sous le nom de Caliste II, a des démêlés avec l’évêque de Grenoble, Saint Hugues, en raison du comté de Salmorenc et de l’église de Saint-Donat dont il lui dispute injustement la possession. Guillaume de Clérieux et son allié Lambert de Royans parcourent la campagne et s’emparent des propriétés des fidèles de Saint Hugues et du pape (Giraud).
Guillaume de Clérieux est présent à une donation de Guinisius de Châteauneuf d'Isère à l'église de Romans. Les prédécesseurs de Guillaume, Adon et Guillaume Rufus, sont cités dans la charte (RD n° 2448 ci contre).
Guillaume figure encore le 11 mars 1123, avec son fils Guillaume, abbé de Saint Félix, dans la procession solennelle qui conduit à Crépol la châsse de Saint-Bernard venant prendre possession d’importantes concessions faites à son monastère (CSB n° 166).
Entre 1088 et 1123, après la mort de Lantelme du Redent, son fils, de même nom et surnom s’empare de la moitié du manse de Clérieux, de l’investiture et du droit de mutation, et de terres dites Essartariae. L’archiprêtre Matfred, dont c’est le bénéfice et les autres chanoines de Romans dénoncent le fait à Guillaume de Clérieux qui, dans un plaid, est informé par témoins que l’église posséde la moitié de ce manse et que l’autre doit lui revenir à la mort de la mère de Lantelme. Témoin Léger de Clérieux (RD n° 2452 et CSB n° 225).
Est-ce Guillaume ou son fils homonyme, abbé de Saint Félix, qui figure comme témoin de la charte de déguerpissement faite en 1128 par un certain Léger de Clérieux, Silvion de Claveyson et autres, de la terre de Fabricis, en faveur de l’église de Grenoble (Valbonnais [25] t I p 129) ?
Les enfants de Guillaume sont :
- Guillaume, abbé et sacristain de Romans, cité de 1123 à 1174 ; Vers 1170, Guillaume de Clérieux exempte l’abbaye de Léoncel de tout péage, leyde et servitude, ordonnant à ses bailes de la protéger et défendre comme sienne propre (CL [26] n° 6).
- Sylvion qui suit.
Guillaume est décédé entre 1128 et 1130.
Silvion x Métheline :
Sylvion est seigneur de Clérieux, Beaumont-Monteux, Faramant en Dauphiné, la Voulte… et coseigneur de Pisançon.
D'après le dictionnaire biographique de la Drome [27], Silvion est le premier seigneur de Clérieux qui ait affirmé son indépendance d'une façon aussi nette. Comme ses ancêtres, il a eu sa vie durant de nombreuses querelles avec les chanoines de Saint-Barnard ses voisins. Il est l'un des premiers seigneurs à reconnaitre l'autorité du roi Conrad.
En 1130, Silvion de Clérieux [x Métheline] rend à l’église de Romans le manse de la Bouverie sous le cens d’un porc de 3 sols, 3 setiers de froment et une sommée de vin à la Toussaint. Il se désiste de ses exigences sur les terres de Saint Bernard à partir de Chalon ; il confirme les donations de ses ancêtres Silvion, Guillaume, Adon et son père Guillaume…. (CSB n° 277 et RD n° 3444).
En 1132, une nouvelle discorde s’élève entre la famille Clérieux et le chapitre de Romans qui a décidé de clore la ville par une fortification touchant les terres de Sylvion et à qui il importe que le pont sur l’Isère, importante voie de communication, demeure libre. L’affaire est soumise à la médiation de trois évêques, Pierre de Viviers, Oldric de Die et Hugues de Grenoble. Trois chanoines choisis par Sylvion, l’archiprêtre Matfred, Artaud de Rochefort et Adon de la Saône affirment par serment que, lors de l’accord fait par le comte Amédée en 1130, Sylvion avait autorisé la construction des portails, clôture et fortification et donné le baiser de paix. Ce différend perdurera plus de 30 ans et se terminera avec ses enfants.
Sylvion tient en commun avec Gontard, successeur de François-Lambert, le château de Pisançon et il est probable qu’ils conservent intact ce fief confié à leur garde, mais ce secours unique et isolé ne peut sauver la ville et son église qui sont ravagées par un incendie en 1133.
Le 13 octobre 1141, Silvion de Clérieux, Métheline sa femme et Silvion leur fils donnent au Temple une portion de terre qu'ils possèdent au territoire de Brenete (CR [28] n° 30 ci contre).
Silvion dispute Alixan à l’évêque de Valence, auquel un siècle auparavant, une convention en avait assuré la possession. En 1144, par l’entremise de l’archevêque Etienne, le sire de Clérieux abandonne ses prétentions (RD n° 3719).
Latran, le 29 mars (1144), bref du pape Lucius III à Jean, évêque de Valence. L'abbé Béraud et les moines de Saint-Chaffre se sont plaints de Silvion de Clérieux, d'Arnaud de Crest et de sa femme, qui s'emparent des biens du monastère de Cliousclat (RD n° 3723).
En 1150, Sylvion accuse les chanoines d’avoir incendié son bois de Vorassiers et se plaint d’avoir dépensé plusieurs milliers de sols pour eux en faisant la guerre aux Dauphins Guigues. Hugues, archevêque de Vienne termine le différend.
Sylvion, son épouse Métheline et leurs enfants font la paix avec l’église de Romans et renoncent à toute réclamation ; son frère, l’abbé Guillaume, sacristain de Romans, autorise la communauté à prendre chaque année dans le bois de Voirassiers son affouage (CSB n° 294).
Le 16 septembre 1151, Sylvion reçoit de Frédéric I la concession du château de Clérieux, concession renouvelée en 1153, l’affranchissant ainsi de la domination des Dauphins. Il accorde un droit de péage par terre et par eau à la Voulte et à Consolens sur le Rhône et l’Isère, assurant par là même, de substantiels revenus aux Clérieux qui ne se priveront pas, à l’avenir de rançonner marchands et pèlerins.
Nous retrouvons Sylvion, en octobre 1157, assis parmi les grands feudataires du royaume de Bourgogne, lorsque Frédéric Barberousse, ayant uni ses droits à ceux de la comtesse Béatrix, reçoit le serment de fidélité de la haute noblesse et des évêques de la région (Gallier p 28).
Sylvion de Clérieu accompagne Frédéric Barberousse à l’assemblée de Roncaglia où sont entendues les doléances des envoyés des villes italiennes (Chorier [29] II p 57).
En 1152, en présence de son fils Sylvion, Silvion est témoin de la donation de Métheline, son épouse, à son frère Bernard Athon, vicomte de Nimes.
Avant 1178, Sylvion (ou peut-être son fils de même nom que lui) cède une partie de son manse de la Bouverie aux frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, établis à Saint Paul lès Romans, qui en servaient une rente au chapitre (CSB n° 377).
Sylvion chargé de biens usurpés aux églises, propose de restituer les propriétés usurpées par ses ancêtres. Considérant la gravité de ses péchés... restitue à la basilique Saint-Pierre de Roman et à sa congrégation l'église de Saint-Romain avec ses dépendances, port et moulins et les terres que tenaient divers usufruitiers en outre les manses de Felzeto et Calmen et l'église Sainte-Ange que détient (son frère) Guillaume l'Abbé. Les chanoines devront bien observer l'institution canonique et pour le repos de son âme faire célébrer une messe quotidienne et chanter un psaume à chaque heure (CSB n° 11 bis).
Au terme d’une vie bien agitée, Sylvion s’interroge certainement sur le salut de son âme…
Les enfants de Sylvion et Métheline sont :
- Roger qui suit ;
- Silvion époux avant 1144 d’Arthaude (de Crest ?), sans doute décédé jeune. Le cartulaire de Saint-Barnard fait mention de la contestation de Silvion de Clérieux au sujet de la clôture de Romans. Une médiation d’Etienne, archevêque de Vienne, de Guillaume frère de Silvion et sacristain de Romans termine le différend. La clôture est permise, par Silvion, sa femme Arthaude et son frère Guillaume.
- Guillaume, qui semble suivre les traces de son oncle, devient abbé avant de se marier avec Aalis, probablement au décès de son frère Sylvion, suivant un rite qui se répète de génération en génération. Le 3 novembre 1165, Odon, évêque de Valence confirme la donation de la maitairie de Bessey par Guillaume de Clérieux, dit l’Abbé, aux frères de Léoncel (RD n° 4236). En 1178, Guillaume confirme à l’église de Saint-Ruf deux vignes au champ-Palassa sous le cens de douze deniers et le tênement Durandi de Romanis, au territoire de Faventina, sous celui de deux sols (CSR[30]). En 1185, après avoir souvent querellé les frères de Notre Dame de Léoncel, Guillaume, abbé de Saint-Félix, leur fait concession de tout ce qu’ils avaient acquis dans les limites de l’abbaye de Saint-Félix ; il y ajoute le pâturage dans le territoire de Revest et la châtellerie de Pisançon… (RD n° 4961 et CL n° 34). C’est lui qui reçoit en fief perpétuel la seigneurie de la Roche de Glun qui deviendra par la suite l’un des fleurons de la famille de Clérieux ; La comtesse d’Albon Béatrix lui concède cette inféodation en 1191 (RD n° 5212).
Métheline de Béziers et sa famille :
Métheline de Béziers, femme de Silvion, est souvent considérée comme fille de Bernard-Athon IV et de Cécile de Provence toutefois, Claudie Duhamel-Amado [31] semble d’un avis divergeant. Les deux thèses s’appuient sur la même donation de Métheline à son frère Bernard-Athon V, en présence de Silvion et Roger de Clérieux.
Pour Claudie Amado (p 199), Métheline a été fiancée, encore enfant, à l’héritier de Sauvian, Guillaume Arnaud fils de Guillaume Alfaric et Engelrade le 19 décembre 1105. Guillaume serait mort en 1122 sans descendance (HGL [32] III p 568). L’historienne des lignages méridionaux suppose enfin (il s’agit bien d’une hypothèse…) qu’elle a été mariée à Austor de Lunas avant 1143 et répudiée avant 1152 trouvant alors refuge auprès de son plus jeune frère Bernard-Athon V. Elle lui abandonnerait sa part d’héritage comme pension viagère.
E Baluze [33] (I p 167), qui fonde son avis sur une généalogie de Bouchet, nous apprend que Métheline fut femme de Bernard, sire de la Tour, dont au moins deux fils Bertrand et Bernard nés vers 1130.
Si quatre maris pour une seule princesse n’est pas un fait rédhibitoire, il semble, dans ce cas précis, qu’il soit difficile de faire concorder les dates. Le mariage de Métheline avec Silvion de Clérieu vers 1130 et jusqu’au moins en 1152 demeure une réalité incontournable, ce qui ne l’empêche pas d’avoir été fiancée jeune avec un Sauvian, et même d’avoir épousé un de La Tour. Plus problématique est l’hypothétique union avec Astors de Lunas. Si Claudie Amado a raison, l’ascendance de Métheline, femme de Sylvion, doit être remise en cause, bien que plusieurs arguments militent très fortement en faveur d’une appartenance à la famille Trancavel (le prénom de son fils Roger, la donation de 1152 en présence de Roger et Sylvion de Clérieux, et peut-être même le prénom de Saure, son arrière petite fille). Il faudrait donc chercher un seconde Métheline dans cette famille, née vers 1110.
A Gallier pensait que Sylvion avait eu deux femmes, Métheline et Arthaude, convenant à une hypothèse anachronique, du fait que Métheline apparaissait en 1152 et Arthaude en 1144. Il faut donc admettre qu’Arthaude de Crest est la femme de Silvion le jeune fils de Sylvion et de Métheline.
Roger x Raymonde (de Visan ?) :
En 1159, Roger et sa femme Raymonde donnent à la commanderie le droit de pacage sur toutes leurs terres de Visan (CR n° 95).
Le premier avril 1168/69, Roger, du consentement de sa mère Métheline de Béziers et de ses vassaux, augmente les donations antérieures de son père Silvion, de sa mère, de ses frères et de lui-même au temple de Richerenches. Sa mère est présente et consentante (CR n° 96 ci dessus).
Apanaché du vivant de son frère de la seigneurie de la Voulte et d’autres terres sur les deux rives du Rhône, Roger fait don, en 1186, aux moines de Saint-Ruf, du consentement de l’évêque de Valence, d’Ahémar de Poitiers son suzerain et de Guillaume de Clérieux son frère, du mas des Cortellas, près de Livron (RD n° 4998).
Ripert-Montclar conjecture que l’épouse de Roger pourrait appartenir à la famille de Visan. En effet, il ressort du cartulaire de Richerenches que les Clérieux devaient être coseigneurs des lieux. Cette hypothèse est confortée par la charte n° 81 dans laquelle Roger rattifie une donation de terres situées dans le territoire de Visan (CR n° 81). De plus, il est bien possible que les Clérieux, par l’intermédiaire de Saure, petite fille à Roger, aient transmis une partie de la seigneurie de Visan à Raymond de Mévouillon et à sa descendance.
Dans la charte n° 20 du cartulaire de Léoncel, qui n’est malheureusement pas datée, Roger de Clérieux concède certains droits aux moines, pour la rémission de ses péchés (RD n° 4323).
Roger et son épouse ont une une fille :
-
Métheline x Guillaume Jourdain de Mezenc d’où :
- Saure femme de Raymond de Mévouillon ;
- Philippa mariée à Aimar de Poitiers-Valentinois.
Le tableau suivant résume la généalogie des Clérieux de Silvion l'Incendiaire à Roger I. Si quelques liens familiaux sont clairement attestés, d'autres restent encore discutables.
Les fils de Guillaume dit l’Abbé :
Roger n'ayant pas eu de descendance mâle, la seigneurie tombe dans les mains de ses neveux, fils de Guillaume dit l'Abbé et d'Aélis : Guillaume Gratepaille et Roger II.
D’après Chorier, qui ne cite pas sa source, Guillaume Gratepaille est le petit fils de Sylvion. Sans assurance absolue, il est probablement le fils de Guillaume et Aélis. Une charte de Cluny nous donne un début de preuve : en 1191, l’abbé Guillaume, seigneur de Clérieux, exempte de péages dans toutes ses terres et spécialement à la Roche de Glun, les moines et serviteurs de Cluny. Fait à la prière et du consentement de sa femme Haélis et de ses fils Roger et Guillaume, entre les mains de l’abbé Hugues… (CLU n° 4351).
En considérant que Guillaume l’Abbé, cadet de la famille après Sylvion et Roger, ait été destiné aux ordres avant d’être défroqué, il a certainement épousé Aélis assez tard et il est possible d’envisager la naissance de Gratepaille et son frère autour de 1175. Gallier, pour sa part, pensait que les deux frères étaient fils de Roger mais n’en fournit aucune preuve et s’est vraisemblablement fourvoyé d’après la charte de Cluny précédente…
En 1191, traité passé, à Saint-Vallier, entre Béatrix, épouse de Hugues de Bourgogne, Eudes son fils et Guillaume de Clérieu, de la terre de La Roche sur Glun (Cartulaire de Saint Vallier n° V).
Guillaume Gratepaille:
Guillaume Gratepaille a épousé Julienne de Royans, fille de Raymond Bérenger et de Vachéria, sans doute plus jeune que lui d’une bonne quinzaine d’années.
Guillaume Gratepaille et [son frère] Roger, seigneur de Clérieux, apposent leurs sceaux le 4 mars 1214 sur une donation des fils de Guillaume Didier et Curzona (RD n°6262).
À Chanos, en 1218, Guillaume de Mercurol son frère et ses neveux donnent à Guillaume Gratepaille tout ce qu’ils possèdent au château de Mercurol qui leur rétrocède le tout en fief dont ils lui feront hommage (RD n° 6435).
En septembre 1221, Raymond de Charmes, possédant la justice de Veaunes, la vend à Guillaume et à Roger de Clérieu, et reçoit en contrepartie, avec la condition d’être désormais garanti contre tous, la maison forte de Veaunes, avec ses dépendances, en fief libre (Gallier 1867 p 268).
Après 1224, hommage lige est prêté par Raymond de Miribel à Guillaume Gratepaille, seigneur de Clérieu, pour les fiefs qu’il possède dans ce mandement et vente des droits qu’Humbert de Miribel possédait dans le château du même nom au même Guillaume Gratepaille (ADD [34] série B 662).
Source de L'image : Description des sceaux des familles seigneuriales de Dauphiné 1905 J Roman
Le 16 juin 1228, Guillaume d’Entremont passe reconnaissance à Guillaume Gratepaille et ses droits sur Mercurol, Clérieu et la tour de ce lieu, moyennant 3000 sols et 30 livres viennoises (ADIs [35] série B 3519).
Guillaume et Roger sont, en 1246, médiateurs avec l’archevêque élu de Lyon, entre le Dauphin Guigues et Saint Bernard, au sujet de l’hommage de quelques terres dans le mandement de Peyrins et aux environs (CSB n° 372).
Grattepaille et son frère Roger appartiennent, à cette époque, à l’entourage de Guigues, dauphin du Viennois. Ils sont témoins de divers accords et chartes (RD n° 8485, 8486, 8451, 8685…)
Le 2 Juin 1247, Gratepaille et Robert, évêque de Gap, rendent une sentence arbitrale d’un différend opposant le dauphin Guigues et l’archevêque d’Embrun Humbert. Son frère Roger et son neveu Silvion sont présents (RD n° 8343 et 8344).
Roger II :
Ce seigneur nous est plus particulièrement connu grâce à Jean, sire de Joinville, chroniqueur de Saint-Louis qui nous en peint un portrait peu avantageux. Les historiens du Dauphiné (Giraud et Gallier entre autres) ont tenté de rétablir un semblant de vérité.
Ulysse Chevalier nous présente Roger comme le fils de Guillaume Gratepaille alors que Michel Rieutord prétend qu'il s'agit de son frère. Remarquons qu'à une sentence datée de 1247, la présence de Gratepaille, seigneur de Clérieu, de son frère Roger et Silvion, fils de celui çi semble donner raison à M Rieutord (RD n° 8343).
En 1229, les Valentinois, alors en bute contre leur évêque Guillaume de Savoie, institue une sorte de république qu’ils appellent confrérie. Roger de Clérieu est, avec Giraud Bastet de Crussol, au nombre des arbitres qui calment la sédition et le traité de paix est conclu dans le château de la Roche de Glun (RD n° 7004).
En avril 1233, Roger assiste à une aumône d’Antoine de Chabeuil qui, à la prière de son frère Gontard, sur son lit de mort, donne aux moines de Léoncel (RD n° 1198).
En 1247, Roger, avec Gratepaille de Clérieu, son frère, Sylvion son fils porte pleige pour le Dauphin dans le traité entre ce prince et l’archevêque d’Embrun (Chorier II p 116 et RD n° 8343).
Au mois de juillet 1248, Saint-Louis, allant s’embarquer à Aigues-Mortes pour la cinquième croisade navigue sur le Rhône. Le 8 juillet, son avant-garde se présente à La Roche de Glun devant le château de Roger II de Clérieu. Celui-ci a l’imprudence d’exiger, en vertu du droit concédé un siècle plus tôt par le roi Conrad à son ancêtre Sylvion, une redevance de passage. La Roche de Glun appartient à l'Empire et pas au Royaume de France.
Le roi, outragé, refuse et les soldats de Roger massacrent l'avant-garde royale. Saint Louis assiége le château qui résiste plusieurs semaines grâce au courage de ses défenseurs et à sa position sur le fleuve. Le roi fait démolir le donjon, mais sur intervention du Dauphin, protecteur du seigneur de Clérieu, il en épargne une partie. Roger a la vie sauve et continue à percevoir le droit de péage sur le Rhône.
Les annalistes français de l’époque accusent Roger de détrousser les pélerins se rendant en Terre Sainte et lui font endosser une fort mauvaise réputation qui le poursuit encore.
Le 3 mars 1250/1251, Roger de Clérieu reconnaît tenir en fief de l’église de Vienne le château de Bathernay, rendable à réquisition à l’archevêque et au chapitre, et les deux maisons fortes du château de Miribel en val-Clérieu : il fait hommage à l’archevêque Jean, en présence du doyen Hugues… (CD n° 8710).
En 1251, peu après le siège de la Roche de Glun, Roger obtient du dauphin Guigues, un adoucissement aux tailles levées sur certaines communautés pauvres (Chorier t II p 133).
En 1251, Roger d’Anduze et Roger de Clérieux, tous les deux issus de la famille de Clérieu et cousins au 3 et 4 degrés canoniques signent un accord au sujet de Clérieux. Roger, seigneur de la Voulte, fait donation entre vifs à Roger de Clérieu et à Sylvion son fils de sa part du château de Clérieu et de son mandement : défenses, hommes, maisons, foire, marché… Il se réserve les péages, chemins et délits sur les routes. Il promet de l’aider et défendre en guerre et en plaid contre Aymar de Poitiers, ses amis et adhérents, à l’aide de tout ce qu’il a en Val-Clérieu, entre Rhône et Isère. Promesse réciproque du donataire, à ses dépens, sous peine de 1000 livres viennoises (A.D. Is B 4007 et RD n° 8787).
En 1252, Roger fait partie d’une cour tenue à Romans par l’archevêque Jean de Bournin, où une paix fut conclue entre le Dauphin, Raimond de Mévouillon et Raimond d’Agoult (Chorier t II p 133) .
Roger a épousé Guigonne de Roussillon, fille d’Artaud II et de dame de Charpinel, qui lui donne plusieurs fils :
- Sylvion qui suit ;
- Roger ; Le 16 juillet 1253, Roger de Clérieu, chanoine de Valence et son frère Silvion, au sujet de la part du premier dans l’héritage de Roger leur père (RD n° 8963).
- Jean, vivant en 1280.
- Chabert ?
Sylvion III x Béatrix de Beaudiner :
Sylvion épouse par contrat du 31 mai 1230 à Saint-Vallier, Béatrix de Beaudiner fille de Guillaume et de Béatrix du Jarez : contrat de mariage entre Béatrix, fille aînée de Guillaume, seigneur de Beaudiner et Silvion, fils de Roger de Clérieu, seigneur de la Roche de Glun à qui elle apporte en dot Chateaubourg et son mandement, le tiers du port et le fief de la Garde de Soyon, la juridiction de Toulaud, le château de Charmes… (RD n° 7028).
Silvion exerçe la charge de Bailly de Gap en 1247 (Ladoucette [36] ).
En 1250, Sylvion reçoit l’hommage d’Audebert de Châteauneuf pour tout ce que ce dernier possède sur le territoire et la paroisse de Mureils et au tènement de Verdun (Inventaire de Clérieu de 1650 aux archives du château de Saint-Vallier).
Le 22 février 1250/51, Silvion est accusé d’avoir fait prisonnier Guigues Pagani qu’il refuse de rendre au Dauphin ; d'avoir donné asile, dans ses châteaux de Clérieu et de Pisançon, aux assassins de Raynaud Galbert et Guoliset de Vatilieu qui a participé à la mort de Berlion de la Tour, seigneur de Vinay, tous les deux hommes liges du Dauphin (RD n° 8716).
Source de L'image : Description des sceaux des familles seigneuriales de Dauphiné 1905 J Roman
En 1253, Silvion reconnait tenir en fief rendable de l’église de Vienne les fiefs de Miribel en Valclérieu et de Baternay. C’est le premier acte de vasselage des Clérieu envers Saint-Maurice qu’il soit parvenu jusqu’à nous (registres capitulaire de l’église de Vienne fol 49).
Le 26 octobre 1257, Silvion reconnaît que les droits sur Clérieu appartiennent désormais à Pierre Bermond d’Anduze, seigneur de la Voulte (AD Is B 3253).
Silvion est longuement détenu prisonnier par le comte de Valentinois ; pendant sa détention, le château de la Roche sur Glun est confié par le Dauphin à ses parents Artaud du Roussillon et Guillaume son fils (1267). Le 3 juin 1267, à Moras, transaction entre le Dauphin Guigues, comte de Vienne et d’Albon, et Artaud, seigneur de Roussillon, et son fils Guillaume… au sujet de la suzeraineté du château de la Roche de Glun. Les Roussillon promettent de le rendre à réquisition ; Guigues s’engage à le leur laisser en fief tant que Sylvion, qui en est seigneur, demeurera prisonnier d’Aimar de Poitiers, comte de Valentinois, sans s’engager à les secourir contre celui-ci (RD n° 10532).
Silvion est libéré en 1272 grâce à ces derniers et leur signe une reconnaissance de dette dès janvier 1273.
Le 17 février 1279/80, Sylvion de Clérieu et le chapitre de Romans règlent leurs différends au sujet de Pisançon (RD 12123).
Silvion et Béatrix ont eu un fils :
- Roger III.
Silvion teste le 12 février 1280 en faveur de son fils Roger (ADIs série B 3538 et RD n° 12118). Béatrix se remarie avec Raymond Bertrand, chevalier qui, le 17 février 1294 donne quittance à son fillastre Roger de la somme de 625 livres.
Roger de Clérieu III x Marguerite de Poitiers-Valentinois :
Le 28 mai 1280, Artaud, seigneur de Roussillon et d’Annonay, Aymar de Roussillon, archevêque de Lyon et Amédée de Roussillon, évêque de Valence, frères, font alliance avec Roger de Clérieu et renoncent en sa faveur à toutes les donations consenties par f Silvion de Clérieu, père de Roger, tant à eux-mêmes qu’à f Guillaume leur père (RD n° 12169).
Le 27 juillet 1280, Didier de Sassenage, Odon Alleman et Jean de Goncelin formulent l’avis que le château de la Roche de Glun, entre les mains de Béatrix, Dauphine du Viennois, ne doit pas être rendu à Roger de Clérieu qui a assassiné deux hommes de Peyrins (RD n° 12194).
Le 17 août 1280, lettre de Robert, duc de Bourgogne, à Béatrix comtesse de Viennois et d’Albon, dame de Faucigny : à la requête de l’archevêque de la primatiale de Lyon, de l’évêque de Die et de Valence, et d’Artaud de Roussillon, il s’engage à rendre à Roger de Clérieu, fils de Silvion, le Château de la Roche-sur-Glun, que feu le dauphin avait pris pro bono dominio à Guillaume de Roussillon et qui était tenu par Artaud, seigneur de Roussillon, sauf reddibilité de ce fief… (RD n° 12198)
Le 1 septembre 1280, Roger de Clérieu fils de feu Silvion reconnaît tenir de Jean, Dauphin de Viennois, comte d’Albon, en fief rendable, les châteaux de Clérieu et de la roche de Glun… (RD n° 12203).
En 1283, Roger de Clérieu fait hommage à l’évêque de Valence, Jean de Genève, pour ses châteaux de Châteaubourg, Grozon et Consolens (Mazon [37]).
En 1283, la veille des ides de juillet, il y a un traité de mariage entre l'une des filles du dauphin Humbert Ier et le fils aîné du comte de Valentinois. Pierre Aynard est garant de ce traité avec l'évêque Genève, Humbert de Montluel, Roger, seigneur de Clerieu, etc (Valbonnais II. p. 26).
Le 16 avril 1304, Roger de Clérieu et ses deux fils promettent de payer les legs faits par Guillaume Gratepaille et son frère Roger, père de f Silvion et aïeul du dit Roger, et par Béatrix femme de f Silvion (M Rieutord p 173).
Roger épouse Marguerite de Poitiers-Valentinois fille d’Aimar et de Sybille de Beaujeu, par contrat le 12 novembre 1255. En 1280, donation de la terre de Chateauneuf par Aimar de Poitiers-Valentinois à Roger de Clérieu, pour la dote de sa sœur Marguerite, assignée en dot par son père, le comte Aimar (Is B 3538 et RD 12170). Roger et Marguerite laissent :
- Guillaume Graton x Isabelle. Guillaume Graton, seigneur de Clérieu, négocie auprès de Philippe le Bel, la paix entre le Dauphiné et la Savoie, avec quelques autres personnages d'importance (1308) ; Il a joué un rôle important auprès des Dauphins. Il est bailly de Viennois en 1320 ; Le 18 avril 1307, hommage prêté à Jean Dauphin, après le décès de son père, par les barons et nobles ci-après, savoir : Graton, seigneur de Clérieu, Guichard de Clérieu son frère, Guigues du Roussillon, seigneur d’Anjou, Arthaud seigneur du Roussillon… (archives de l’ancienne cour des comptes Félix Crozet ).
- Guichard, seigneur de la Roche de Glun, est décédé après 1331. Il épouse Guigonne (dite Humilie) de Tullins ;
- Sybille qui épouse par contrat Guigues Allemand le 13 janvier 1282. Elle est décédée entre 1286 et 1292 après avoir mis au monde Marguerite (femme d’Albert II de Sassenage) et Catherine (épouse de Guillaume Artaud).
- Béatrice femme d’Aynard de Saint Quentin qui donne quittance de 200 florins au titre de sa dot, le 21 janvier 1291. Elle est décédée après 1303.
LU
Bibliographie :
[1] Les Aviti 2002 C Settipani
[2] Châteaux en Vivarais PY Laffont
[3] Essai historique sur la baronnie de Clérieu en Dauphiné et sur les fiefs qui en ont dépendu 1876 Gallier
[4] Le Viennois du monde carolingien au début des temps féodaux, fin du IXe-XIe siècle 2002 Laurent Grimaldi
[5] Essai historique sur l'abbaye Saint-Barnard et sur la ville de Roman 1856 M Giraud
[6] Regeste Dauphinois désormais RD Ulysse Chevalier
[7] Wikipédia article Sylvain
[8] Clovis 1996 Michel Rouche
[9] Le premier roi des Francs. La loi salique et le pouvoir royal à la fin de l'Empire 2006 JP Poly dans Autoritas mélanges offerts au professeur Olivier Guillot
[10] Les parsonniers vellaves dynasties d'artistes et de lettrés t II les Chapteuil 1935-1940 A Boudon Lashermes
[11] Gallia Christiana Nova désormais GCN
[12] La Vie de Saint Didier 1900 Poupardin
[13] Les ancêtre de Charlemagne Settipani
[14] Recherches sur l'histoire de Lyon du V au IXeme siècle 1928 Alfred Coville
[15] La Provence du I au XIIe siècle Mentayer
[16] Cartulaire de Saint-Chaffre désormais CSC
[17] Wikipédia article Aurélien
[18] Cartulaire de Cluny désormais CLU
[19] Cartulaire de Saint André le bas de Vienne désormais CSAB
[20] Héraldique et Généalogie Edouard de Saint Phalle
[21]Les ancêtres de trois seigneurs rouergat Eugène Vasseur
[22]Recherches sur les origines de deux princesses du IXe siècle : la reine Guille de Bourgonne et l’impératrice Engelberge Jean Noël Mathieu dans Onomastique et parenté dans l’occident médiéval.
[23]Les Alleman de Dauphiné et Faucigny et maisons alliées 1988 Michel Rieutord
[24]Origine rectifiées de maisons féodales 1952 Président Berge
[25]Histoire de Dauphiné et des princes qui ont porté le nom de dauphins ... tome I 1722 par Jean-Pierre Moret de Bourchenu Valbonnais
[26] Cartulaire de Léoncel désormais CL
[27] Dictionnaire biographique de la Drôme
[28] Cartulaire dela commanderie de Richerenches désormais CR
[29] Histoire générale du Dauphiné tome II 1672 Nicolas Chorier
[30] Cartulaire de l'abbaye de Saint Rulf désormais CSR
[31] Génèse des lignages méridionaux tome I 2002 Claudie Amado-Duhamel
[32] Histoire générale du Languedoc Devic et Vaisette désormais HGL (Attention, il en existe plusieurs éditions)
[33] Histoire généalogique de la maison d' Auvergne tome I Etienne Baluze
[34] Archives départementales de la Drôme désormais ADD
[35] Archives départementales de l'Isère désormais ADIs
[36] Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes Alpes 1848 Ladoucette
[37] Revue historique, archéologique, littéraire et pittoresque du Vivarais illustrée (année 1897).
Commentaires
Léger, abbe de St-Barnard-de-Romans & archeveque de Vienne
Léger (Leotgarius) est fils de Guillaume, seigneur de Romans et Fida (Fides) de Clerieux. Son vraie nom est Léger de St-Barnard de Romans ou raccourci comme Léger de Romans! Son nom n´est pas Léger de Clerieux!. Le vraie nom de famille de Léger est Romans (de), d´après son père Guillaume, et non Clerieux (de) - quel est nom de la famille de sa mère!
Guillaume, un des plus puissantes seigneurs de la contrée, était le seigneur de la Seigneurie de Romans et nommé aussi Guillaume de Romans, qui a épousé la fille de Sylvion de Clerieux et Willa. Guillaume de Romains abjuré ses droits de la Seigneurie des Romans au l´Église de St-Barnard-de- Romans (Chapitre) au profit de son fils (Léger) élection comme l´Archeveque de Vienne, ce qui a été fait.
Ainsi, le vraie nom de Léger était Léger de Saint-Barnard de Romans, ou raccourci comme Léger de Romans - pas Léger de Clerieux, qui est clairement faux. Cette information est dans les cartulaires de St Barnard de Romans, sans aucun doute.
Léger de Roman
Merci pour cette information.
Cordialement
Hélène et Thierry
Les CLERIEUX
J'ai un Amedéé de CLERIEUX x vers 1277 avec Philippa Alleman (fille d'Odon), Amedéé est + avant 1292. Dans un acte il est dit seigneur de Chignin, dans un autre il est dit Amedée d'Aix.
Merci pour votre site. cordialement. Paule