En principe, les minutes des notaires du lieu considéré regorgent d’actes effectués par les nobles de la région. Nous avons remarqué qu’ils participent pleinement à la vie de la communauté dont ils sont seigneurs. Ils relèvent toutes sortes de taxes, échangent des terres, les vendent, donnent des procurations, se marient ou testent comme tous les autres habitants de la communauté.
En Provence, après avoir consulté utilement ces registres notariaux, lorsqu’ils existent, il faut feuilleter les trois tomes des "Maintenus de la noblesse" de Belleguise qui ont été publiés par le baron du Roure et qui fourmillent de renseignements s’avèrant justes dans bien des cas. A la fin du XVIIe siècle, le roi de France avait imposé que chaque gentilhomme apporte la preuve de sa noblesse. Belleguise, chargé de récolter ces lettres de noblesse, les a compilé dans deux tomes que le baron du Roure a complété par des commentaires plus ou moins pertinents. Ces généalogies font peu de cas des familles maternelles. Elles n’en avaient pas vocation, mais elles permettent très souvent d'y retrouver un ancêtre noble au détour d'une page. Elles balayent fort souvent la période 1400-1668.
Pour parachever la recherche des ancêtres nobles, il est très utile de consulter un magazine trimestriel spécialisé dans la généalogie de la noblesse : « Héraldique et Généalogie » qui se présente sous forme de questions-réponses et qui traite depuis plus de trente ans, à raison de 4 numéros par an, d’une multitude de familles.
Il faut se prévenir des recherches anciennes (effectuées par des érudits plus ou moins savants) qui ne s’appuient pas toujours sur les documents à la disposition de chacun mais plutôt sur des traditions (ou, pire, sur des intuitions) que les études récentes démentent bien souvent.
Les Archives départementales conservent des "papiers de famille" plus ou moins pertinents. Ces documents, d'inégales valeurs, sont des compilations effectuées par les membres des familles nobles et reversés dans ces centres spécialisés. Nous pouvons y découvrir des trésors.
Il faudrait consulter les hommages et les dénombrements de la série B des Archives départementales. Quelques actes, les principaux ont été relevés mais la plupart sont restés anonymes, surtout ceux qui ne concernent pas les familles majeures. Assurément, un travail de titan...
Attention aux fausses généalogies construites pour dorer le blason de certains aristocrates de fraîche date soucieux de vieillir leur noblesse ou de « cacher » leur mariage lorsque l’épouse n’appartenait pas à la même caste sociale qu'eux.