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Le couple Pierre Abélard - Héloïse d’Argenteuil, vieux de 900 ans, est un fleuron de notre patrimoine national mais que savons nous d’eux exactement et, surtout, car c’est la question que nous nous posons, quelle est leur famille ?

 

Vers 1115, Abélard est un brillant penseur qui régale son public toujours plus nombreux et enthousiaste. Sa rencontre avec Héloïse change le cours de sa destinée.

 

L’abbaye du Paraclet (photo Alain Beyrand [1])

 

En très peu de temps, Pierre et Héloïse découvrent les joies de l’amour, enfante un fils nommé Astrabale et se marient (sans grande conviction). Pierre délaisse alors sa jeune épouse afin de poursuivre la route qu'il s'est tracée mais Fulbert, l'oncle de la jeune femme, qui ne l'entend pas ainsi, organise la castration de l'écolâtre. Finalement, l’un et l’autre entrent en religion, Héloïse sur ordre de son mari et Pierre par honte de sa mutilation. Après ce malheureux épisode et les conséquences qui s'en suivent, Abélard philosophe, écrit, polémique et fonde l’abbaye du Paraclet dont Héloïse devient la première abbesse…

 

Assez étrangement, la notoriété du couple grandit avec le temps mais, en contre-partie, la légende qui s'empare d'eux déforme la réalité de leur histoire. Ils deviennent un mythe que les Romantiques du XIXe siècle mettent en exergue à tel point que Louis-Philippe décide même de réunir les deux amants dans un seul et même caveau au père Lachaise.

 

Quelques historiens se sont lancés dans la recherche de la généalogie de Pierre et d’Héloïse. La famille d’Abélard, dont plusieurs membres ont été identifiés, appartient à la petite noblesse installée dans le pays nantais. Par contre, les ascendants d’Héloïse sont inconnus hormis sa mère Hersende et son oncle maternel Fulbert. 

 

Alain Beyrand (que nous remercions infiniment) nous a signalé le rapprochement que font certains chercheurs entre la mère d’Héloïse et Hersende de Champigné/Champagne (°1060 +>1109), seconde femme de Guillaume de Montsoreau, lignage auquel nous avons consacré un article il y a déjà quelques années (Les anciens seigneurs de Montsoreau).

 

Avant de nous plonger dans cette hypothèse émise par un chercheur allemand, Werner Robl [2], découvrons ce couple qui a défrayé les chroniques anciennes et examinons nos connaissances sur leurs ancêtres.

 

L’histoire d’Abélard et d’Héloïse :
L'histoire d'Abélard et d'Héloïse est racontée avec brio sur les ondes de RTL par l’historien Franck Ferrand [3] qui reçoit pour l’occasion Jean Teulé [4], un romancier moderne qui s'est amusé à écrire un roman grivois sur les deux tourteraux.

 

Héloïse est née avec le XIIe siècle (peut-être un peu plus tôt) d’un père inconnu et d’une mère nommée Hersende. Son oncle maternel (avunculus) Fulbert, à qui elle a été confiée durant son enfance, est chanoine à Notre Dame de Paris (c'est Pierre Abélard qui le dit dans son "histoire de mes malheurs"). Par contre, aucune information n'a filtré sur sa naissance. Ce silence a souvent été interprété sans preuve formelle comme l'aveu d'une illégitimité. De même, nous savons que la jeune femme possède une solide instruction acquise (toujours d'après Pierre) au monastère pour femmes d'Argenteuil. Héloïse démontre par la suite une grande habileté dans son rôle d'abbesse du Paraclet confirmant ainsi sa grande érudition et sa vive intelligence. 

 

Pierre Abélard est plus vieux qu'Héloïse d'une quainzaine d'années. Il a renoncé au métier des armes qui lui était destiné et il est devenu un maitre de la scolastique sûr de son art lorsqu’il rencontre Héloïse en 1118 (ou un peu plus tôt). L'adolescente, éblouie, devient très vite sa maitresse. Il s’en suit l’idylle amoureuse qui fait leur réputation (Héloïse évoque les billets enflammés du maitre). Enceinte, la jeune femme fuit la maison de Fulbert et accouche, chez sa future belle-soeur Denise, d’un garçon nommé Astrabale dont la destinée n’est pas bien connue mais qui a été religieux puisque sa mère demande à Pierre de Vénérable, abbé de Cluny, de l'aider à obtenir une prébende en sa faveur  [5].

 

En accord avec Fulbert, Pierre décide d'épouser Héloïse mais se heurte à l'opposition de la jeune femme qui ne veut pas de ce mariage à cause "du danger et du déshonneur". Les raisons évoquées par Héloïse ont été longuement discutées par les historiens qui ne les interprêtent pas tous de la même façon mais admettons qu'Héloïse ne voulait pas nuire à la carrière de Pierre. Finalement, ils rassemblent quelques amis autour de Fulbert et s'unissent pour la vie. Les deux amants auraient pu "entrer dans le rang" et l'histoire s'arrêter là mais il n'en est pas ainsi. Pierre veut conserver le secret sur ce mariage afin de poursuivre sa carrière et les deux jeunes gens, de leur propre aveu, se voient peu. Héloïse se sent délaissée. De fil en aiguille, l'accord entre Pierre et Fulbert vole en éclat et l'oncle divulgue l'union. Pierre place alors sa femme au couvent d'Argenteuil ce qui déplait singulièrement à Fulbert qui pense que le mari s’est ainsi débarrassé de sa nièce afin de poursuivre sa brillante carrière. Fulbert décide alors de faire subir à Abélard la punition des violeurs et organise avec les gens de sa maison la castration de Pierre.

 

Sur ordre de son mari, alors qu'elle n'en possède pas la vocation, Héloïse prend le voile à Argenteuil. La chronologie est difficile à préciser mais il est probable que plusieurs mois s'écoulent avant qu’elle ne prononce ses vœux. Pour sa part, Pierre tergiverse et n’entre en religion qu’après Héloïse, ce que la jeune femme lui reprochera un peu plus tard. Héloïse devient prieure du couvent d’Argenteuil jusqu’à ce que le tout puissant Suger, ministre du capétien Louis VI, disperse les moniales de ce monastère (sous la protection d’un clan politique adverse dans lequel se trouvent les Montmorency et les Garlande). Peu après 1130 et jusqu’à sa mort en 1164, Héloïse dirige l’abbaye du Paraclet fondée par Pierre.

 

Pierre devient chanoine à Saint Denis avant de fonder le Paraclet sur les terres du comte de Troyes puis, peut-être grâce à un de ses frères, devient abbé de Saint Gildas de Rhuys en Bretagne où il est victime d’une tentative d’assassinat. Il poursuit son enseignement et écrit de nombreux traités polémiques mais il est fortement critiqué par ceux que ses idées dérangent comme les cisterciens. En 1142, très diminué, il termine sa vie à l’abbaye clunisienne de Saint Marcel les Châlon alors qu’il se rend à Rome auprès du pape pour obtenir la réhabilitation de son œuvre. 

 

Les faits ont été reconstitués par les médiévistes mais Pierre et Héloïse ont laissé peu de témoignage sur les sentiments qu'ils ont éprouvés. Les érudits des siècles passés, comme les historiens modernes, en sont réduits à des interprétations même s'ils possèdent plusieurs lettres que les deux amants ont échangées (et qui ne sont peut-être pas toutes authentiques). Sans conteste possible, Héloïse est restée fidèle à son amour toute sa vie même si elle prend ses distances vis à vis de Pierre vers 1135. La séparation la rend profondément malheureuse (elle le répète dans ses lettres à Pierre). Par contre, la passion de Pierre pour Héloïse semble s'émousser dès que surgissent les premières difficultés, lorsque Fulbert découvre que sa confiance a été trompée. La mutilation dont il est victime a forcément entrainé des modifications corporelles (prise de poids, changement de tonalité de la voix, perte de la pilosité…) mais aussi des changements psychiques (perte de la libido, humiliation liée à la notion de sexe fort…) qui ne l'a certainement pas rapproché de sa jeune épouse.

 

Abélard et sa famille :
La généalogie de Pierre Abélard est décrite par Brenda Cook [6]. Pierre est fils de Bérenger, soldat au service de la famille des ducs de Bretagne, et de Lucie fille de Daniel, seigneur du Pallet. Après sa mutilation, il retourne en Bretagne où son frère Porchaire, chanoine du chapitre de Nantes, peut l’aider. Il devient abbé de Saint-Gildas de Rhuys et offre à Héloïse, jetée hors d’Argenteuil par Suger, ennemi des Montmorency, de fonder l’abbaye du Paraclet.

 

Brenda Cook a dressé l’arbre généalogique d’Abélard :

Abélard meurt au printemps 1142. Sur la demande d’Héloïse, Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, permet le transit de son corps vers le Paraclet deux ans après son décès.

 

La famille historique d’Héloïse :

G Duby [7] disait d’elle qu’on savait peu de choses : descendante par son père des Montmorency et des comtes de Beaumont, par sa mère des vidames de Chartres, elle se rattachait, comme Abélard d’ailleurs, à l’un des deux clans qui se disputaient le pouvoir au début du XIIe siècle dans l’entourage du roi Louis VI.

 

Deux membres de la famille d’Héloïse sont connus sans contestation possible :

  • Hersende, sa mère, qui est honorée dans l'obituaire du Paraclet. Elle est décédée dans les derniers jours d’un mois de novembre ou un premier décembre.
  • Fulbert, son oncle, qui l’a élevée et qui est à l’origine de l'émasculation d’Abélard. Fulbert est certainement un haut dignitaire, doté d'un prébende dans l'église épiscopale de Paris, qui ne saurait exercer sa charge sans l'assentiment du roi Louis VI. Fulbert appartient donc à l'aristocratie. Il apparait de 1102 à 1124.

 

Plusieurs rumeurs plus ou moins fondées rapprochent Héloïse de familles nobles de cette époque [8]. Citons :

  • La famille de Montmorency : Robert-Henri Bautier [9] a reconnu que le témoignage du XVIIe siècle selon lequel Héloïse est liée à la famille de Montmorency convenait à leur rôle de gardiens d’Argenteuil. Il a supposé que la mère d’Héloïse a eu accès à Argenteuil par le père d’Héloïse que l’auteur a cru être soit de la famille de Montmorency soit de celle de Beaumont, toutes deux étant alliées aux frères de Garlande (G Duby y fait allusion).
  • La famille de Garlande : Theodore Evergates [10] et [11] a développé l’hypothèse de R-H Bautier selon laquelle les liens d’Héloïse avec Argenteuil viennent de son père, en suggérant qu’ils appartiendraient à cette lignée.
  • Guy Lobrichon [12] a suivi cette même hypothèse en proposant que le père d’Héloïse soit Gilbert de Garlande, bouteiller du roi entre 1092 et 1122. Sans entrer dans le débat, relevons une phrase d’Eric Bournazel dans son ouvrage « Le gouvernement capétien au XIIe siècle [13] » p 39. D’une charte de l’abbaye de la Sainte Trinité de Tiron [14] énumérant les enfants de Gilbert de Garlande : Gilebertus quondam regis pincerna uxorque Eustachia fillique ejus Guido et Manasses et soror Alvisa nomine (CSTT n° CCXI ci-contre), E Bournazel s’interroge : on peut se demander, au regard de ce texte, si Héloïse est bien la sœur de Gui et de Manassès (p 39 note 85).

Dans son ouvrage, Guy Lobrichon explique que les Garlande ont toujours protégé Pierre et Héloïse mais il ne donne pas d'autre indice de la paternité de Gilbert.

 

 

Enfin, plusieurs historiens ont tenté d’identifier la mère d’Héloïse dont :

  • Brenda Cook qui suggère que la mère d'Héloïse soit une moniale de l’abbaye d’Argenteuil chassée avec ses consœurs du couvent de Saint-Eloi, dans l’ile de la Cité, à Paris, où habite Fulbert. Brenda Cook remarque qu’en 1102, un chanoine Fulbert est témoin d’une vente au monastère Saint Eloi. En ce temps là, l’abbesse se nommait Helvidis/Héloïse ;
  • Werner Robl qui développe l’idée que la mère d’Héloïse est Hersende de Champagne, seconde épouse de Guillaume de Montsoreau et première prieure de Fontevraud.

Les deux hypothèses sont balayées par Guy Lobrichon. En ce qui concerne Hersende de Champagne, il considère que dans le cas où elle serait la mère d'Héloïse, elle l'aurait gardée à ses côtés à Fontevraud. Mais nous ne connaissons pas exactement la date de décès d'Hersende de Champagne qui a eu lieu avant 1114 mais peut-être plus tôt. Dans ce cas là, Fulbert a pu être un relais auprès d'Héloïse après la mort d'Hersende...
 

Peut-on confondre la mère d’Héloïse et la femme de Guillaume de Montsoreau ?
Quels sont les arguments qui peuvent être avancés en faveur de la proposition de W. Robl (reprise par Wikipédia [15]) ? N’ayant pas lu l’ouvrage de cet auteur, il est difficile d’en faire une analyse fine mais quelques points peuvent être repris :

  • Le prénom identique des deux femmes est évidemment le point de départ du raisonnement de W Robl, qui ajoute que les jours de décès de l’épouse du sieur de Montsoreau et de la mère d’Héloïse sont très ressemblants. Hersende de Champagne est décédée un 30 novembre (GC [16] II p 1329) alors qu’au Paraclet, [17] p 428, on faisait mémoire de la mort de la mère d’Héloïse à la date du 1er décembre. L’obituaire de Saint-Jean-en-Vallée à Chartres, signale la mort de Hersende, moniale de Fontevraud, au 1er décembre tandis que celui de Saint-Père-en-Vallée à Chartres l’indique au 29 novembre.
  • W Robl (p. 89) note encore qu’Hersende de Fontevraud avait une arrière-grand-mère nommée Héloïse, fille d’Odon, comte de Blois, Tours, Chartres et Troyes, et une grand-mère, Érembourg de Montmorency. Nous verrons dans le développement qui suit qu’effectivement, le prénom d’Héloïse se transmet dans la famille de Champigné.
  • Une similitude des règles entre l’abbaye de Fontevraud et celle du Paraclet [18]. Dans ses écrits, Abélard évoque la règle de Fontevraud établie par Robert d'Arbrissel et il prend la défense du bâtisseur de Fontevraud contre son ancien maitre Roncelin de Compiègne vers 1121.

Notons un dernier critère en faveur de cette thèse. Selon l’obituaire du Paraclet, Héloïse avait un oncle Hubert, chanoine ; Les historiens ont pensé à une erreur en rapportant qu’il s’agissait de Fulbert mais Hubert est un traceur utilisé dans la famille de Champigné/ Champagne et ce détail donne un poids supplémentaire à cette thèse. A l’inverse, Fulbert n’est pas un prénom usité dans la famille de l’épouse de Guillaume de Montsoreau et les chartes ne le citent pas.

 

L’analyse de Werner Robl nous permet de revisiter la généalogie d’Hersende de Champigné/Champagne, femme en seconde noces de Guillaume de Montsoreau.

 

Hersende de Champigné :
Hersende est la première grande prieure de Fontevraud. Nous ne connaissons pas son âge à son entrée en religion mais elle est deux fois veuve. Nous pouvons probablement admettre qu’elle est née vers 1060. Elle est décédée un 30 novembre après 1109 (l’année nous échappe car absente des obituaires). Son premier mari sur lequel aucune information ne nous est parvenue se prénommait Foulque d’après une charte de l’abbaye de Bourgueil (ci-après). En secondes noces, elle se remarie avec Guillaume de Montsoreau décédé avant 1087. Hersende et Guillaume enfantent Etienne, chanoine à l’église Saint Martin de Candé (Ménage [19] p 153).

 

Veuve, Hersende participe à la fondation de l’abbaye de Fontevraud décidée en 1101 par l’ermite Robert d’Arbrissel. La famille de Montsoreau fait don de terre à la future abbaye. Hersende en est la première prieure jusqu’en 1109.

 

Si c’est Hersende de Champigné qui a mis au monde Héloïse, c’est après la mort de Guillaume de Montsoreau, entre 1092 et 1100 suivant les divers auteurs, alors que se prépare la fondation de Fontevraud.

 

A-t-elle quittée Fontevraud lorsque Pétronille de Chemillé devient la première abbesse du monastère ? En fait, on perd la trace d’Hersende dès 1109.

 

Qui sont les parents d’Hersende ?
Les historiens la décrivent généralement comme fille d'Hubert de Champigné et d’Agnès de Clervaux. Ils contredisent un acte de la Gallia Christiana (GC II p 1313 reproduit ci-contre) qui nous la présente comme fille de Payen et frère d’un Hubert, noble de Champagne. Faut-il considérer le prénom Payen comme le sobriquet d’un homme qui n’a pas été baptisé dès sa naissance ?

 

L’extrait de la charte ci contre, tiré d’un article de J. Depoin [20] pourrait être traduite de la façon suivante : Moi, Isembard, miles, de l’approbation du vicomte Roscelin et de son fils Raoul donne un serf nommé Gausbert au monastère de Bourgueil. Du temps de Foulque, neveu de Geoffroy Martel, la donation est confirmée au Lude par les fils d’Hubert de Champagne et Hersende leur sœur, femme du miles Foulque…..

 

Cette donation fournit deux indications : Hersende est fille d’Hubert et vivait entre 1068 et 1109 (du temps de Foulque, comte d’Anjou).

 

En supposant, dorénavant, qu’Hersende est la fille d'un Hubert de Champagne, il faut encore déterminer de quel Hubert il s’agit :

  • Hubert III qui est né en 1016 et qui meurt vers 1060. Une charte du cartulaire de Saint-Aubin raconte qu’Agnès, sa veuve, a fait donation d'une l’église castrale du temps de Geoffroy Martel, comte d’Anjou (CSA [21] n° CCLXXXIX).
  • Hubert IV fils de précédent, qui est né dans la décennie 1040 – 1050, et mort peu après 1096 (O Guillot [22]).

Hersende pourrait être une fille tardive de Hubert III ou une fille qu’Hubert IV aurait eu très jeune.

 

Pour résoudre le problème qui nous occupe, on peut tirer parti d’une charte plus tardive : Entre le 18 mars et le 6 mai 1116, Geoffroy de Clervaux donne son approbation avec son frère Payen et son cousin Etienne de Montsoreau, à une donation faite, peu de temps avant, par leur oncle Hubert de Champagne aux moines du prieuré de Gouis, dépendant de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers. (CSA n° DCCXCVI).

 

La situation familiale d’Hersende pourrait être celle qui est décrite dans le tableau ci-contre.

 

Il y a donc peu de certitudes quant aux parents d'Hersende. En fonction des données que nous possédons, on peut penser qu’elle est la fille d’Hubert III et d’Agnès de Clervaux.
 

Enfin, Guy Lobrichon nous apprend qu'un des frères d'Hersende se nommait Hugues (information recueillie dans le cartulaire de Fontevraud).

 

Les ancêtres d’Hersende de Champigné :
Werner Robl, pour appuyer son hypothèse, utilise l’onomastique en affirmant qu’une bisaïeule d’Hersende de Champigné se nomme Héloïse (Héloïse de Champagne). Il montre aussi qu’Hersende descend de la famille de Montmorency à travers une fille d’Alberic de Vihiers, connétable de France.

Nous nous proposons de reconstruire la généalogie d’Hersende de Champigné et de pointer du doigt les obstacles à une telle tâche afin d’évaluer le crédit à accorder à cet auteur allemand.

 

La famille de Clervaux :
Cette famille a pour souche Hugues Mange-Breton, un proche du comte d’Anjou qui lui confie la forteresse de Clervaux située en Poitou. Hugues est l’époux d’Hersende de Vendôme (qui donne son prénom à sa petite-fille) fille d’Hubert de Vendôme, vicomte, et Emeline. Emeline/Emma pourrait-être la fille de Fulcrade, vicomte de Vendôme précédant Hubert (Barthélémy p 306 [23]).

 

La famille de Champigné/Champagne/Durtal :
Il semble que plusieurs études aient été menées plus ou moins récemment sur la famille de Durtal. Peter Burkholder [24], un américain qui a fait sa thèse sur les origines de la forteresse de Durtal, en témoigne. Malheureusement, elles ne sont pas accessibles facilement. Citons :

  • Durtal : son seigneur, son château, son hôpital [25] ;
  • Histoire de Durtal, de l’an 1000 à nos jours [26] ;
  • Le château et le bourg de Durtal du milieu du XIe à la fin du XIIe siècle [27] ;
  • Les campagnes entre Durtal et la Flèche aux XIe et XIIe siècles [28].

 

Hubert I x Aremburge :
Souche de la lignée, Hubert I n’a pas laissé de trace dans les documents que nous possédons. D’après un article assez ancien du Cabinet Historique [29], Hubert est parent avec Foulques Nerra et héritier de Raoul de Ponthieu, son oncle, mort sans enfant en l'an 997.

 

La chronique de Parcé [30], rédigée au milieu du treizième siècle par le prêtre Grégoire, raconte qu’Aremburge, épouse d’Hubert, est la fille (ou la nièce) d’Aubry/Alberic de Vihiers, connétable, cadet de la famille de Montmorency. Aubry (dont la famille est originaire du Sensonnais) a été attiré en Anjou par Geoffroy Grisegonnelle.

 

Si cette information, reprise par nombre d’érudits est invérifiable, elle justifie qu’Héloïse femme d’Abélard soit descendante des Montmorency (dans l’hypothèse qu’Hersende de Champagne soit sa mère).

 

Selon André Duchesne [31] p 682, Alberic de Vihiers a eu deux fils (Landry et Arrould x Odeline) mais ne cite aucune fille. Alberic est qualifié de parent de Geoffroy Grisegonnelle, comte d’Anjou, dans une charte de Saint Aubin (CSA n° LXXXV).

Tableau d'après Brigitte Bedos [32] hormis le lien entre Aremburge et son supposé père

 

Les enfants d’Hubert et Aremburge sont :

  • Hubert qui suit ;
  • Aremburge (CSA n° CIV) amita d'Hubert II entre 1030 et 1055.

 

Après la mort d’Hubert I, Aremburge a épousé Hervé de Sablé dont elle a eu deux fils, Thibaud et Bernier (G. Ménage).

 

Hubert II x Hildeburge :
Hubert II est probablement né dans la dernière décennie du Xe siècle. Il est mort à la bataille qui a eu lieu à Pontlevoy entre Angevin et Blaisois en 1016 en même temps que ses deux frères Thibaud et Bernier.

 

Un seul enfant d’Hubert II est connu :

  • Hubert III qui suit.

 

Selon la chronique de Parcé, la mère d’Hubert III, Hildeburge, est la petite-fille d’une Héloïse, elle-même petite-fille du comte Eudes II de Champagne. Nous reviendrons dans le prochain chapitre sur ce renseignement.

 

Hubert III x Agnès :
Hubert III est né aux environs de 1016. Hubert III est le premier châtelain de Durtal comme il est clairement explicité dans le cartulaire de St-Aubin (CSA n° CCCVI). La forteresse a été construite par le comte d'Anjou et Hubert en est le maitre et le gardien.

 

La femme d’Hubert III, Agnès, est la fille de Hugues Mange-Breton, un angevin bien connu dont les exploits de guerre contre Conan de Bretagne sont légendaires. La chronique de Parcé indique que l’acquisition de Durtal par Hubert III est une composante intégrale de son mariage avec Agnès.

 

Le 15  août 1052, Hugues Mange-Breton, châtelain (oppidanus) du château de Saumur, en accord avec Hersende son épouse et ses trois fils Thibaud, Hugues et Hubert, fait remise à l'abbé de Saint-Florent de Saumur et à ses moines, moyennant cent sous, de la part de la vicaria du faubourg Saint-Hilaire qu'il tenait en bénéfice de ses seigneurs le comte Geoffroi [Martel] et la comtesse Agnès, avec leur assentiment à tous deux (Telma [33]).

 

Agnès s'est remariée avec Renaud de Maulevrier. Entre 1067 et 1089,  le comte d'Anjou chasse Renaud de la forteresse de Durtal pour y établir Robert le Bourguignon et Macouard de Daumeray (CSA n° CCLXXXIX). Durtal ne revient à Hubert IV de Champagne qu'à la fin du siècle (avant 1096 d'après O Guyot).

 

Vers 1090, Agnès, mère d'Hubert de Durtal, donne au prêtre Hildebert un bordage sis à la chapelle d'Aligné en le chargeant de chanter, chaque semaine, une messe pour l'âme de son mari. Hubert, son fils, fait don du même lieu à Saint Aubin sous la même charge (CSA n° CCCXII)

 

Les enfants identifiés d’Hubert III et Agnès sont :

  • Hubert IV x Avitie mort peu après 1096 (O Guillot) mais encore vivant en 1104 ; A priori, la seigneurie de Durtal passe ensuite à Geoffroy (son neveu) frère de Payen. Dans les documents à notre disposition, les parents de Geoffroy et Payen ne sont pas cités ;
  • Hersende mariée à Foulque puis à Guillaume de Montsoreau dont au moins un fils Etienne (d'après le raisonnement mené ci-dessus) ;
  • Gervais : entre 1100 et 1187, confirmation par Hubert le jeune et par Gervais, fils d'Hubert de Durtal et d'Agnès Mange-Breton, des dons de leur mère à Saint Aubin (CSA n° CCLXXXVIII).

 

La famille de Pithiviers :
La chronique de Parcé affirme que l’épouse de Hubert II est Hildeburge du Lude arrière-petite-fille du comte Eudes de Champagne. Qu’en est-il exactement ?

 

Hildeburge du Lude :
D’après la charte n° LXXXV de cartulaire de Saint Aubin d’Angers qui énumère les divers possésseurs de Champigné sur Sarthe, la femme d'Hubert II Rasorius est la fille d'Isembard du Lude et la petite-fille (ou la nièce) d’Isembard de Bello Videre. La chronique de Parcé qui relate que l'épouse d'Hubert II appartient à la famille des comtes de Champagne est prise en défaut.

 

Isembard du Lude :
Isembard du Lude est né vers 965 et mort en 1028. Il est le frère d’Oldaric /Oury, évêque d’Orléans ( 1022 – 1036) fils de Renard et d’Helvide / Héloïse (G Ménage p 8).

 

La vita de Saint-Grégoire, ermite arménien venu terminer sa vie dans la région d'Orléans, rapporte que le seul fils d’Helvide/Héloïse est l’évêque Oldaric, si bien qu’il faut en déduire que Renard, père d’Isembard, s’est marié au moins deux fois (Duchesne [34]). R Bur [35], et F Doumerc [36] différencient des mères d’Oldoric et d’Isembard à l’inverse de E de Saint Phalle (OP [37]) et C Setipani (OP [38]).

 

Oldaric et son frère possèdent en 1024 une église près de Chateaudun (CG VIII col 491).

 

Avant 1028, Odolricus Aurelianorum episcopus...et frater meus Isembardus confirment la possession de æcclesiam in pago Dunensi...Ursi Villaris à Saint Père en Vallée  (Cartulaire de Saint-Père [39] I  p 105.)

 

En 1028, le roi Robert II le Pieux confirme les donations à Notre Dame de Coulombs par Aurelianensium præsul Odolricus et iamdicti Odolrici præsulis avunculus Rogerius Belvacensis episcopus. Isembard, frère de l'évêque et son fils Hugues signent la charte (RHGF X [40] p 617)

 

D’après La chronique de Parcé, Isembard du Lude était marié à Godehilde de Bêlleme, fille de d’Yves et de Godehilde. Les historiens modernes n’ont pas repris cette hypothèse pas plus que Gérard Louise [41] auteur d'une monographie sur cette famille. Pour Eugène Vasseur [42], Isembard est marié à Ne de Montrevault, fille de Roger II, et selon Michel Bur, l'épouse d'Isembard pourrait appartenir à la famille de Beaufort en Brie.

 

Renard x Helvide :
Michel Bur (suivi par les historiens modernes) rapporte que Renard de Broyes, né vers 950, est issu par les femmes du lignage des vicomtes de Sens. D'après C Settipani (OP p 260), il est le fils d’une soeur de Renard Le Vieux et le frère d'Isembard, miles (décédé en 977). Michel Bur, comprimant les générations, suppose que Renard de Broyes est le fils d'Isembard (+ 977).  Renard de Broyes est mort vers 1000 en pélerinage à Rome.

 

Il est établi qu’Helvide, l’épouse de Renard, est la sœur de Roger, évêque de Beauvais (1000 – 1022). En effet, la parenté entre l’évêque d’Orléans Oldaric et l’évêque de Beauvais Roger est mentionnée dans le diplôme de Robert II le Pieux en avril 1028 (ci-dessus).

 

Héloïse de Pithiviers fait bâtir la riche tour-donjon au-dessus de la ville. Elle accueille Saint-Grégoire de Nicopolis dans la chapelle des moines de Vertou à Baudrevilliers et fait ramener ses restes à Pithiviers dans l'église Saint-Georges où elle crée un chapitre de douze chanoines. Elle est morte en 1025.

 

Les enfants de Renard sont :

  • Oldoric évêque d’Orléans ;
  • Isembard.

 

La famille de Bassigny :
Si Isembard est le fils d'une épouse non nommée de Renard, la recherche onomastique des Helvide/Héloïse, ancêtre d'Hersende de Champigné, est terminée. Remarquons toutefois que le fils ainé d'Isembard, Hugues Bardoul, a une fille nommée Havise (Helvide ?) femme de Renaud du Puy du Fou d'après le fragment d'une chronique des comtes d'Aquitaine (RHGF XI, p. 373)

 

Le comte de Dreux Hugues :
Helvide femme de Renard de Broyes est la soeur de Roger, évêque de Beauvais. Roger frappe monnaie à Dreux et à Nogent comme un certain Hugues peu de temps avant lui. C Settipani (OP) suggère que cet Hugues de Dreux soit le père de Roger, d'Helvide et du comte palatin de Beauvais, un proche de Robert le Preux assassiné en 1010 par Foulque Nerra. F Doumerc en arrive à la même proposition.

 

D’après C Settipani,  Hugues de Dreux est identique à Hugues de Bassigny mais il n’exclut pas qu’il n’en soit que le cousin germain. Si on peut confondre les deux personnages alors, Helvide est la petite-fille de Roger de Laon et de son épouse Helvide/Héloïse. C'est aussi l'avis de F Doumerc.

 

Hugues a enfanté :

  • Roger, évêque de Beauvais (998-1022) et comte de Sancerre. Il obtient en 1015 d'Eudes, comte de Champagne et de Blois la cession du comté de Beauvais, en échange contre des biens patrimoniaux à Sancerre ;
  • Helvide femme de Renard de Pithiviers ;
  • Hugues (?) comte palatin de Beauvais décédé de mort violente en 1010.

 

Hugues est décédé en 961 en léguant ses biens au roi. Dans un diplôme du 5 octobre 961 (L Halphen [43] p 29), Lothaire mentionne qu'il a reçu de lui Condes et l'appelle consanguineus [44].

 

L'épouse d'Hugues :

Hugues aurait épousé une de ses cousines éloignées, héritière de comté de Bassigny. Elle se prénomme Berthe (née vers 930) d’après C Settipani (OP p 260).

 

Berthe de Bassigny serait la petite-fille d'Hugues, comte de Bassigny et de Bolenois. Hugues avait pour femme Gertrude, et pour fils Gauzlin, abbé de Saint-Geosmes.

 

Le comte Roger II :
Comme il est proposé ci-dessus, Roger II de Laon est probablement le grand-père de Roger, évêque de Beauvais, et d’Héloïse femme de Renard de Pithiviers. Il apparait entre 927 et 941.

 

Au décès de Roger I en 926, le comte Herbert II de Vermandois tente de saisir l'héritage des deux familles (de Laon et de Gouy). Il occupe, semble-t-il, l'Amiénois, et demande au roi le comté de Laon pour son fils Eudes. Le roi le donne à Roger II, fils de Roger I, préparant ainsi une vive inimitié entre les deux familles.

 

En 931, Hugues le Grand reprend Douai, qu'il met entre les mains de Roger II. Au cours de la même année, le roi Raoul reprit Laon, et sans doute rétablit Roger II comme comte. Roger reste pendant quelques années maître de Douai, et probablement porte-t-il le titre de comte d'Ostrevant ;

 

Roger II succéde à son père comme abbé de Saint-Amand. Le 21 août 937, il reçoit un diplôme du roi Louis IV en faveur de son abbaye ((P. Lauer [45] p. 15). L'année suivante il tombe en disgrâce et est privé de la villa royale de Thusey, dont il s'était emparé.

 

En 940, d'accord avec Hugues le Grand et Herbert de Vermandois, il rend hommage au roi Otton Ier (Grierson).

 

En 941, Roger II accompagne le roi dans le Porcien (Flodoard).

 

Le seul fils connu de Roger II est  :

  • Hugues de Dreux  : l'obituaire de Saint-Remi de Reims rapporte la mort de Hugues fils du comte Roger.

 

On ignore le nom de son épouse Roger II de Laon. Il est mort en 942.

 

Le comte Roger I x Helvide
Il reçoit probablement le comté de Laon des mains de Charles le Simple (Carolingien) et le conserve après l’élection du roi Raoul (beau-frère d'Hugues le grand) auquel il se rallie après 923 (F Doumerc).

 

Helvide/Héloïse, son épouse, est la fille d’Evrard du Frioul et de Gisèle ; elle est la petite fille de l'empereur Louis le Pieux. Elle porte le nom de sa grand-mère maternelle. Helvide a été mariée en premières noces au comte Hucbald de Gouy (M Bur p 92).

 

Roger Ier de Laon,  était déjà un personnage d'importance dans l'Ostrevant avant la mort de son fillâtre Raoul de Gouy. Il est mentionné en qualité d'abbé laïque de Saint- Amand par un diplôme du 6 avril 925, ayant succédé à Robert, duc des Francs, en 922 ou 923 (Grierson).

 

Roger est mort à la fin de l’année 926.

 

 

Conclusion :
Nous avons pu remonter la lignée des Héloïse jusqu’à la belle-mère de l’empereur Louis le Pieux.  Des erreurs et des imprécisions (Héloïse, femme unique ou seconde épouse de Renard ? par exemple) sont possibles et fragilisent cette étude. Reste encore à savoir si le prénom Héloïse/Helvide était suffisament rare pour servir de traceur et nous remarquerons, de plus, que la première Héloïse attestée (si toutefois Isembard est bien son fils) n'est que la triaïeule d’Hersende de Champigné. Restons donc prudent et laissons à Werner Robl la responsabilité de son hypothèse. Si des points concordants existent (prénom et date de décès de la mère d'Héloïse et de la femme de Guillaume de Montsoreau, des liens entres les règles de Fontevraud et du Paraclet, une rencontre entre Abélard et Robert d'Arbrissel, la possible utilisation du prénom d'Héloïse dans la famille d'Hersende de Champigné, la parenté avec les Montmorency), il est difficile de faire le tri entre les indices et de simples coïncidences…
 

 

Bibliographie :

[1] L'ascendance maternelle d'Héloïse, l'éternelle amoureuse d'Abélard 2015 Alain Beyran

[2] Heloisas Herkunft. Hersindis Mater, Munich 2001Werner Robl

[3] Héloïse et Abélard 2015 Franck Ferrand sur RTL émission : Au coeur de l'histoire

[4] Héloïse Ouille ! 2015 JeanTeulé

[5] http://www.pierre-abelard.com/table-traductions.htm

[6] Textes en anglais de Mrs Brenda Cook

[7] Héloïse, une ascendance controversée

[8] Dames du XIIe siècle 1995 Georges Duby

[9] Paris au temps d’Abélard Robert-Henri Beautier dans Abélard en son temps : Actes du colloque international organisé à l'occasion du 9e centenaire de la naissance de Pierre Abélard 1979

[10] Nobles and knights in twelfth-century France 1995 dans Cultures of Power. Lordship, Status, and Process in Twelfth-Century EuropeThéodore Evergates

[11] Aristocratic women in the county of Champagne 1999 Theodore Evergates dans Aristocratic Women in Medieval France

[12] Héloïse. L’amour et le savoir 2005 Guy Lobrichon

[13] Le gouvernement capétien au XIIe siècle 1975 Eric Bournazel

[14] Cartulaire de l’abbaye de la Sainte Trinité de Tiron L Merlet

[15] Héloïse d'Argenteuil dans Wikipédia

[16] Gallia Christiana désormaid GC

[17] Obituaires de la province de Sens, t. IV : Diocèses de Meaux et de Troyes, Paris, 1923, p. 428.Obituaire du Paraclet éd. Armand Boutillier du Retail et Pierre Piétresson de Saint-Aubin

[18] Robert d’Arbrissel, Roscelin et Abélard  Constant J. Mews

[19] Histoire de Sablé 1683 Gilles Ménage

[20] Recherches sur la Chronologie de vicomtes du Maine Joseph Depoin dans Bulletin Historique et Philologique du comité des travaux historiques et scientifiques 1909

[21] Cartulaire de Saint Aubin d’Angers désormais CSA Marchegay

[22] Un art du princeps Geoffroy Martel, comte d’Anjou, de dire la coutume 2007 O Guillot dans le prince et la norme  (Cahiers de l'institut d'anthropologie juridique n° 17)

[23] La société dans le comté de Vendôme de l'an mil au XIVe siècle 1993 Dominique Barthélémy

[24] http://seigneursdemorsains.blogspot.fr/2011/05/la-seigneurie-de-durtal.html

[25] Durtal : ses seigneurs, son château, son hôpital 1975 R Buquin

[26] Histoire de Durtal, de l’an 1000 à nos jours 1960 Emile Poirier

[27] Le château et le bourg de Durtal du milieu du XIe à la fin du XIIe siècle Anne Decary dans Les Cahiers du Baugeois, numéro spécial, novembre 1991

[28] Les campagnes entre Durtal et la Flèche aux XIe et XIIe siècles Flrent Souday mémoire de maîtrise, Université d’Angers 1994

[29] Château et seigneurie de Clervaux 1865 dans Cabinet Historique tome 11

[30] Chronique de Parcé, H. de Berranger, éd. (le Mans, 1953),

[31] Histoire généalogique de la maison de Montmorency et de Laval 1624 André Duchesne

[32] La châtellenie de Montmorency des origine à 1368 1981 Brigitte Bedos 

[33] http://www.cn-telma.fr/originaux/charte3360/

[34] Histoire généalogique de la maison de Dreux de Bar le Duc, de Luxembourg et de qulques autres familles illustres qui en sont descendues par les femmes 1801 André Duchesne

[35] Essai de construction d’un espace princier : l’exemple des Rorgonides dans le monde franc puis dans le royaume de France et ses marges (vers 600 – vers 1060) Vol 1 et Vol 2 2010 François Doumerc

[36] La formation du comté de Champagne 1978 Michel Bur

[37] Les vicomtes de Chateaudun et leurs alliés 2000 Christian Settipani dans Onomastique et Parenté I

[38] Les comtes du Gâtinais aux X et XIe siècles 2000 E de Saint Phalle dans Onomastique et Parenté I

[39] Cartulaire de Saint-Père tome 1 1840 M Guerard

[40] Recueil des historiens des Gaule et de la France tome X  p 617

[41] La seigneurie de Bellême 1990 Gérard Louise

[42] Les aïeux de trois seigneurs rouergats 2002 Eugène Vasseur

 [43] Recueil des actes de Lothaire 1908 L. Halphen et F. Lot

[44] La maison d'Evrard de Frioul et les origines du comté de Flandre 1938 P Grierson dans Revue du Nord T 24

[45] Recueil des actes de Louis IV 1914 Philippe Lauer

 

LU

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